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Lifestyle - Festival de Cannes

« Money Monster », charge contre les médias et la finance

George Clooney et Julia Roberts jouent un présentateur sans scrupules et sa productrice dans le thriller de Jodie Foster.

George Clooney, Jodie Foster et Julia Roberts ont fait sensation hier sur la Croisette. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Money Monster, 4e long-métrage de Jodie Foster, projeté hier à Cannes, est une charge cinglante contre les médias et la finance portée par deux superstars, George Clooney et Julia Roberts.
Thriller rythmé, il raconte l'histoire de Lee Gates (George Clooney), un animateur de télévision sans scrupules que sa très populaire émission consacrée à l'économie et la finance, Money Monster, a transformé en gourou de Wall Street. Les choses tournent mal quand Kyle Budwell (Jack O'Connell), un spectateur furieux d'avoir perdu ses économies en suivant les conseils de Gates, décide de le prendre en otage en direct pendant son émission, sous les yeux de millions de téléspectateurs et de sa productrice Patty Fenn (Julia Roberts). Pendant la prise d'otage, la productrice, qui est restée en permanence en contact avec lui via une oreillette, va tout faire pour le sauver en s'efforçant de révéler un scandale financier.
« Le personnage de Kyle (l'un des héros du film) représente la rage qui existe aujourd'hui contre notre système, notre politique, la finance », a déclaré Jodie Foster après la projection hors compétition de son film.
Très crédible en présentateur sans scrupules, George Clooney a rappelé qu'il avait grandi dans le monde des médias, son père ayant été « un présentateur pendant 45 ans ». « Je suis ici avec mes amis et c'est comme un rêve qui devient réalité », a déclaré pour sa part Julia Roberts, qui vient à Cannes pour la première fois de sa carrière. Jodie Foster (53 ans) revient elle à Cannes 40 ans après Taxi Driver, film pour lequel elle avait foulé le tapis rouge pour la première fois en 1976. Le film de Martin Scorsese, dans lequel elle incarnait une jeune prostituée aux côtés de Robert De Niro et Harvey Keitel, avait décroché la Palme d'or cette année-là.

« Rester vertical », un film cru et onirique
Accouchement et sexe féminin filmés au plus près, sodomie avec un mourant : premier choc de la compétition sur la Croisette, le cinéaste français Alain Guiraudie a présenté Rester vertical, un film cru et onirique dans la France rurale. L'atypique réalisateur, qui avait fait sensation en 2013 avec L'Inconnu du lac – qui montrait des ébats dans un lieu de drague homosexuelle –,
n'hésite pas à déranger dans son nouvel opus. « Je ne conçois pas ces séquences-là d'une façon provocatrice, dans le sens où la provocation ça serait peut-être de rendre le glauque encore plus glauque (...). Au contraire, moi j'ai envie de rendre ces choses-là très évidentes, c'est-à-dire de filmer très simplement, de façon frontale. (...) Je voulais aussi un peu aller voir du côté du sexe féminin. Là, je parle presque plus du sexe que de sexualité, de ce sexe qui est un objet de désir pour la plupart des hommes et qui donne la vie », a-t-il expliqué.
La nature magnifiée, des causses de Lozère à Brest en passant par le Marais poitevin, est aussi au cœur de ce film aux allures de conte, qui aborde la paternité, la création et la déchéance sociale à travers l'histoire de Léo, un scénariste en quête de sens.
Autre film en compétition, Sieranevada a été présenté par le réalisateur roumain Cristi Puiu. Drame familial dans le huis clos d'un appartement, le film – qui dure près de 3 heures – raconte l'histoire de Lary, un docteur en médecine, qui va passer une soirée à Bucarest avec sa famille pour commémorer, selon le rite orthodoxe, la mémoire de son père mort 40 jours plus tôt. Entre règlements de comptes, débats politiques sur le communisme ou le 11-Septembre, souvenirs et confessions, les uns et les autres vont se trouver forcés à affronter leur passé et la place qu'ils occupent dans la famille, repoussant sans cesse le moment de passer à table. « Il y avait l'histoire réelle, le repas après l'enterrement de mon père (...). Dans la tradition orthodoxe, l'âme du mort est en liberté pendant 40 jours, elle bouge. Je me suis posé la question de "comment faire pour raconter l'histoire à travers les yeux du mort qui circule". En mettant la caméra à la place du mort, cet homme invisible », a expliqué Cristi Puiu.

(Source : AFP)

Money Monster, 4e long-métrage de Jodie Foster, projeté hier à Cannes, est une charge cinglante contre les médias et la finance portée par deux superstars, George Clooney et Julia Roberts.Thriller rythmé, il raconte l'histoire de Lee Gates (George Clooney), un animateur de télévision sans scrupules que sa très populaire émission consacrée à l'économie et la finance, Money Monster, a...

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