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Moyen Orient et Monde - Syrie

La réunion de Vienne s’achève sans rendez-vous pour de nouveaux pourparlers de paix

Lors de la réunion du GISS, Kerry assouplit le calendrier de négociation qui prévoit la mise en place au 1er août d'un organe syrien de transition politique.

Le ministre des AE russe, Sergueï Lavrov, son homologue américain John Kerry et l’émissaire de l’Onu, Staffan de Mistura, lors d’une conférence de presse, hier, à Vienne. Dieter Nagl/AFP

Les grandes puissances réunies à Vienne pour sauver les pourparlers sur la paix en Syrie n'ont pas pu avancer de calendrier pour la reprise des négociations mais s'accrochent à l'espoir d'établir un cessez-le-feu durable.
Les chefs des principales diplomaties mondiales ont réaffirmé leur volonté de voir se poursuivre les discussions intersyriennes, interrompues en avril, mais ont reconnu qu'aucun rendez-vous n'était en vue. Ils se sont même montrés moins fermes sur la date butoir du 1er août pour amorcer une transition politique dans ce pays en guerre. « Une date exacte ? Je n'en dis rien pour le moment », a commenté l'émissaire de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura, à l'issue de la réunion. « Des pourparlers intersyriens seront crédibles quand la cessation des hostilités sera crédible et que des progrès crédibles auront été réalisés sur le plan humanitaire », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont affirmé l'engagement du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) à mettre en place un cessez-le feu durable dans le pays alors que la trêve est régulièrement violée sur le terrain depuis fin avril. « Nous nous sommes mis d'accord pour réagir si des parties prenaient des initiatives visant à autre chose qu'à un accord et qu'à la paix », a déclaré M. Kerry.

Vers un pont aérien
Le processus international en cours depuis plusieurs mois pour mettre fin au dévastateur conflit syrien s'est fixé trois objectifs : un cessez-le-feu permanent, un accès à l'aide humanitaire garanti, la mise en place de la transition politique. Le GISS (désormais 21 pays et trois organisations multilatérales), coprésidé par la Russie et les États-Unis, a fait le constat des progrès restant à accomplir sur tous ces points.
Le secrétaire d'État américain a assoupli le calendrier de négociation qui prévoit la mise en place au 1er août d'un organe syrien de transition politique prévu par une résolution de l'Onu. Il s'agit d'un « objectif » et pas d'« une date butoir », a-t-il dit. La coalition de l'opposition syrienne réclame un cessez-le-feu pérenne et un accès garanti à l'aide humanitaire pour revenir à la table des négociations. À cet égard, le secrétaire d'État américain a annoncé que les villes syriennes assiégées par les forces du régime recevraient une aide alimentaire internationale par largage aérien à partir du 1er juin, si l'Onu n'obtenait pas un accès humanitaire à ces cités.
Les Nations unies ne procéderont à des largages d'aide humanitaire par avion en Syrie qu'en « dernier recours », a indiqué mardi soir le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric. « C'est une solution de dernier recours », a-t-il expliqué, en raison de son coût important, de l'imprécision et de la nécessité de bien coordonner les livraisons avec les acteurs sur le terrain. Le Programme alimentaire mondial a procédé depuis début avril à 33 largages de vivres sur Deir ez-Zor (est de la Syrie), une ville contrôlée par le groupe jihadiste État islamique. Malgré les difficultés, ces largages ont été « réussis », selon M. Dujarric.

L'influence de Moscou
Sergueï Lavrov a accusé certains membres du GISS de s'opposer à des frappes sur le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, qui n'est pas partie prenante à la trêve. « Cela signifie que al-Nosra est considéré comme un moyen de contenir le régime actuel. C'est un développement dangereux », a-t-il averti. M. Lavrov a également nié que les violations du cessez-le-feu témoignent d'une influence moins grande que prévue de Moscou sur son allié de Damas. « Sur la question de savoir si Assad ignore nos conseils et notre travail avec lui ou non : non, il ne l'ignore pas. » « Nous ne soutenons pas Assad, nous soutenons le combat contre le terrorisme (...). Sur le terrain, nous ne voyons pas de forces plus réelles et efficaces que l'armée syrienne, malgré toutes ses faiblesses », a encore affirmé Sergueï Lavrov.
Le sort du président Bachar el-Assad constitue la principale ligne de fracture entre les puissances mondiales et régionales du GISS.
(Source : AFP)

Les grandes puissances réunies à Vienne pour sauver les pourparlers sur la paix en Syrie n'ont pas pu avancer de calendrier pour la reprise des négociations mais s'accrochent à l'espoir d'établir un cessez-le-feu durable.Les chefs des principales diplomaties mondiales ont réaffirmé leur volonté de voir se poursuivre les discussions intersyriennes, interrompues en avril, mais ont reconnu...

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