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Moyen Orient et Monde - Bilan

Pour François Hollande, la France « va mieux »

Le président français dira en fin d'année s'il est candidat.

Le président François Hollande répondant aux questions de David Pujadas et Léa Salamé, les journalistes de France 2 qui l’ont interviewé lors de l’émission « Dialogues citoyens » diffusée en direct hier soir. Stéphane de Sakutin/Pool/AFP

Confronté à des sondages catastrophiques, François Hollande a proclamé hier soir sur France 2 que la France « va mieux », en dépit du rejet massif de sa politique, et annoncé qu'il dévoilerait en fin d'année ses intentions sur une éventuelle candidature.
« Oui, ça va mieux », a lancé d'emblée le chef de l'État, affirmant qu'il y avait désormais « plus de croissance, moins de déficits, moins d'impôts et plus de compétitivité », sur le plateau de l'émission spéciale Dialogues citoyens. Sera-t-il candidat ? Décision « à la fin de l'année », avec le chômage pour juge de paix, comme il s'y était engagé.
François Hollande a tenté de lancer lors de cette émission de 90 minutes une énième et périlleuse opération de reconquête de l'opinion. Assurant suivre depuis quatre ans un « fil conducteur », il a promis de poursuivre « jusqu'au bout » les réformes engagées. Son ministre de l'Économie Emmanuel Macron avait pourtant déclaré quelques heures plus tôt à Londres que l'exécutif avait décidé d' « arrêter une partie des réformes », sans préciser lesquelles.
Quant aux initiatives politiques de cet électron libre du gouvernement qui a lancé quelques jours plus tôt En Marche, son mouvement politique à forte teneur libérale, elles ont fait l'objet d'un recadrage en bonne et due forme : « Qu'il veuille s'adresser aux Français, je ne vais pas l'en empêcher », mais « il doit être dans l'équipe, sous mon autorité ». Le président de la République a aussi contredit son Premier ministre Manuel Valls, qui a souhaité récemment l'interdiction du voile à l'université. « Non, il n'y aura pas d'interdiction dans les universités », a-t-il tranché, arguant qu'elles étaient « un lieu de liberté ».
Souvent sur la défensive, François Hollande a même affirmé à tort que la France était dans la moyenne européenne en matière de chômage des jeunes alors qu'il s'élevait à 25,9 % dans l'Hexagone en janvier contre 19,7 % dans l'UE, selon l'office européen de statistiques Eurostat.
De nouveau accusé d'indécision après des reculades sur plusieurs réformes, il a cependant assuré qu'il ne renoncerait pas à la « loi travail » de Myriam el-Khomri, qui « ne sera pas retirée » même s'il peut y avoir des « corrections » au Parlement. Selon lui, « discuter, concerter (...) ce n'est pas céder à la rue ».
À l'adresse de la jeunesse, il a jugé « légitime » qu'elle « veuille s'exprimer », évoquant le mouvement citoyen Nuit debout, lancé au soir du 31 mars sur la place de la République à Paris pour protester contre la loi travail.

Plaidoyer pro domo, mais pas d'annonce
Après avoir été interrogé par David Pujadas et Léa Salamé, le chef de l'État a été soumis au feu roulant des questions de quatre Français : Véronique Roy dont le fils converti à l'islam est parti faire le jihad en Syrie où il a été tué, Antoine Demeyer, chauffeur de car, sympathisant du FN, Anne-Laure Constanza, patronne d'enviedefraise.fr, et un étudiant, Marwen Belkaid, militant de Nuit debout. Le chef de l'État s'est livré face à eux à un long plaidoyer pro domo mais s'est abstenu de toute annonce majeure.
Regrette-t-il l'interminable feuilleton sur la déchéance de nationalité ? « C'était important qu'il y ait cette unité » autour d'une mesure « symbolique » alors que le pays pouvait « éclater » après les attentats du 13 novembre, a-t-il justifié, pointant les « calculs politiciens » qui ont eu, selon lui, raison de la réforme.
Loin du président « normal » des débuts du quinquennat, François Hollande a bénéficié d'une tribune extraordinaire sur la chaîne publique : 90 minutes d'émission, commencée à un horaire inhabituel, 20h15, et en direct depuis le Musée de l'homme.
Le jour même, un sondage Elabe pour BFMTV révélait que près de neuf Français sur 10 (87 %) jugeaient négativement son bilan. « Je n'ai pas de doute sur le cap que j'ai choisi », a-t-il opposé, « être président, c'est vivre tout le temps avec la tragédie (...), j'ai tenu bon dans toutes les difficultés. »
(Source : AFP)

Confronté à des sondages catastrophiques, François Hollande a proclamé hier soir sur France 2 que la France « va mieux », en dépit du rejet massif de sa politique, et annoncé qu'il dévoilerait en fin d'année ses intentions sur une éventuelle candidature.« Oui, ça va mieux », a lancé d'emblée le chef de l'État, affirmant qu'il y avait désormais « plus de croissance, moins...

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