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Sport - Leicester / Éclairage

Claudio Ranieri, ou la revanche du « loser sympa »

Jamie Vardy élu joueur de l'année par la presse spécialisée.

Claudio Ranieri (l’entraîneur) et Jamie Vardy (l’attaquant) ont sorti Leicester de l’ombre. Photos Oli Scarff/AFP

Et soudain, toute l'Italie aime Claudio ! Technicien estimé mais auquel collait une étiquette de loser, Claudio Ranieri est devenu pour ses compatriotes « King Claudio » après son improbable titre avec Leicester en Angleterre, qui fait de lui le porte-drapeau de l'école italienne des entraîneurs.
Lundi midi, les journalistes italiens n'ont pas gâché le déjeuner de Ranieri avec sa « mamma » de 96 ans, dans le quartier de l'Eur, au sud de Rome. Bon fils, l'entraîneur de 64 ans avait fait l'aller-retour Angleterre-Italie spécialement pour ça. La presse de son pays ne l'a retrouvé que plus tard, à l'aéroport de Ciampino, où l'attendait un vol privé mis à disposition par le club de Leicester.
« Je ne dis rien, il reste des matches à jouer », a alors simplement déclaré Ranieri, quelques heures à peine avant de devenir, pas en plein vol mais presque, champion d'Angleterre, grâce au match nul entre Chelsea et Tottenham (2-2).
Interrogé ensuite par la Rai, Ranieri a de lui-même évoqué sa carrière, riche mais qui l'a vu attendre d'avoir 64 ans et de prendre en main une équipe supposée moyenne pour enfin devenir champion. « Plus qu'une dédicace, ce que je voudrais dire, c'est que j'ai toujours pensé que je gagnerais un scudetto, tôt ou tard. Aujourd'hui, tout le monde me rend hommage, mais je tiens à rappeler que je suis le même que celui qui s'est fait virer par la Grèce », a déclaré le technicien romain.
Celui qui s'est fait virer par la Grèce, celui qui n'a pas été retenu par Monaco, celui qui a accumulé les places d'honneur avec des équipes autrement armées que Leicester (la Roma, la Juventus, Chelsea, l'Inter Milan, etc.) est aujourd'hui « King Claudio » pour les grands quotidiens sportifs italiens Corriere dello sport et Gazzetta dello sport, qui le figure en empereur romain, toge plissée et couronne de lauriers. Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi l'a salué sur Twitter. « Le plus grand exploit de l'histoire du football anglais a été dirigé par un Italien. Grand Leicester. Immense mister Ranieri », a-t-il écrit.

Pizzas et C1
De fait, depuis plusieurs mois déjà, l'incroyable parcours du Leicester de Ranieri est suivi avec fierté et tendresse par les Italiens. Parce que, avec les pizzas offertes à ses joueurs après une série de bons résultats, avec son accent ou avec l'anecdote du déjeuner avec la « mamma », l'ancien gamin du Testaccio, quartier populaire de Rome, a ramené un peu d'Italie en Angleterre. Mais aussi parce qu'alors qu'Antonio Conte débarquera cet été à Chelsea, Ranieri a remis en pleine lumière « l'école » italienne des entraîneurs, cette grande fierté de la péninsule.
« La méthode de l'école italienne a conquis la Premier ! Bravo Claudio Ranieri et félicitations à Leicester. On se voit en Ligue des champions », a ainsi tweeté Massimiliano Allegri, l'entraîneur de la Juventus Turin, championne d'Italie. Cesare Prandelli, ancien sélectionneur de la Nazionale, va même un peu plus loin et fait de Ranieri le porte-drapeau du football italien : « Nous sommes tous ses premiers tifosi. Nous sommes fiers, c'est une publicité formidable pour le football italien. Claudio est quelqu'un de sérieux, quand il dit quelque chose, ce n'est jamais du vent. Et il fait des choses extraordinaires. »
D'autre part, Jamie Vardy, l'attaquant anglais de Leicester, a été élu joueur de l'année par l'association des journalistes spécialistes du football (FWA), en récompense de sa contribution à la réussite de son club. Le joueur de 29 ans, passé en quelques saisons de l'anonymat du foot amateur anglais aux paillettes de la Premier League, a nettement devancé ses coéquipiers Riyad Mahrez, élu la semaine dernière meilleur joueur de Premier League par l'Association des footballeurs professionnels (PFA), et N'Golo Kanté.
Auteur de 22 buts en championnat cette saison, Vardy est l'un des principaux artisans de la remarquable saison de Leicester et de son sacre historique. Cette distinction « n'est pas juste un reflet de sa fantastique saison, mais la reconnaissance de son remarquable parcours du niveau amateur à l'échelon international », a déclaré Andy Dunn, président de la FWA et journaliste au Sunday Mirror. « C'est un grand honneur de remporter un prix si prestigieux et d'avoir mon nom qui s'ajoute à la liste des lauréats, auprès de joueurs incroyables », s'est félicité Vardy.

(Source : AFP)

Et soudain, toute l'Italie aime Claudio ! Technicien estimé mais auquel collait une étiquette de loser, Claudio Ranieri est devenu pour ses compatriotes « King Claudio » après son improbable titre avec Leicester en Angleterre, qui fait de lui le porte-drapeau de l'école italienne des entraîneurs.Lundi midi, les journalistes italiens n'ont pas gâché le déjeuner de Ranieri avec sa...

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