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Liban - Nagorny-Karabakh

Les partis arméniens font assumer à Bakou la détérioration de la situation

Les partis arméniens Tachnag, Hentchag et Ramgavar ont tenu hier une réunion conjointe pour discuter des derniers développements dans la région du Nagorny-Karabakh, « à l'issue de l'attaque la plus violente menée par les forces militaires d'Azerbaïdjan, à l'aube du 2 avril, en violation flagrante de la trêve qui avait cours depuis 1994 ».
Dans un communiqué de « soutien à la République du Karabakh et le droit de son peuple à l'autodétermination et à vivre dans la patrie de leurs ancêtres », les trois partis ont fait assumer à Bakou la « responsabilité des crimes commis durant les derniers jours avec le soutien de la Turquie », condamnant « toutes les formes de terrorisme exercées par l'axe turco-azéri ».
Ils ont également appelé « la communauté internationale, et particulièrement les leaders du Groupe de Minsk, à œuvrer pour ramener la situation au statu quo ante, c'est-à-dire à la veille de l'agression du 2 avril 2016, et étudier les moyens politiques et diplomatiques de mettre fin à ce conflit ».
Des sources du Tachnag ont par ailleurs précisé hier à L'Orient-Le Jour que le cessez-le-feu unilatéral décrété par Bakou était « trompeur et malhonnête », rappelant que l'Azerbaïdjan « avait violé, le 1er avril, et de manière flagrante, le cessez-le-feu trilatéral de mai 1994 entre lui, l'Arménie et le Nagorny-Karabakh et l'accord de 1995 sur la consolidation de ce cessez-le-feu ».
Selon ces sources, « l'ampleur de cette agression était sans précédent, que ce soit au niveau de son envergure ou du type d'armes utilisées dans cette région ». « Non seulement les positions de l'armée de défense du Nagorny-Karabakh ont été visées, mais l'attaque azérie a également pris pour cible des civils, si bien que les lignes de défense établies ont été temporairement modifiées au détriment du Nagorny-Karabakh », ajoutent-elles.
« Avant cette escalade, Bakou a constamment et obstinément rejeté les appels des présidents du Groupe de Minsk, du président de l'OSCE et de l'Onu en faveur de la mise en place d'un mécanisme d'enquête sur les violations du cessez-le-feu », notent ces sources.
« Le fait pour l'Azerbaïdjan de déclarer un cessez-le-feu est hypocrite », précisent-elles, rappelant que « le Nagorny-Karabakh a raison de réclamer le retour des forces azéries aux positions qu'elles tenaient avant l'attaque du 1er avril comme condition sine qua non pour accepter ce cessez-le-feu ».
« Il ne faudrait pas permettre à l'Azerbaïdjan de rompre de manière aussi frivole des accords aussi élémentaires, de lancer des attaques, d'infliger des dommages, de voler des vies humaines et de gagner et maintenir des avantages sur le terrain », ajoutent ces sources, soulignant que « les lignes de défense existantes devraient être restaurées et les accords respectés », et appelant « la communauté internationale à considérer sérieusement le déploiement de moniteurs permanents le long de la ligne de démarcation » et à « sanctionner le camp azéri pour les crimes commis, qui peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre ».
Accusant Bakou de « violer la Charte de l'Onu, la Déclaration de Helsinki et la Convention de Genève », les sources du Tachnag estiment que « l'Azerbaïdjan cherche délibérément à saborder le processus de paix et qu'il devrait être forcé à retourner à la table des négociations ».
Bakou « ne veut pas reconnaître le droit du peuple du Nagorny-Karabakh à l'autodétermination, alors que ce dernier n'a jamais fait partie du territoire de l'Azerbaïdjan, contrairement à la propagande azérie », soulignent ces sources. De plus, concluent-elles, « il ne s'agit en rien d'un conflit religieux, contrairement aux allégations de Bakou ».

Les partis arméniens Tachnag, Hentchag et Ramgavar ont tenu hier une réunion conjointe pour discuter des derniers développements dans la région du Nagorny-Karabakh, « à l'issue de l'attaque la plus violente menée par les forces militaires d'Azerbaïdjan, à l'aube du 2 avril, en violation flagrante de la trêve qui avait cours depuis 1994 ».Dans un communiqué de « soutien à la...

commentaires (2)

Quid du droit du peuple du Natchichevan à l'autodétermination ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

06 h 59, le 07 avril 2016

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Commentaires (2)

  • Quid du droit du peuple du Natchichevan à l'autodétermination ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 59, le 07 avril 2016

  • Darabni woû bakâ ! Sabäni wé ch'takâ ! Il agresse en premier, puis pleurniche ! Et court porter plainte, le premier !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 43, le 07 avril 2016

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