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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le président US envoie des militaires supplémentaires face à l’EI en Syrie

Au moins 19 personnes ont été tuées hier dans des bombardements rebelles à Alep, et au moins 7 dans un attentat près de Sayyida Zainab.

Des organisations humanitaires ont commencé hier leur deuxième livraison d’aides en une semaine à des dizaines de milliers de personnes assiégées dans le centre de la Syrie. Mahmoud Taha/AFP

Le président américain Barack Obama a qualifié hier le groupe jihadiste État islamique (EI) « de menace la plus urgente » pour la communauté internationale et a annoncé l'envoi de 250 soldats américains supplémentaires en Syrie pour aider à le combattre.
« À l'heure actuelle, la menace la plus urgente pour nos nations, c'est l'EI et c'est la raison pour laquelle nous sommes unis dans notre détermination à le détruire », a déclaré le président américain lors d'une visite à Hanovre en Allemagne (voir par ailleurs). « Un petit nombre de membres des opérations spéciales américaines au sol sont déjà présents en Syrie et leur expertise a été essentielle pour permettre aux forces locales d'exclure l'EI de certaines zones-clés », a estimé M. Obama, s'appuyant sur ce « succès » pour justifier l'envoi de soldats supplémentaires. « J'ai approuvé le déploiement de jusqu'à 250 militaires américains supplémentaires, notamment des forces spéciales, en Syrie », a-t-il déclaré. Ils doivent participer à « l'entraînement et l'assistance des forces locales » qui luttent contre l'EI.
Cette décision constitue un « bon pas », a salué Salem al-Meslet, porte-parole de la délégation du Haut-Comité des négociations (HCN – opposition) qui a suspendu sa participation « formelle » aux pourparlers de paix à Genève. La délégation du HCN a réclamé le rétablissement du cessez-le-feu, accusant le pouvoir d'être responsable de sa rupture. « La situation des pourparlers pourrait être bien meilleure si l'une des délégations de l'opposition n'avait pas quitté temporairement Genève », a pour sa part déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Violations « dramatiques » de la trêve
La détérioration de la situation en Syrie a été au centre d'un minisommet hier à Hanovre entre M. Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement britannique et italien ainsi que le président français.
Tous ont déploré les « violations dramatiques » du cessez-le-feu entre le régime et les rebelles modérés, huit semaines après son entrée en vigueur, et ont jugé que la « poursuite » des négociations à Genève était la seule « solution », selon les termes de Mme Merkel. « Le grand défi du combat contre l'EI demeure, même si nous engrangeons des succès » dans ce combat, a souligné la chancelière.
Sur le terrain, les violences ont repris. Au moins 19 personnes ont été tuées hier et 120 autres blessées dans des bombardements rebelles à Alep. « Des obus tirés au cours de la journée de lundi par les groupes rebelles sur plusieurs quartiers sous contrôle du régime ont fait 19 morts, dont trois enfants, et 120 blessés », a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Alep, où au moins 63 civils avaient déjà été tués depuis vendredi, vit de nouveau au rythme des raids aériens et des tirs d'obus après des semaines d'un calme relatif lié à la trêve entrée en vigueur à l'initiative des États-Unis et de la Russie le 27 février. Dans les zones rebelles d'Alep, les hôpitaux de campagne ont appelé à des dons de sang pour répondre à l'urgence et les écoles ont fermé jusqu'à nouvel ordre.
Parallèlement, au moins sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées hier dans un attentat à la voiture piégée près du célèbre mausolée chiite de Sayyida Zeinab, au sud de Damas, a rapporté l'agence officielle Sana. L'EI a revendiqué l'attentat à al-Diyabiyé, une localité située à l'entrée du lieu vénéré par les musulmans chiites du monde entier car il abrite la tombe de la petite-fille du prophète Mahomet.

Rencontre à Damas
Par ailleurs, des organisations humanitaires ont commencé hier leur deuxième livraison d'aides en une semaine à des dizaines de milliers de personnes assiégées dans le centre de la Syrie, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le convoi de 35 camions va livrer de l'aide aux habitants de la ville rebelle de Rastan et des zones rurales aux alentours dans la province de Homs, a indiqué Pavel Krzysiek, porte-parole du CICR à Damas. La moitié des 120 000 habitants que compte la zone ont fui les combats et trouvé refuge dans la province voisine de Hama.
Enfin, le président Bachar el-Assad a rencontré hier à Damas le numéro deux du ministère des Affaires étrangères d'Algérie, un des rares pays arabes à avoir maintenu le contact avec le régime syrien, selon l'agence officielle Sana. Le chef de l'État a indiqué à Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des États arabes, que son pays appréciait la position adoptée par l'Algérie durant les cinq années de conflit en Syrie. Les deux hommes ont discuté « des dangers du terrorisme et de l'importance pour tous les pays d'unir leurs efforts pour le combattre ». La visite de M. Messahel intervient après celle, fin mars à Alger, du chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem.

(Sources : agences)

Le président américain Barack Obama a qualifié hier le groupe jihadiste État islamique (EI) « de menace la plus urgente » pour la communauté internationale et a annoncé l'envoi de 250 soldats américains supplémentaires en Syrie pour aider à le combattre.« À l'heure actuelle, la menace la plus urgente pour nos nations, c'est l'EI et c'est la raison pour laquelle nous sommes unis...

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