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Moyen Orient et Monde - Genève

L’opposition syrienne n’exclut pas de suspendre les négociations

Vingt-deux civils ont été tués durant le week-end dans des bombardements à Alep.

Un camion du Croissant-Rouge syrien arrivant à Ain Tarma, dans la Ghouta. Amer Almohibany/AFP

L'opposition syrienne envisage de suspendre sa participation aux négociations de Genève si le régime de Damas continue à refuser de parler du sort du président Bachar el-Assad, a-t-on appris hier auprès d'opposants.
« Les négociations sont presque arrivées à une impasse en raison de l'entêtement du régime à refuser de discuter du sort d'Assad », a déclaré un membre de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN), qui regroupe les principaux représentants de l'opposition au régime et de la rébellion. « Ce round est menacé d'un échec si les grandes puissances, et notamment les États-Unis et la Russie, n'interviennent pas pour faire pression » sur Damas, a-t-il dit, sous le couvert de l'anonymat.
Une nouvelle session de négociations indirectes entre le régime de Bachar el-Assad et l'opposition a débuté mercredi à Genève, sous l'égide de l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Abdel Hakim Bachar, membre du HCN et vice-président de la Coalition de l'opposition, a déclaré pour sa part qu'il n'excluait pas une suspension de la participation de l'opposition à ces pourparlers. « Tous les scénarios sont possibles, a-t-il dit. Pas un retrait pur et simple, mais une suspension (...), si la situation reste telle quelle. » Le HCN réclame la mise en place d'un organe gouvernemental de transition, mais sans la présence du président syrien, au pouvoir depuis 16 ans, dont il exige le départ préalable. Le régime de Damas se dit prêt à envisager un gouvernement de coalition avec l'opposition, mais considère que le sort du président Assad n'est pas négociable.
M. Bachar a souligné que le HCN était « en train de procéder à une revue complète » de la situation. « Les réunions vont se poursuivre aujourd'hui, et demain (aujourd'hui) nous prendrons une décision », a-t-il dit. Vendredi, le HCN a rejeté catégoriquement une proposition soumise par le médiateur de l'Onu qui prévoit d'accorder au président Assad une fonction protocolaire dans le processus de transition. M. Bachar a souligné qu'aucun progrès n'avait été fait au plan de l'aide humanitaire, ni sur celui des prisonniers. « Et la trêve est pratiquement rompue, car il y a actuellement une offensive contre Alep sur trois axes », a-t-il déploré.

Aridi vs Allouche
Une cessation des hostilités est entrée en vigueur le 27 février grâce à l'action combinée de Moscou et de Washington, mais elle risque de voler en éclats en raison des combats intenses qui opposent depuis plusieurs jours l'armée du régime aux rebelles autour d'Alep. En représailles, le négociateur en chef de l'opposition syrienne, Mohammad Allouche, a appelé hier à de nouvelles attaques contre l'armée régulière. « Ne vous fiez pas au régime et ne vous attendez pas à ce qu'il prenne pitié de vous. Frappez-les (...) de tous les côtés », a-t-il tweeté, en citant un verset du Coran. Un membre du HCN a toutefois tempéré la portée de cet appel. « La position d'Allouche est personnelle. Nous, au HCN, ne pouvons pas adopter une telle position », a réagi Yahya el-Aridi, présent à Genève. M. Allouche dirige le mouvement armé d'inspiration salafiste Jaych el-islam, qui fait partie de la centaine de groupes rebelles ayant approuvé la trêve.
Sur le terrain, vingt-deux civils ont été tués ce week-end dans des bombardements, l'un des bilans les plus meurtriers depuis le début fin février de la trêve entre régime et rebelles, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Samedi, au moins six civils avaient été tués et huit blessés dans le bombardement par l'aviation syrienne d'un quartier rebelle de l'est d'Alep, d'après l'OSDH. Les insurgés ont riposté à coups de roquettes contre des quartiers sous contrôle du régime dans l'ouest de la ville, faisant 16 morts, dont 10 enfants, a rapporté la même source.

(Source : AFP)

L'opposition syrienne envisage de suspendre sa participation aux négociations de Genève si le régime de Damas continue à refuser de parler du sort du président Bachar el-Assad, a-t-on appris hier auprès d'opposants.« Les négociations sont presque arrivées à une impasse en raison de l'entêtement du régime à refuser de discuter du sort d'Assad », a déclaré un membre de la...

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