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Brésil : le vice-président Temer risque l'inéligibilité pour huit ans

Le vice-président brésilien Michel Temer, qui pourrait remplacer la présidente Dilma Rousseff dès la semaine prochaine si elle est destituée, risque l'inéligibilité pour huit ans après sa condamnation pour dons excessifs à des campagnes électorales, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.

M. Temer, leader du grand parti centriste PMDB, a écopé mardi d'une amende de 80.000 réais (près de 23.000 dollars), infligée par le Tribunal régional électoral (TRE) pour avoir réalisé en 2014 des dons à des campagnes électorales au-delà du plafond fixé par la loi.

Selon les procureurs chargés des questions électorales, cette condamnation interdit de facto au vice-président de 75 ans de se présenter à une élection pendant huit ans. Il ne pourrait donc être candidat aux élections générales en 2018, une option pour l'instant écartée par M. Temer.

Mais il pourrait quand même remplacer Dilma Rousseff dès le 11 mai, quand le Sénat votera sur la procédure de destitution à son encontre : en cas de vote favorable, il deviendrait président par intérim pendant six mois maximum. Si la destitution est ensuite confirmée par un nouveau vote, il serait à la tête du Brésil jusqu'en 2018.
"Il peut assumer la présidence, mais il se trouverait dans une situation inédite en étant le premier président +avec un casier+ dans l'histoire du pays, interdit de se présenter à une fonction publique dans les huit prochaines années", a expliqué au site d'informations G1 la procureure électorale Claudia Ferreira Mac Dowell.

Contactée par l'AFP, une porte-parole du TRE a précisé que le tribunal ne se prononcerait pas sur la question de l'inéligibilité. "Si à l'avenir" M. Temer présentait sa candidature, "sa situation serait étudiée", a-t-elle indiqué.
Et son éventuelle inéligibilité "devrait faire l'objet d'un recours séparé devant le Tribunal supérieur électoral", instance au-dessus du TRE, a-t-elle expliqué.
"Seule la justice peut déclarer que quelqu'un est inéligible", a d'ailleurs souligné, sur Twitter, Michel Temer, dont la porte-parole a indiqué qu'il paierait avec ses propres fonds l'amende infligée.

Le vice-président brésilien Michel Temer, qui pourrait remplacer la présidente Dilma Rousseff dès la semaine prochaine si elle est destituée, risque l'inéligibilité pour huit ans après sa condamnation pour dons excessifs à des campagnes électorales, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.M. Temer, leader du grand parti centriste PMDB, a écopé mardi d'une amende de 80.000 réais...