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Liban - Bkerké

Raï dénonce « la démission morale » des responsables

Le chef de l'Église maronite, le cardinal Béchara Raï, a dénoncé hier, une fois de plus, « la démission morale » des responsables qui ont renoncé à servir « le bien commun ». Il les a pressés « de mettre à profit le grand nombre de délégations officielles venues de pays amis », pour faire avancer la cause du Liban. Le patriarche Raï s'exprimait dans le cadre de son homélie dominicale, en la chapelle de Bkerké, qu'il a prononcée en présence d'une délégation française du Chredo (Coordination des chrétiens d'Orient en danger).
Le cardinal a cité, outre la visite du président français François Hollande, qu'il venait de rencontrer à la Résidence des Pins, et celle de l'association Chredo (comprenant notamment sept parlementaires français et européens, ainsi que des ONG caritatives, des institutions et des religieux), le groupe parlementaire d'amitié France-Liban conduit par Henri Jibrayel et, avant lui, la délégation officielle allemande et la délégation de députés européens.

Le rôle de l'Église
Sur le rôle de l'Église, le patriarche a clairement affirmé que celui-ci ne se limite pas à la dimension spirituelle de l'existence, mais s'étend aussi aux domaines matériel et culturel.
« Et voilà que les besoins s'amoncellent chez nous, a-t-il enchaîné, en raison de la guerre et des crises économiques et sociales que nous vivons, ainsi qu'en raison de la négligence des responsables et de leur démission morale. L'état de dégradation des institutions au Liban est désormais inadmissible », s'est plaint le patriarche, qui a souligné que cela s'accompagne « d'une décadence sociale et morale ». Le chef de l'Église maronite a ajouté au sombre tableau ainsi brossé la prolifération des microbes et autres maladies de peau ou virales en raison de « l'infestation » des tonnes de déchets exposés à la chaleur, sans parler « de l'exode des cerveaux et forces vives de la nation et de l'élargissement du cercle de la pauvreté. Il est grand temps de revenir de l'intransigeance et de la méfiance érigées en politique, et de l'hypothèque du pays aux intérêts privés et partisans », s'est-il écrié.
« Au nom du peuple libanais, a-t-il conclu, nous redemandons aux blocs politiques et parlementaires d'accomplir leur devoir constitutionnel premier, et d'élire un président de la République, pour relancer les institutions. Il est grand temps aussi que ces blocs s'interrogent ensemble sur les causes qui empêchent le quorum d'être atteint et un président élu, dans un esprit de responsabilité, de désintéressement, de bonne volonté et d'allégeance à la patrie, de sorte que chaque camp accomplisse les gestes concrets qui conduisent à une sortie de crise, afin de dépasser la vacance présidentielle et ses conséquences fâcheuses ».

Le chef de l'Église maronite, le cardinal Béchara Raï, a dénoncé hier, une fois de plus, « la démission morale » des responsables qui ont renoncé à servir « le bien commun ». Il les a pressés « de mettre à profit le grand nombre de délégations officielles venues de pays amis », pour faire avancer la cause du Liban. Le patriarche Raï s'exprimait dans le cadre de son...

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A propos, Râââëéh, où en est maintenant Bkérkéhhh avec "les comptes" de CARITAS-Liban ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 53, le 18 avril 2016

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Commentaires (1)

  • A propos, Râââëéh, où en est maintenant Bkérkéhhh avec "les comptes" de CARITAS-Liban ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 53, le 18 avril 2016

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