Un mandat d'arrêt international a été lancé contre le prêtre libanais Mansour Labaky par un juge d'instruction du tribunal de Caen, en France, responsable d'un dossier visant l'ecclésiastique pour viols et agressions sexuelles sur des mineures de 15 ans commis par personne ayant autorité, ont rapporté ces derniers jours plusieurs médias français.
Les faits auraient été commis dans le foyer Notre Dame-enfants du Liban, qui accueillait des enfants libanais et que le père Labaky a ouvert à Douvres-la-Délivrande en 1990. L'établissement a fermé ses portes en 1998.
Convoqué à plusieurs reprises par le juge d'instruction, le prêtre libanais, aujourd'hui âgé de 76 ans et qui vit au Liban, a refusé de se rendre en Normandie en mettant en avant son état de santé, a rapporté mercredi le site de l'hebdomadaire Le Point.
"S'il n'a rien fait, comme il l'assure, que Mansour Labaky se présente devant le juge de Caen. Il y disposera de toutes les garanties de droit", a déclaré au Point Solange Doumic, avocate des victimes, notant que "le prêtre n'est pas revenu en France depuis l'ouverture de l'information judiciaire en 2013 auprès du tribunal de Caen, alors qu'il s'y rendait régulièrement".
Deux autres victimes présumées ont dénoncé des faits similaires commis également en France, sans se constituer encore parties civiles, rapporte de son côté le quotidien La Croix, évoquant le cas d'une "jeune Française qui lui avait été confiée, alors qu'elle avait 13 ans".
Le père Labaky avait été condamné par un décret de la Congrégation de la doctrine de la foi du Vatican, datant du 23 avril 2012 et confirmé le 19 juin 2013, pour abus sexuels sur trois mineures et crime de sollicitation à l'occasion de la confession.
Il lui a été interdit de célébrer la messe et de confesser, devant se retirer dans la prière et la pénitence. Il lui a également été interdit de toute activité publique ou de prise de parole dans les médias.
Sur le terrain judiciaire libanais, un procès pour « fausses accusations » et « connivence » est engagé devant les tribunaux civils libanais. Sept personnes accusées de faux témoignage par l'avocat de Mansour Labaky, Me Antoine Akl, et dont les déclarations ont mené à la condamnation du prêtre par le Saint-Siège, devraient être interrogés. Ces accusations de faux-témoignage se basent sur des courriels, obtenus par piratage, en 2014, transmis au pape par le patriarche maronite Béchara Raï.
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Un mandat d’arrêt international lancé contre Mansour Labaky ARRETONS LE LYNCHAGE/TAPAGE MEDIATIQUE ET SADIQUE DE CE PAUVRE TYPE ET LAISSONS LA JUSTICE CANONIQUE ET CIVILE FAIRE SON OU LEUR TRAVAIL.EN SILENCE ET SI DEMAIN IL S'AVERAIT QUE TOUTE HISTOIRE ETAIT MONTEE DE TOUTES PIECES QUI SANCTIONNERA LES VAUTOURS QUI SE ACHARNEES AVEC DELECTATION ET JOUISSANCE SUR SON CASS ET SONN DOSSIER.
Henrik Yowakim
14 h 51, le 29 avril 2016