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Liban - Crise régionale

D’Istanbul, Hariri enterre la proposition d’un mandat présidentiel réduit à deux ans

Le chef du Futur évoque avec Erdogan le rôle « négatif » de l'Iran, l'aide aux réfugiés et la situation au Liban

Saad Hariri reçu par Recep Tayyip Erdogan.

La présidentielle, la question commune des réfugiés syriens et les problèmes de la région ont été à l'ordre du jour de l'entretien qu'a eu hier après-midi le chef du courant du Futur, Saad Hariri, avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au palais Yildiz à Istanbul.
Les deux hommes, qui se sont entretenus pendant une heure et demie, ont évoqué les crises qui secouent la région, plus précisément les développements en Syrie et le rôle de l'Iran au Proche-Orient que M. Hariri a qualifié de « négatif ».
« Nous aspirons à avoir de bonnes relations avec l'Iran mais son ingérence de manière négative dans les pays de la région a empêché le développement de ce type de relation », a déclaré M. Hariri à l'issue de sa rencontre avec son interlocuteur turc.
« J'ai également évoqué devant le président turc l'impact de la vacance présidentielle sur la situation au Liban, sur les deux plans politique et économique », a ajouté M. Hariri, avant de souligner qu'il poursuivra cette discussion aujourd'hui même avec le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. « Ce qui m'importe, a poursuivi l'ancien chef de gouvernement, est que le Liban puisse maintenir sa place et que tout le monde puisse réaliser que ce pays endure des difficultés à plus d'un niveau. »
Il a cité à ce propos la crise des réfugiés syriens qui, a-t-il dit, est également source de problèmes pour la Turquie. « C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de coopérer ensemble afin d'inciter la communauté internationale à proposer de l'aide sur plusieurs plans », a-t-il ajouté.
À la question de savoir si sa visite à Istanbul et, avant, à Moscou, avait pour objectif de « faire la promotion » de son candidat présidentiel, le chef des Marada, Sleiman Frangié, il a répondu : « Je n'ai fait la promotion de personne. Les échanges ont été axés sur ce qui se passe au Liban et sur la situation économique et sociale qui est parvenue à un stade inquiétant. Nous essayons d'expliquer aux pays tiers que le Liban a besoin d'une aide pour subvenir aux besoins économiques et sociaux des réfugiés. ».
Prié de justifier son refus de la proposition de réduction du mandat du chef de l'État à deux ans au lieu de six, et à la question de savoir s'il envisageait de modifier sa position si l'idée devait être parrainée par Bkerké, il a répondu : « Personne n'a jamais évoqué cette option devant moi. J'en ai eu écho dans la presse.
La Constitution libanaise est claire et prévoit un mandat de six ans. Toute autre possibilité requiert une modification du texte fondamental. »
M. Hariri a ajouté qu'« il est préférable de ne pas recourir à des solutions partielles mais plutôt à des solutions permanentes pour régler les problèmes dans ce pays ». « Si nous élisons un chef d'État pour deux ans uniquement, nous allons être de nouveau confrontés au problème une fois les deux ans passés. »
À la question de savoir enfin s'il existait une proposition française dans ce sens, notamment après la visite du président François Hollande, il a affirmé qu'il n'en savait rien.

La présidentielle, la question commune des réfugiés syriens et les problèmes de la région ont été à l'ordre du jour de l'entretien qu'a eu hier après-midi le chef du courant du Futur, Saad Hariri, avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au palais Yildiz à Istanbul.Les deux hommes, qui se sont entretenus pendant une heure et demie, ont évoqué les crises qui secouent la région,...

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