Lire dans notre dossier spécial pour la commémoration des 101 ans du génocide arménien :
Aram Ier à « L'OLJ » : La Turquie doit se réconcilier avec son histoire
Propos recueillis par Zeina ANTONIOS
Il y a tout juste un an, le monde entier commémorait le centenaire du génocide arménien. Les Libanais d'origine arménienne, qui forment l'une des plus grandes communautés arméniennes du Moyen-Orient, ne manqueront pas de rappeler, ce 24 avril, la portée de cet événement tragique qui continue à marquer les descendants de ceux qui ont survécu à l'un des plus grands génocides de l'histoire moderne. Pour eux, obtenir la reconnaissance de cet événement par la Turquie reste une priorité. Interviewé par L'Orient-Le Jour, le catholicos des arméniens-orthodoxes, Aram Ier, dénonce encore et encore le déni turc face à la réalité du génocide, invitant la Turquie « à se réconcilier avec son histoire et avoir le courage d'accepter la vérité ». « La vérité dérange, mais en même temps réconcilie », souligne-t-il. Lire la suite
De l'arrivée à l'intégration : un siècle de présence arménienne au Liban
Christine BABIKIAN ASSAF
Déportés arméniens de Mossoul en direction de Bagdad, en 1919. Coll. Bnu.jpg
1915-1920 : les Arméniens arrivent au Liban, survivants, exilés, chassés de ce qu'ils continueront longtemps à appeler leur pays. Ils ont tous tout perdu, leurs proches, leur patrimoine foncier, leurs maisons, leur travail, leurs chefs politiques et intelligentsia, leurs biens communautaires, leurs églises, leurs écoles, leurs lieux de loisir, leurs réseaux professionnels et sociaux. Les différences sociales ont disparu, et la plupart sont installés dans des camps, dans la région marécageuse de la Quarantaine. Ils ne savent où aller et n'ont aucune vision pour leur avenir. Dans tous les cas, la nouvelle République de Turquie a rendu impossible leur retour sur leurs terres ancestrales. Lire la suite
TRIBUNES
Des réalisations multisectorielles
Hagop PAKRADOUNIAN, député du Metn
« Nous sommes à une époque où l'humanité ne peut plus vivre avec dans sa cave le cadavre d'un peuple assassiné. »
Cette phrase de Jean Jaurès reflète toute l'ampleur de la tragédie que représente la question arménienne. Le 24 avril de chaque année, les Arméniens, partout dans le monde comme au Liban, commémorent le souvenir du génocide d'un million et demi d'Arméniens massacrés en 1915 suivant un plan exécuté par les autorités ottomanes.
Les principaux pays d'accueil furent la Syrie et le Liban, mais il faudrait rappeler qu'il y avait avant ces massacres des Arméniens qui vivaient au Liban-Nord et dans le Kesrouan. Épuisés, démunis, ayant tout perdu, sauf la dignité, les Arméniens se sont établis dans certaines régions libanaises et ont décidé de repartir à zéro. Lire la suite
Intégration parfaite et engagement dédié aux causes intrinsèques du Liban
Jean OGHASSABIAN, député de Beyrouth
Le monde arabo-musulman est, de nos jours, témoin et victime d'une éruption aiguë de violence destructrice aux origines complexes, mêlant extrémisme religieux, sectarisme, nationalisme, conflits d'identités meurtriers, lesquels ont transformé la région en un bourbier explosif et mortel, une folie sanglante aux issues incertaines.
Tout cela, bien entendu, au détriment de toutes les valeurs d'humanisme, de droit, de justice, de liberté, de tolérance, d'acceptation de l'autre dans sa différence, de logique de l'État démocratique et rassembleur. Bref, l'histoire à reculons, une négation de tous les acquis qui ont façonné le monde moderne et lui ont donné une certaine stabilité. Lire la suite
Pour que l'oubli ne pardonne pas au crime
Carlo AKATCHÉRIAN, professeur en médecine
Comme tous ceux de notre génération, si nous n'avons pas subi le génocide, nous l'avons vécu à travers le regard de nos parents et leurs chants nostalgiques, échos d'une enfance qu'ils n'avaient pas eue ou d'un rêve trop vite évanoui. Ils avaient miraculeusement survécu, laissant leurs morts ensevelis sous le sable brûlant du désert, quand ils n'étaient pas charriés par les eaux rouge sang de l'Euphrate. Quant à nous, il ne fallait pas que nos yeux d'enfant s'ouvrent sur les horreurs qui allaient les hanter jusqu'au dernier jour de leur vie. Lire la suite
Nous pardonnerons, à condition que...
Hilda DADOURIAN
Le 24 avril 1915. Une date pénible à prononcer, ancrée dans nos mémoires quand débuta le calvaire des Arméniens vivant en Anatolie. Après plus d'un siècle, la Turquie, intransigeante, s'obstine toujours à nier le terme du génocide qu'elle a planifié et exécuté à travers des massacres et des déportations massives de milliers d'Arméniens jetés sur le chemin de l'exode dans des conditions inhumaines et atroces. Lire la suite
La villa Empain à Bruxelles, siège de la Fondation Boghossian.
Dans la villa Empain restaurée, à Bruxelles, la Fondation Boghossian, créée par Jean et Albert Boghossian, œuvre aux fins de rapprocher les cultures d'Orient dans lesquelles ils ont grandi, et les cultures d'Occident qu'ils ont adoptées, suite à la guerre libanaise et à leur exil. Lire la suite
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commentaires (2)
Erdogan devrait déduire des leçons pour ne pas commettre le même génocide avec les kurdes qui peuvent lui apporter sécurité et paix
FAKHOURI
19 h 51, le 23 avril 2016