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À La Une - Liban

Implantation des réfugiés syriens : Berry et Salam dénoncent une exploitation politique

"Je crains que notre terre nous soit volée sous nos yeux", prévient Michel Aoun.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry (à droite), et le Premier ministre Tammam Salam (à gauche) ont a nouveau dénoncé lundi l'agitation du spectre de l'implantation des réfugiés syriens au Liban. Photo d'archives Ani

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, et le Premier ministre Tammam Salam ont a nouveau dénoncé lundi l'agitation du spectre de l'implantation des réfugiés syriens au Liban, épinglant sans les nommer le fondateur du Courant patriotique libre (CPL) et candidat à l'élection présidentielle, le général Michel Aoun, ainsi que le président du CPL et ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil.

Agitation présidentielle
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a estimé que le spectre de l'implantation des réfugiés syriens était agité en vue de l'élection présidentielle.

"Il n'y a aucun facteur sur le terrain indiquant que les réfugiés syriens seront naturalisés. Cette question est exploitée pour des raisons liées à l'élection présidentielle", a déclaré M. Berry dans des propos rapportés par le quotidien local as-Safir. "Ce sujet doit être sorti des débats publics, d'autant que la Constitution s'oppose clairement à l'implantation", ajoute-t-il, assurant que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n'a pas évoqué cette question lors de sa visite au Liban il y a dix jours.

Gebran Bassil avait estimé que la récente visite de M. Ban n'était qu'un "simple détail par rapport à la manière globale viciée de la communauté internationale de traiter avec le Liban du dossier des déplacés syriens". Dans son esprit, M. Bassil voulait dire que la communauté internationale cherche à favoriser l'implantation des réfugiés syriens au Liban.

 

(Lire aussi : Réfugiés syriens : un tableau noir, des ambiguïtés et une absence de stratégie...)

 

Salam épingle Bassil
Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a lui aussi dénoncé l'agitation par le chef de la diplomatie libanaise du spectre de l'implantation des réfugiés syriens.

"L'éventualité d'une implantation est une illusion. Ces allégations n'ont aucun fondement", a estimé M. Salam dans des propos également rapportés par as-Safir. "Certaines parties exploitent cette question pour des raisons politiques et communautaires à l'attention des chrétiens, comme si les élections parlementaires allaient avoir lieu demain", a-t-il ajouté. "Si une personne regrette de ne pas pouvoir jouer un certain rôle, ce n'est pas une façon de compenser ses lacunes", a-t-il ajouté, en référence à M. Bassil dont le nom n'est pas cité.

Le chef du gouvernement avait déjà critiqué mercredi dernier l'attitude de son ministre des Affaires étrangères qui avait boycotté la visite au Liban du secrétaire général de l'Onu.

 

(Lire aussi : Derrière les murs, Impression de Fifi Abou Dib)

 

Aoun dévoile ses craintes
En revanche, le fondateur du Courant patriotique libre (CPL) et candidat à l'élection présidentielle, le général Michel Aoun, a estimé à son tour dans as-Safir que la communauté internationale traitait de manière "douteuse et suspecte" la question des réfugiés syriens au Liban.

"Ils nous font croire qu'ils n'ont aucune intention de nous imposer leur implantation. Déjà ils nous disaient que la naturalisation des Palestiniens n'étaient qu'un épouvantail jusqu'à ce que leur présence depuis des décennies au Liban ne devienne une réalité enracinée", a déclaré le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, craignant une redite de cette situation avec les réfugiés syriens.

"Personne ne nous a dit comment ils vont revenir chez eux. Aujourd'hui, je crains que notre terre nous soit volée sous nos yeux afin d'être utilisée pour la résolution des problèmes des autres, et que ce soit le Liban qui en paie les frais", a-t-il affirmé.

 

 

 

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Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, et le Premier ministre Tammam Salam ont a nouveau dénoncé lundi l'agitation du spectre de l'implantation des réfugiés syriens au Liban, épinglant sans les nommer le fondateur du Courant patriotique libre (CPL) et candidat à l'élection présidentielle, le général Michel Aoun, ainsi que le président du CPL et ministre libanais des Affaires...

commentaires (5)

Laklak mâllâh paire d'As(de)pi(que)cs, qui sifflent au-dessus de ces multiples crânes vides.... d'ici !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 09, le 05 avril 2016

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Commentaires (5)

  • Laklak mâllâh paire d'As(de)pi(que)cs, qui sifflent au-dessus de ces multiples crânes vides.... d'ici !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 09, le 05 avril 2016

  • Qu'il vente ou qu'il pleuve les migrants s'en iront quand il sera décidé en haut lieu qu'ils doivent déguerpir. En haut lieu veut dire l'axe des résistances. Leur patience n'est pas sans limite.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 44, le 04 avril 2016

  • Le gâtisme politique ..peut 'il encore durer, combien de temps dans ce pays et sur le compte de qui...?

    M.V.

    14 h 14, le 04 avril 2016

  • TOUT FLATTEUR VIT AUX DEPENS DE CELUI QUI L,ECOUTE. CETTE LECON VAUT BIEN UN FROMAGE, SANS DOUTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 47, le 04 avril 2016

  • QUELLE PHOTO ! UNE RÉUNION ENTRE DEUX CRACKS QUI VONT SAUVER LE PAYS. ON NE PEUT QU'ÊTRE TRÈS FIER DE CES DEUX LÀ. INTELLIGENCE, HONNÊTETÉ, INTÉGRITÉ ..SURTOUT BERRY IL A TOUTE LES QUALITÉS UN VRAI PATRIOTE IRANIEN.

    Gebran Eid

    13 h 23, le 04 avril 2016

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