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Conflit au Nagorny-Karabakh: Erdogan accuse la Russie de "prendre partie"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi la Russie, avec laquelle son pays est en froid, de "prendre partie" pour l'Arménie dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et les autorités séparatistes de la région du Nagorny-Karabakh.

"J'espère que les pas effectués par l'Azerbaïdjan pour arriver à une fin des combats seront imités par l'Arménie", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours devant des élus locaux à Ankara, jugeant que pour l'heure "ce n'est pas le cas".

"La Russie dit que la Turquie prend parti. Si on cherche quelqu'un qui prend parti, alors le plus important est la Russie", a estimé l'homme fort de Turquie, en réponse au chef de la diplomatie russe Sergeï Lavrov qui a implicitement mis en garde les Turcs contre une ingérence dans le conflit du Nagorny-Karabakh.
"La Russie aime bien prendre parti, elle l'a fait en Ukraine, en Géorgie et aujourd'hui elle le fait en Syrie", a poursuivi M. Erdogan.

De violents affrontements ont opposé pendant quatre jours les troupes d'Azerbaïdjan à celles des autorités séparatistes du Nagorny-Karabakh, faisant au moins 75 morts, jusqu'à un cessez-le-feu signé mardi et globalement respecté depuis.

Après une guerre ayant fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement azerbaïdjanais, le Nagorny-Karabakh est passé sous le contrôle de forces séparatistes proches de l'Arménie. Cette région est majoritairement peuplée d'Arméniens.

Depuis la reprise des hostilités, Ankara a multiplié les déclarations en faveur de son allié, turcophone et musulman, azerbaïdjanais. Mardi, le Premier ministre Ahmet Davutoglu a prévenu que son pays serait aux côtés du "frère" azerbaïdjanais "jusqu'à l'apocalypse". Auparavant, M. Erdogan avait promis de soutenir Bakou "jusqu'au bout".

La Turquie n'a en revanche pas de relations diplomatiques avec l'Arménie, en raison du différend sur les massacres de masse d'Arméniens dans l'Empire ottoman en 1915, qualifiés par Erevan de génocide, ce qu'Ankara refuse de reconnaître.
Les relations entre Ankara et Moscou se sont par ailleurs détériorées depuis novembre, après que des F-16 turcs eurent abattu un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi la Russie, avec laquelle son pays est en froid, de "prendre partie" pour l'Arménie dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et les autorités séparatistes de la région du Nagorny-Karabakh.
"J'espère que les pas effectués par l'Azerbaïdjan pour arriver à une fin des combats seront imités par l'Arménie", a déclaré M. Erdogan lors...