Idomeni : décès d'un réfugié syrien heurté par un véhicule de police

Un réfugié syrien heurté cette semaine par un véhicule de police dans le camp d'Idomeni, à la frontière gréco-macédonienne, est décédé, ont annoncé samedi des sources hospitalières.

L'homme âgé d'une quarantaine d'années, un Kurde syrien bloqué depuis plus de deux mois avec sa famille dans ce camp où s'entassent plus de 10.000 personnes dans des conditions misérables, a succombé jeudi à des blessures à la tête.

Selon la police grecque, le réfugié a heurté "la partie latérale d'une voiture de police" en tombant d'un échafaudage situé près de sa tente, sans préciser davantage notamment sur la vitesse à laquelle circulait le véhicule. A Idomeni, les véhicules sont contraints de circuler à vitesse très réduite.
L'incident avait aussitôt provoqué une émeute: des migrants ont lapidé un fourgon de police et la police grecque a répliqué par de tirs de gaz lacrymogènes.

La tension demeure élevée à Idomeni où les réfugiés manifestent quasi quotidiennement pour l'ouverture de la frontière macédonienne, fermée depuis début mars après le verrouillage de la "route des Balkans" empruntée auparavant par les réfugiés vers les pays du nord de l'Europe.
Tard vendredi soir, des échauffourées ont opposé des migrants pakistanais à des Afghans aux alentours du camp. Selon la police grecque, quatre Pakistanais ont été évacués dans un hôpital après avoir été blessés par des couteaux en bois.

Un incident similaire s'est également produit samedi matin au port du Pirée, près d'Athènes, où s'entassent plus de 3.200 migrants: un réfugié de 18 ans a été transporté à l'hôpital pour des blessures légères subies lors de heurts avec un groupe d'Afghans.
La semaine dernière, près de 300 migrants avaient été blessés lors de heurts avec la police macédonienne qui a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en plastique, selon Médecin sans frontières (MSF).