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Moyen Orient et Monde - Interview express

Shorter à « L’OLJ » : Nous ne pouvons pas changer le passé, mais le futur, si...

L’ambassadeur du Royaume-Uni à Beyrouth, Hugo Shorter.

Le 16 mai 1916, le Français Georges Picot et le Britannique Mark Sykes échangeaient une dernière série de lettres prévoyant le partage du Proche-Orient entre les deux grandes puissances coloniales de l'époque. Ces « accords secrets » sont devenus un véritable mythe, alimentant la méfiance des populations du Proche-Orient vis-à-vis des grandes puissances et donnant naissance à de nombreuses théories du complot.
Un siècle plus tard, L'Orient-Le Jour a souhaité interroger les ambassadeurs britannique et français à Beyrouth pour comprendre comment ils perçoivent ces accords.
L'ambassadeur du Royaume-Uni, Hugo Shorter, s'est prêté au jeu ; quant à l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, il n'a pas souhaité s'exprimer sur la question.
« Sykes-Picot et d'autres traités sont des tournants décisifs dans l'histoire moderne de la région et font également partie de l'histoire du Royaume-Uni, que nous ne pouvons pas renier. Mais le monde a changé. Dans le Moyen-Orient du début du XXe siècle, le Royaume-Uni était une puissance impériale dans une époque impérialiste. Aujourd'hui, l'approche du Royaume-Uni a évolué et nous cherchons à travailler en partenariat avec les pays de la région, dans la poursuite de la paix et de la stabilité », a affirmé M. Shorter.
« Nous n'avons pas la capacité de changer le passé, mais nous pouvons choisir de changer le futur. De nos jours, c'est aux peuples et aux gouvernements de cette région de décider de leur propre sort. Nous pouvons leur apporter notre aide et notre soutien, mais nous ne sommes plus là pour diriger ou pour tracer des lignes sur une carte. Nous essayons d'apporter des solutions là ou nous le pouvons – à travers notre soutien à l'éducation, aux infrastructures essentielles, à la création d'emplois et aux forces de sécurité (notamment libanaises). Mais – et il faut le souligner – toujours en partenariat avec le Liban et le peuple libanais », a-t-il conclu.

Le 16 mai 1916, le Français Georges Picot et le Britannique Mark Sykes échangeaient une dernière série de lettres prévoyant le partage du Proche-Orient entre les deux grandes puissances coloniales de l'époque. Ces « accords secrets » sont devenus un véritable mythe, alimentant la méfiance des populations du Proche-Orient vis-à-vis des grandes puissances et donnant naissance à de...

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