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À La Une - Liban

Les forces de sécurité palestiniennes imposent un cessez le feu à Aïn el-Héloué

Bilan revu à la hausse : un mort et dix blessés.

Des habitants du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au Liban-sud, partageant le petit déjeuner le 3 avril 2016, après une accalmie suite aux violents affrontements qui ont eu lieu vendredi et samedi. Photo Ani

Après deux jours de violents affrontements entre groupes armés dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué au Liban-sud, les forces de sécurité palestiniennes ont réussi dimanche à imposer un cessez-le-feu, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Le bilan de la rixe qui a dégénéré a été revu à la hausse dimanche, après la mort d'un civil. Il s'agit de Hussein Osman. Dix autres ont été blessés. Un précédent bilan faisant état d'un mort et neuf blessés. Des habitations et des commerces ont lourdement été endommagés, ajoute l'agence.

A la suite d'une réunion urgente samedi du comité conjoint chargé de la sécurité du camp, présidé par le général Sobhi Abou Arab, deux groupes ont été formés et déployés afin de sécuriser les rues du camp.
Les habitants avaient exhorté les autorités à mettre un terme de façon permanente aux affrontements armés et aux violences. Durant cette journée, un membre du Comité de sécurité palestinien, Sobhi Abou Hamid, avait été blessé par balle. Plusieurs convois d'habitants avaient quitté en soirée le camp pour trouver refuge dans des quartiers plus sûrs.

Signe du calme qui est revenu, des habitants ont partagé dimanche un petit déjeuner sur les lieux des affrontements de la veille. Ceux qui avaient fui les lieux on pu regagner le camp pour constater les dégâts dans leurs propriétés.

Les accrochages avaient commencé lundi, à la suite d'un assassinat perpétré par l'un des membres du groupe fondamentaliste Fateh el-Islam, qui s'était réfugié après son crime auprès de Bilal Badr, un chef fondamentaliste du camp. Ce crime avait mené à un autre et un deuxième individu a été tué.

Aïn el-Héloué est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban. L'armée libanaise, aux termes d'un accord très ancien, n'y entre jamais et la sécurité y est assurée par les factions palestiniennes. Une vive tension règne depuis longtemps au sein du camp entre le Fateh et les organisations islamistes.

Environ 450.000 Palestiniens sont inscrits au Liban auprès de l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa). La plupart vivent dans des conditions difficiles, répartis dans les 12 camps du pays.

 

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