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Avec la France, l’histoire d’une passion contrariée

La France à l'Eurovision, c'est « Je t'aime moi non plus », l'histoire d'une passion contrariée. Avec le temps, on oublie la voix des chanteurs tricolores défaits, mais Amir Haddad entend rallumer le feu en finale à Stockholm.
Les bookmakers placent le beau trentenaire et son J'ai cherché dans le trio de favoris au 61e concours de la chanson, aux côtés des candidats de la Russie et de l'Ukraine.
En breton, corse ou – sacrilège ! – en anglais, les Français cherchent désespérément depuis des décennies la formule qui leur fera remporter ces olympiades de la chanson populaire, suivies dans le monde entier par quelque 200 millions de téléspectateurs.
Car après André Claveau en 1958, Jacqueline Boyer deux ans plus tard, Isabelle Aubret en 1962 et Frida Boccara en 1969, Marie Myriam a poussé le dernier cocorico en 1977 à Londres avec L'Enfant et l'oiseau.
« Ma victoire commence à sentir la poussière, glisse l'artiste avec humour dans un entretien à l'AFP. J'adorerais que quelqu'un gagne. Ça ne changera rien à mon talent, à ma voix, ni à la chanson elle-même qui est désormais dans le cœur des gens. »
Nathalie André, la directrice de l'unité Jeux et divertissements de France 2 qui diffuse la finale, est optimiste pour l'édition 2016 avec Amir Haddad, Franco-Israélien à la gueule d'ange. « L'année dernière, je suis partie avec une grande chanteuse dotée d'une grande voix, cette année je pars avec un artiste d'aujourd'hui », plébiscité sur les radios, explique la productrice. Alors pourquoi tous ces Waterloo ?
« Les grands pays comme la France n'ont pas besoin de l'Eurovision pour prouver quoi que ce soit », expose le très francophile Rikard Wolff, traducteur et interprète en suédois de Brel, Piaf, Guidoni et Barbara. D'où un certain dédain élitiste alors qu'en Suède, « aucun artiste ne craint de perdre la face en participant au concours », assure-t-il.
Il y a aussi le sempiternel débat, propre à la France, de la langue. Le secrétaire d'État à la Francophonie André Vallini a déploré qu'Amir ait un refrain dans celle de Shakespeare. « La langue française baisse pavillon ! », a-t-il estimé.
Qu'en dit l'intéressé ? « Chanter à l'Eurovision est une fierté pour moi », élude-t-il. La France entonnera-t-elle l'hymne à l'Amir ?
G.B./AFP

La France à l'Eurovision, c'est « Je t'aime moi non plus », l'histoire d'une passion contrariée. Avec le temps, on oublie la voix des chanteurs tricolores défaits, mais Amir Haddad entend rallumer le feu en finale à Stockholm.Les bookmakers placent le beau trentenaire et son J'ai cherché dans le trio de favoris au 61e concours de la chanson, aux côtés des candidats de la Russie et de...

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