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À La Une - Scandale

Les "Panama papers", Poutine et WIkileaks

Le chef de l'Etat russe et Wikileaks estiment que l'opération est soutenue par Washington et cible Moscou.

Vladimir Poutine a nié jeudi tout "élément de corruption" incriminant son cercle rapproché dans le scandale des "Panama papers", accusant les États-Unis d'être derrière cette enquête. AFP / POOL / Dmitry Lovetsky

Vladimir Poutine a nié jeudi tout "élément de corruption" incriminant son cercle rapproché dans le scandale des "Panama papers", accusant les Etats-Unis d'être derrière cette vaste enquête journalistique qui lève le voile sur un système d'évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques et économiques dans le monde entier.

"Quel élément de corruption? Il n'y en a aucun", a déclaré le chef de l'Etat russe lors d'un forum public à Saint-Pétersbourg. "Ils ont passé au peigne fin ces paradis fiscaux, mais votre humble serviteur n'y figurait pas. (...) Alors qu'est-ce qu'ils ont fait?", a demandé M. Poutine, qui s'exprimait publiquement pour la première fois sur le sujet. "Ils ont trouvé certaines de mes connaissances et certains de mes amis" et suggéré que leurs activités "avaient un élément de corruption", a-t-il poursuivi.

"Wikileaks nous a montré que des responsables et des institutions américaines étaient derrière" cette enquête, a ajouté M. Poutine, se référant à un message de l'organisation sur Twitter accusant les auteurs des "Panama papers" d'être financés par l'agence américaine USAID et la fondation du milliardaire George Soros.

 

"L’attaque contre Poutine a été produite par l’OCCRP, un organisme qui cible la Russie et les anciennes républiques soviétiques et qui est financé par l’USAID et George Soros", écrit Wikileaks.
 
 
Comme le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a coordonné l'opération "Panama papers", Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) est un regroupement de journalistes qui enquêtent sur la corruption et le crime organisé en Europe de l'Est et l'Asie centrale. "Parmi ses donateurs figurent effectivement l'USAID, l'agence américaine pour le développement, et le département d'Etat des Etats-Unis, ainsi que d'autres organes gouvernementaux – dont la Confédération helvétique. Ses soutiens comportent aussi des organisations non gouvernementales, dont l'Open Society Foundation financée par le milliardaire George Soros, et le think tank Google Ideas", selon le quotidien français Le Monde.

"L'affirmation de WikiLeaks est donc factuellement exacte. Mais si elle a déclenché de nombreuses réactions, c'est parce qu'elle reprend l'argumentation du Kremlin et de ses soutiens, qui affirment que les révélations sur les sociétés offshore des proches de Vladimir Poutine étaient téléguidées par le gouvernement américain", souligne encore le quotidien français, qui fait partie du consortium de presse ayant travaillé sur les "Panama papers".
Au lendemain des révélations du site de l'ICIJ, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait en effet estimé que le président russe était la "principale cible" de l'enquête planétaire et fustigé des documents pleins d'"inventions" et de "falsifications" visant à "déstabiliser" la Russie.

Le site Wikileaks, qui avait diffusé en novembre 2010 dans le cadre de l'opération "Cablegate" plus de 250.000 câbles diplomatiques révélant les dessous de la diplomatie des Etats-Unis, s’est montré réservé sur l'opération "Panama papers". Une passe d'armes a d'ailleurs opposé le site cofondé par Julian Assange et l'ICIJ.  "Nous ne sommes pas WikiLeaks. Nous essayons de montrer qu’il est possible de faire du journalisme de manière responsable", a expliqué le directeur de l’ICIJ, Gerard Ryle, dans une interview accordé au site internet Wired. "Basée à Washington et financée par Soros, l’ICIJ a un problème avec WikiLeaks", a répondu le site cofondé par Julian Assange sur Twitter.
 
"Le désaccord de fond entre les deux organisations porte, essentiellement, sur le fait de publier ou non l'intégralité des documents des "Panama papers", précise Le Monde. Contrairement à l'opération Cablegate où Wikileaks avait décidé de mettre à disposition des médias et de publier l'intégralité des câbles diplomatiques, l'ICIJ a fait le choix de ne pas les rendre public dans leur intégralité. Le consortium a cependant expliqué qu'il publiera fin mai la liste de tous les noms des sociétés créées et ceux de leurs propriétaires.
 


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commentaires (5)

NI POUTINE... NI LES ARABES ET NI LES ORIENTAUX NE SERONT INQUIETES... LES OCCIDENTAUX SEULS LE SERONT... L,ADAGE DIT : MAN 7AFARA 7IFRATAN LI AKHIHI WAKA3A FIHA... POUR LES INTERNAUTES QUI NE PARLENT PAS L,ARABE SI IL Y EN A : CELUI QUI OUVRE UNE FOSSE POUR SON FRERE IL Y TOMBE DEDANS LUI-MEME ! COMBIEN VRAI EST CET ADAGE...

JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

09 h 56, le 08 avril 2016

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Commentaires (5)

  • NI POUTINE... NI LES ARABES ET NI LES ORIENTAUX NE SERONT INQUIETES... LES OCCIDENTAUX SEULS LE SERONT... L,ADAGE DIT : MAN 7AFARA 7IFRATAN LI AKHIHI WAKA3A FIHA... POUR LES INTERNAUTES QUI NE PARLENT PAS L,ARABE SI IL Y EN A : CELUI QUI OUVRE UNE FOSSE POUR SON FRERE IL Y TOMBE DEDANS LUI-MEME ! COMBIEN VRAI EST CET ADAGE...

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    09 h 56, le 08 avril 2016

  • mais c'est panama papers pas un journal precis c'est une reunion de plus de 400 journalistes d'investigations dans le monde qui ont secrètement mis sur pied cette vaste organisation de voleurs !! PARDON IL MANQUE QLQ MOTS .. SECRETEMENT DEMASQUER CETTE VASTE ORGANISATION MISE SUR PIED AU PANAMA

    Bery tus

    01 h 48, le 08 avril 2016

  • qui ont secrètement mis sur pied cette vaste organisation de voleurs !! mal ecrit pardonnez moi ... il manquait QLQ MOTS ..QUI ONT SECRETEMENT DEMASQUER CETTE VASTE ORGANISATION DE VOLEURS MISE SUR PIED AU PANAMA..

    Bery tus

    01 h 34, le 08 avril 2016

  • hahah il commence a avoir chaud poutine !! bien que je supporte qlq strategie comme celle employer en syrie meme si cela a remis sur pied le regime ... car il y a qlq chose de positif qui se prepare en coordination ou connivence avec les USA mais c'est panama papers pas un journal precis c'est une reunion de plus de 400 journalistes d'investigations dans le monde qui ont secrètement mis sur pied cette vaste organisation de voleurs !! a bon entendeur salue et surtout que ca vas aller jusqu'à la fin, pour les pays en occidentaux !! j'espere etre publier !! cette fois ci

    Bery tus

    22 h 14, le 07 avril 2016

  • Entre le Monde et l'AFP ...ce n'est difficile de comprendre .....d'où vient la désinfo professionnelle ........

    M.V.

    20 h 10, le 07 avril 2016

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