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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : l'Onu tente de rassurer les autorités libanaises

"Ban Ki-moon sait que la Constitution libanaise interdit l'implantation", déclare Sigrid Kaag.

La coordinatrice de l'Organisation des Nations unies pour le Liban, Sigrid Kaag, a été reçue au ministère des Affaires étrangères par le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil.

La coordinatrice de l'Organisation des Nations unies pour le Liban, Sigrid Kaag, a tenté vendredi de rassurer le gouvernement libanais qui a réaffirmé jeudi son opposition à un document de l'Onu appelant à l'adoption de "politiques qui encouragent l'intégration des réfugiés dans les lieux où ils se trouvent". Le document en question a été publié par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Il date du 21 avril et a été rendu public le 9 mai. Il porte sur l'intégration des réfugiés dans les pays d'accueil.

"Le Liban n'est pas mentionné"
Mme Kaag a affirmé que le rapport de Ban Ki-moon était "global". "Le Liban n'est pas mentionné dans ce rapport", a-t-elle ajouté, expliquant que "Ban sait que la Constitution libanaise interdit l'implantation".

Ce rapport, intitulé 'Sûreté et dignité : gérer les déplacements massifs', exprime des recommandations dans la perspective de la réunion de l'Assemblée générale de l'Onu sur la question des réfugiés qui aura lieu en septembre prochain. 
L'alinéa 86 de ce rapport stipule que "dans les cas où les conditions ne sont pas propices à un retour, les réfugiés doivent avoir un statut dans les pays d'accueil pour leur permettre de refaire leur vie et construire leur
avenir". "Les pays d'accueil devraient accorder à ces personnes un statut juridique et examiner où, quand et
comment donner la possibilité aux réfugiés d'être naturalisés", poursuit le rapport.

Dans ce texte, l'éventualité d'une naturalisation des réfugiés syriens au Liban n'est jamais évoquée en tant que tel.

"La solution à la crise des réfugiés syriens au Liban ne peut passer que par un accord politique en Syrie qui offrirait les conditions du retour", a déclaré Mme Kaag, reçue au ministère des Affaires étrangères par le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil.
La veille, le gouvernement avait chargé M. Bassil d'entreprendre les contacts nécessaires afin de clarifier les propos du secrétaire général des Nations Unies.

Le ministre des Affaires étrangères a déjà adressé une lettre à M. Ban sur ce plan. "Le Liban refuse toute implantation, naturalisation ou présence durable des réfugiés syriens sur le territoire libanais. La seule solution réside dans leur retour en Syrie", est-il précisé dans cette lettre.

 

(Lire aussi : Naturalisation des réfugiés syriens : la mise au point de l’Onu)

 

Réglement politique en Syrie, seule solution
Par ailleurs, le chargé d'affaires près l'ambassade des États-Unis à Beyrouth, Richard Jones, a estimé que le retour chez eux des réfugiés syriens était "la meilleure solution".
"La meilleure solution pour les réfugiés est leur retour chez eux si les circonstances le permettent", a déclaré M. Jones au Grand Sérail, où il a été reçu par le Premier ministre Tammam Salam. "Si cela s'avérait impossible, il faudrait alors les implanter dans d'autres pays", a-t-il ajouté.

"Les Etats-Unis comprennent parfaitement bien la délicatesse du dossier des réfugiés pour le Liban", ajoute le représentant américain, indiquant que son pays "prend sa part".
"Le président américain Barack Obama a récemment annoncé que nous comptions augmenter le nombre des réfugiés qui seront accueillis sur notre sol dès l'année prochaine", a-t-il expliqué.

La grande majorité des réfugiés syriens sont dans les pays voisins dont 2,5 millions en Turquie et 1,2 million au Liban. Ils sont 630.000 en Jordanie, selon le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés, plus d'un million selon les autorités.

 

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