Violentes manifestations en France

De violents affrontements ont éclaté hier dans plusieurs villes de France, en marge de grandes manifestations contre le projet de loi sur le travail. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que 24 membres des forces de l'ordre avaient été blessés dans ces violences, dues selon lui à « une poignée de casseurs », qui ont également fait des blessés parmi les manifestants. Quelque 124 personnes ont été interpellées.
Près de 170 000 personnes ont manifesté dans une quarantaine de villes pour réclamer le rejet du texte « inacceptable » à leurs yeux, pour la quatrième fois en deux mois. Les manifestations ont été émaillées de heurts à Paris, où 300 manifestants cagoulés s'en sont pris aux forces de l'ordre, blessant trois policiers très grièvement. Des abris d'autobus et des vitrines ont été saccagés. À Rennes, au moins trois policiers ont été blessés ainsi qu'un manifestant, touché à la tête.
Hier, l'affluence était moindre que lors des précédentes manifestations, mais les opposants à la loi sur le travail ont déjà prévu de se faire entendre lors des traditionnelles manifestations du 1er mai, ainsi que le 3 mai, à l'ouverture du débat parlementaire. Jean-Claude Mailly,
n° 1 du syndicat Force ouvrière, a néanmoins assuré que la mobilisation « ne s'essouffle pas ». Un sondage semble le conforter, puisque 78 % des Français estiment qu'il y a « un risque élevé d'explosion sociale ».
(Source : AFP)