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Économie - Finance

Les banques démentent un gel des transferts depuis l’Arabie saoudite

Plusieurs médias libanais avaient publié hier des informations faisant état d'un durcissement des règles de transferts de fonds vers le Liban depuis les banques saoudiennes.

Selon l’Association des banques du Liban, il n’y a aucune disposition spéciale pour les transferts des banques saoudiennes vers le Liban. Photo Ani

L'Association des banques du Liban (ABL) a démenti hier dans un communiqué les informations relayées dans la matinée par plusieurs médias en ligne faisant état d'une suspension des transferts bancaires de l'Arabie saoudite vers le Liban. « Les opérations bancaires se passent de manière normale entre le Liban et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en général, et plus spécifiquement l'Arabie saoudite, y compris les transferts d'argent », a affirmé le communiqué de l'ABL.
Le quotidien local al-Joumhouriya avait rapporté hier que les transferts bancaires entre le Liban et l'Arabie saoudite ont été gelés, en citant des sources bancaires libanaises sans les nommer. « Les directions des banques libanaises ont informé leurs branches d'une décision saoudienne non officielle concernant le blocage des transferts vers le Liban, que ce soit de la part des expatriés libanais ou des sociétés », a écrit al-Joumhouriya.

« Rumeurs nocives »
Le gouverneur de la Banque du Liban a de son côté assuré à L'Orient-Le Jour « n'avoir aucune notification officielle des autorités saoudiennes au sujet d'une telle décision ».

Le site d'information en ligne Arab Economic News a pour sa part rapporté hier que les banques saoudiennes exigent désormais une série de documents avant toute approbation d'un transfert vers le Liban. Il mentionne notamment « une autorisation du garant saoudien et des documents prouvant la source des fonds que l'on souhaite transférer, qui sont notamment exigés ». « Certains papiers demandés par les banques sont quasiment impossibles à obtenir, ce qui empêchera tout transfert », ajoute l'article.
« Ce sont des mensonges. Il n'y a aucune disposition spéciale pour les transferts en direction du Liban. Toute banque, quel que soit le pays où elle se trouve, applique la règle de régulation bancaire « Know your customer » qui consiste à identifier son client et l'origine de ses fonds (NDLR : dans le cadre du renforcement de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme) », explique le secrétaire général de l'ABL, Makram Sader.


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Du reste, aucune des sources bancaires contactées au préalable par L'Orient-Le Jour n'avait confirmé être au courant d'un changement des procédures relatives aux transferts de fonds ni de leurs gels par les banques saoudiennes. « Les banques sont normalement informées en amont ou dans la foulée de ce type de changement, et rien ne nous est parvenu jusque-là. Ce sont des rumeurs nocives », s'agace l'une d'elles, sous le couvert de l'anonymat.
« Les banques saoudiennes cherchent peut-être à renforcer leur contrôle et durcir leurs procédures, depuis que des noms de personnes physiques et morales figurent sur la liste noire des pays du CCG pour motif d'affiliation au Hezbollah. Mais, dans le cadre du Gafi (Groupe d'action financière), les contrôles se font plutôt par les banques qui reçoivent les virements », a commenté une source bancaire ayant requis l'anonymat.

Le 11 mars, la Ligue arabe a classé comme « terroriste » le Hezbollah, emboîtant le pas aux pays du CCG qui l'avaient fait deux jours plus tôt, au moment où l'allié iranien de ce dernier est engagé dans une grave crise diplomatique avec les monarchies sunnites du Golfe, Arabie saoudite en tête.
Auparavant, Riyad avait décidé le 26 février de geler les avoirs et d'interdire toute transaction avec quatre sociétés et trois hommes d'affaires libanais accusés d'être liés aux activités du Hezbollah.

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