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Moyen Orient et Monde - Israël

À Jérusalem, l’explosion d’un bus fait remonter des souvenirs sanglants

Des renforts policiers ont été déployés dans les stations de bus et de tram de la Ville sainte notamment à la veille de la Pâque juive.

Une blessée soignée après l’attentat contre un bus à Jérusalem. Photo AFP

Les autorités israéliennes enquêtaient hier sur l'explosion d'une bombe dans un bus ayant fait 21 blessés la veille à Jérusalem, un attentat qui réveille les souvenirs des attaques meurtrières de la deuxième intifada au début des années 2000.
La presse israélienne titrait hier matin sur le « retour » des explosions dans les bus, des opérations-suicide devenues la marque du soulèvement palestinien qui a semé la terreur en Israël de 2000 à 2005. Mais, tempérait l'éditorialiste du quotidien Maariv, Ben Caspit, « il est trop tôt pour paniquer », alors que deux attaques similaires ont ravivé les mêmes souvenirs, sans toutefois être suivies par d'autres, en 2011 et 2013. « Il faut espérer, poursuit M. Caspit, qu'il s'agit d'un incident isolé, une initiative locale, une cellule orpheline qui sera arrêtée et mise hors d'état de nuire. » Pour lui, d'ailleurs, « les infrastructures qui ont permis de mettre durant ces terribles années les villes israéliennes à feu et à sang n'existent plus dans les territoires » palestiniens.
« Tout cela rappelle les attentats des années 2000 mais, en même temps, la charge explosive était beaucoup plus faible que celles que nous avons connues » à l'époque, a également noté l'ancien chef du Shin Bet, Avi Dichter, sur la radio publique.
Aucune nouvelle information n'a filtré, la justice israélienne ayant décrété un ordre de censure sur tous les détails, comme souvent après des attaques. Les spéculations allaient bon train sur un blessé qui n'aurait pas été identifié et pourrait être l'auteur de l'attaque, selon la police.

Escalade après l'accalmie
Sur les 21 blessés, 13 étaient encore hospitalisés. L'un d'eux est dans un état très grave et quatre autres, dont une adolescente de 15 ans, ont subi des brûlures graves, selon les médias israéliens.
S'il est confirmé que cette attaque a été menée par un ou des Palestiniens, cela marquerait une escalade dans les violences qui ont fait depuis octobre 201 morts palestiniens et 28 israéliens. Elles ont sensiblement baissé ces dernières semaines.
Cette escalade intervient aussi quelques jours avant le début vendredi soir des célébrations de la Pâque juive qui pourrait relancer les tensions autour des lieux saints de la vieille ville de Jérusalem. Des milliers de pèlerins juifs sont attendus à Jérusalem pour commémorer l'exode des juifs d'Égypte et, à cette occasion, le niveau d'alerte de la police sera relevé tout au long de la semaine de fête.
« Des évaluations de sécurité ont été faites immédiatement après l'attaque hier soir », a affirmé à l'AFP le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. Depuis, des renforts policiers ont été déployés dans les stations de bus et de tram de la Ville sainte, a-t-il ajouté, sans toutefois donner de chiffres.
Itamar Yaar, ex-numéro deux du Conseil national de la sécurité israélien, a prévenu qu'entraver un peu plus la liberté de mouvement dans les territoires occupés ne serait pas efficace. « Dans ce genre de cas, le mieux à faire est de rassembler des informations et d'essayer de parvenir jusqu'à ceux qui ont organisé » l'attaque, a-t-il préconisé.
Brachie Sprung, porte-parole du maire de Jérusalem Nir Barkat, a assuré qu'aucun événement ne serait annulé, appelant « les gens à retourner à la vie normale », tout en restant « extrêmement vigilants ».
Signe que les esprits restent à vif, l'attaque a suscité un fort retentissement à l'étranger et même une vive altercation entre représentants palestinien et israélien au Conseil de sécurité de l'Onu.
L'ambassadeur israélien Danny Danon a exigé que le représentant palestinien Riyad Mansour condamne l'attaque, lui lançant : « Honte à vous qui glorifiez le terrorisme ! » « C'est vous qui devriez avoir honte pour avoir tué des enfants palestiniens ! » a répliqué M. Mansour.
L'attentat a été condamné par Paris et Berlin, tandis qu'à Washington, le secrétaire d'État John Kerry a affirmé que l'administration Obama n'allait cesser, durant les neuf mois qu'il lui reste, « de travailler pour trouver un moyen » de parvenir à une solution au conflit israélo-palestinien.
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de « régler nos comptes avec ces terroristes », et le président Reuven Rivlin d'« atteindre tous ceux qui nous veulent du mal, jusqu'à ce que le calme soit instauré ».
Aucune revendication n'a été formulée pour cette attaque, mais le Hamas qui contrôle la bande de Gaza l'a « saluée » en la présentant comme « une réponse naturelle aux crimes sionistes ».
(Source : AFP)

Les autorités israéliennes enquêtaient hier sur l'explosion d'une bombe dans un bus ayant fait 21 blessés la veille à Jérusalem, un attentat qui réveille les souvenirs des attaques meurtrières de la deuxième intifada au début des années 2000.La presse israélienne titrait hier matin sur le « retour » des explosions dans les bus, des opérations-suicide devenues la marque du...

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