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Économie - France

Panama papers : Le Front national impliqué dans un « système offshore sophistiqué »

« Le Monde » a mis « au jour un système de dissimulation d’avoirs financiers, organisé dans des centres offshore d’Asie et des Caraïbes par le premier cercle de fidèles » de Marine Le Pen. Thomas Samson/AFP

Le Monde, poursuivant l'exploitation des documents des « Panama papers », dévoilait hier un « système offshore sophistiqué » élaboré par des proches de Marine Le Pen, présidente du Front national ainsi que de nouvelles révélations sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen.
L'enquête du Monde permet, selon le quotidien, de « mettre au jour un système de dissimulation d'avoirs financiers, organisé dans des centres offshore d'Asie et des Caraïbes par le premier cercle de fidèles » de Marine Le Pen. Au centre de ce « système », Frédéric Chatillon, président de la société prestataire du FN, Riwal, déjà mis en examen dans l'enquête sur le financement des campagnes 2012 du Front national. Un virement de 300 000 euros (340 000 dollars) vers Hong Kong puis Singapour apparaît effectivement dans ce dossier.
Le journal écrit par ailleurs que Gérald Gérin, majordome de Jean-Marie Le Pen, reconnaît être l'ayant droit d'une société offshore, Balerton, enregistrée par la fameuse firme panaméenne Mossack Fonseca. « La cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin, a trouvé de multiples éléments reliant cette société, dotée de 2,2 millions d'euros (2,51 millions de dollars), à Jean-Marie Le Pen » selon Le Monde. Mais selon M. Gérin, cet argent « n'a rien à voir » avec le fondateur du FN, dont le patrimoine est passé au crible par la justice française.
S'agissant du FN, toute cette affaire n'est que « diffamation », rétorquait dès lundi soir le vice-président du parti, Florian Philippot : le FN est un « parti assez pauvre » et n'a « pas de compte offshore ou Panama ou je ne sais quoi ». Quant à Frédéric Chatillon, « il n'a aucune responsabilité au FN ». « On ne va pas couper les ponts (avec lui), on n'agit pas plus vite que la justice », a ajouté M. Philippot hier sur iTELE.
Selon Le Monde, « en 2012, juste après l'élection présidentielle, Frédéric Chatillon s'organise, avec le concours de Nicolas Crochet (expert comptable habituel du FN, NDLR), pour faire sortir 316 000 euros (360 000 dollars) de Riwal et du territoire français ». Naît alors un montage complexe passant notamment par l'acquisition d'une société écran basée à Hong Kong, dont la maison mère est domiciliée aux îles Vierges britanniques via Mossack Fonseca.
En France, les juges d'instruction ont terminé leur enquête. À ce stade, elle n'a pas pu démontrer que ces sommes étaient revenues dans les caisses du Front national, selon une source proche du dossier.

(Source : AFP)

Le Monde, poursuivant l'exploitation des documents des « Panama papers », dévoilait hier un « système offshore sophistiqué » élaboré par des proches de Marine Le Pen, présidente du Front national ainsi que de nouvelles révélations sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen.L'enquête du Monde permet, selon le quotidien, de « mettre au jour un système de dissimulation d'avoirs...

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