Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - Marwan TIBI

Beyrouth Madinati : une chance à saisir

Dans Beyrouth, une foultitude de gens se croisent quotidiennement, ils ont tous leur avis sur la ville, leurs souhaits et leurs espoirs.
Qu'ils y soient inscrits sur les listes électorales ou résidents, Beyrouth leur appartient à tous.
Il y a ceux qui n'arrivent toujours pas à comprendre en quoi la lutte des axes régionaux nous empêche d'entretenir les trottoirs.
Il y a ceux qui ne se consolent pas de voir leur ville se transformer en monstre de béton, défigurée par des gratte-ciel toujours plus hauts.
Il y a ceux qui subissent, à l'aller et au retour, le calvaire des routes délabrées et des chantiers interminables.
Il y a ceux qui, courageux, y circulent à bicyclette, d'autres qui résistent encore en se déplaçant à pied ou en utilisant au mieux le semblant de transports en commun.
Il y a ceux qui cherchent désespérément des espaces verts pour les balades avec les enfants.
Il y a ceux qui regrettent de vivre dans la seule ville du pourtour méditerranéen qui n'aura bientôt plus de plage publique.
Il y a ceux qui, depuis peu, ont réalisé que le recyclage des déchets est une banalité évidente, et qu'une ville doit pouvoir gérer ce dossier de manière autonome.
Il y a ceux qui refusent de croire une seconde de plus que 25 ans après la fin de la guerre civile aucun des sujets vitaux qui touchent le pays et sa capitale n'a été réglé par manque de moyens.
Il y a ceux qui savent assurément comment ces moyens sont détournés.
Il y a ceux aussi qui, désabusés, constatent qu'ils n'auront jamais assez d'argent pour y vivre.
Il y a ceux qui ont renoncé à tous ces idéaux et qui commencent sérieusement à envisager l'option la plus logique: partir, vivre dans une ville digne de ce nom, y élever ses enfants loin du marasme dans lequel la clique politicienne plonge Beyrouth et le reste du Liban.
Pour ceux-là et tous les autres, Beyrouth Madinati est une chance.
Une chance, si illusoire puisse-t-elle paraître, pour influencer, chacun à son niveau, les résultats des prochaines élections municipales dans la capitale.
Une chance pour changer, pour faire bouger les choses, pour défier le sort et obtenir les conditions les plus élémentaires pour vivre en milieu urbain.
En proposant un programme cohérent et des candidats à même de l'exécuter, ils sont aujourd'hui des centaines à se mobiliser afin de participer activement aux prochaines élections. Un seul mot d'ordre les rassemble: gagner les élections.
Le 8 mai prochain, date officielle du scrutin à Beyrouth, ils devront être des dizaines de milliers pour que ça marche.
Chacun peut participer à cet élan collectif en se portant volontaire, en votant ou, simplement, en passant le message. À bon entendeur, salut.

Marwan TIBI

Pour en savoir plus :
www.beirutmadinati.com

Dans Beyrouth, une foultitude de gens se croisent quotidiennement, ils ont tous leur avis sur la ville, leurs souhaits et leurs espoirs.Qu'ils y soient inscrits sur les listes électorales ou résidents, Beyrouth leur appartient à tous.Il y a ceux qui n'arrivent toujours pas à comprendre en quoi la lutte des axes régionaux nous empêche d'entretenir les trottoirs.Il y a ceux qui ne se...

commentaires (1)

"Absque argento omnia vana ! Sans argent, tout effort est vain. !".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 09, le 19 avril 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • "Absque argento omnia vana ! Sans argent, tout effort est vain. !".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 09, le 19 avril 2016

Retour en haut