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Lifestyle - Liban Pop

Lukas K. Abdul : après la « vitrine », l’album ?

Pour le deuxième candidat (franco)-libanais de la saison 2016 de The Voice France, l'émission de TF1 n'est qu'un « tremplin ».

Photo Ibrahim Tawil

Il suffit de rêver aux étoiles pour pouvoir les décrocher. C'est ce dont Lukas Kassem Abdul, deuxième candidat (franco)-libanais de la saison à The Voice France, a témoigné dans sa voix, qu'il porte haut, jusqu'aux épreuves finales de l'émission de TF1.
Il a ce physique de trouvère fragile qui parcourait monts et vallées pour chanter et enchanter. Il n'est pas de ces poètes maudits torturés par la vie, bien qu'on devine un voile de douce mélancolie dans ce regard d'un bleu maritime, mais il est un poète, tout court. À la fois ressurgi du passé et extrêmement moderne. Ses blessures sont nombreuses, mais pudiques. Ses battles le sont aussi... multiples. Mais, celles-ci, il aime les afficher, voire même les revendiquer. Lukas K. Abdul et ses 22 printemps a su, à force de persévérance et de volonté, les transformer en victoires.

 

(Pour mémoire : La Libanaise Lynn el-Hayek remporte la première édition de "The Voice Kids")

 

« La volonté de mon père »
Né à Paris d'un père chauffeur de taxi et d'une mère femme au foyer, qui ont, tous deux, quitté un Liban en guerre et qui n'ont jamais accordé beaucoup de crédit à la musique en tant que carrière – « on ne m'a jamais donné de cours de chant par peur que j'en fasse ma profession », dit-il, le jeune homme respectera le choix paternel en commençant par des études de médecine à Paris. « Je voulais aller à Londres faire les beaux-arts, mais il fallait me plier à la volonté de mon père, qui a quand même tout sacrifié pour moi. Deux ans plus tard, je réalisais avec effroi et amertume que je sacrifiais, à mon tour, mon rêve. Je ne pouvais plus me mentir et mentir à mes parents. Et bien que s'occuper des enfants malades soit un de mes combats, j'ai fait un virage complet et je suis retourné sur mes pas. J'ai emprunté la voie de l'art. D'abord le théâtre, qui est pour moi, la voie royale. Ensuite, vint le chant. »

 

(Pour mémoire : Marc Hatem remporte avec brio sa battle)

 

Le chant pour panser les blessures
La décision est mal acceptée dans la famille Abdul. Lukas K. se fait alors la malle. C'est la rupture avec ses parents. Il choisit ainsi de voler de ses propres ailes en coupant le cordon ombilical. C'est désormais la musique (absente dans la maison familiale) qui devient sa priorité. Ainsi, après de nombreux concerts donnés pour des associations, il est remarqué par une amie musicienne qui l'inscrit à des cours de chant. Deux semaines plus tard, il décroche l'audition à l'émission The Voice. Un premier pas est franchi qui ne sera pas le dernier. Loin de tout esprit de compétition, Lukas K. s'engage dans ce programme musical, rien que pour écouter les autres chanter et se noyer dans un milieu dont il a toujours rêvé. « Je savourais ces moments où j'entendais une polyphonie humaine. »


« Incroyable », dit-il encore, avec l'œil qui brille, et son frère Ali, présent toujours à ses côtés, de marteler avec lui : « En effet incroyable. Un cadeau du ciel. » Durant l'audition à l'aveugle, ses Mots bleus empruntés à Christophe ont fait retourner Florent Pagny et Zazie, parsemant ainsi son parcours de belles couleurs. « Un jour, quelqu'un m'avait dit : si tu te réveilles chaque matin en voulant chanter, en faisant des vocalises, c'est que tu es réellement un chanteur. Lorsque les deux coachs se sont retournés, j'ai eu la confirmation d'avoir ma place dans le monde de la musique. Mes doutes se sont enfin dissipés. Pourquoi Zazie ?
Pour sa sensibilité et son parcours original. Je sentais qu'elle pouvait me comprendre et me faire avancer. D'ailleurs, dans ma battle avec Sam qui a une longue expérience dans la musique, la chanteuse a perçu l'intensité et la rage contenue dans ma voix. Une rage que j'aimerai bien faire ressurgir dans des interprétations low tempo. »

 

Après la confirmation, la réconciliation
Pour Lukas K, The Voice est un tremplin, et sinon, une vitrine. « Je suis de nature très optimiste et je crois en mon étoile, mais cette émission n'est pas une finalité en soi. Elle fait partie d'un projet de vie qui ne fait que commencer. J'espère qu'après The Voice, quelqu'un viendra me proposer un album. Et si, par ailleurs, je ne réussis pas à convaincre le public ou mon coach, je sais que j'ai déjà gagné, car je serai parvenu à convaincre l'audience la plus chère à mon cœur, ma famille, qui, à présent, me soutient. En deux mois, j'aurai montré aux autres un autre visage du Liban et du monde arabe mais aussi regagné les vingt années perdues de ma vie. »

 

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Il suffit de rêver aux étoiles pour pouvoir les décrocher. C'est ce dont Lukas Kassem Abdul, deuxième candidat (franco)-libanais de la saison à The Voice France, a témoigné dans sa voix, qu'il porte haut, jusqu'aux épreuves finales de l'émission de TF1.Il a ce physique de trouvère fragile qui parcourait monts et vallées pour chanter et enchanter. Il n'est pas de ces poètes maudits...

commentaires (1)

Nous sommes fiers de vous...ca ne m'etonne pas ...les libanais brillent partout pas dans leur pays...une honte...

Soeur Yvette

10 h 01, le 08 avril 2016

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Commentaires (1)

  • Nous sommes fiers de vous...ca ne m'etonne pas ...les libanais brillent partout pas dans leur pays...une honte...

    Soeur Yvette

    10 h 01, le 08 avril 2016

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