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À La Une - conflit

L'Irak lance l'offensive pour reprendre Mossoul à l'EI

Une bataille qui s'annonce difficile même si les jihadistes ont perdu du terrain ces derniers mois.

Photo d'archives. AHMAD AL-RUBAYE / AFP

L'Irak a annoncé jeudi avoir lancé l'offensive pour reprendre Mossoul, la deuxième ville du pays, aux mains du groupe Etat islamique (EI), une bataille qui s'annonce difficile même si les jihadistes ont perdu du terrain ces derniers mois.

La reprise de Mossoul est considérée comme l'objectif le plus important de la campagne de reconquête des territoires perdus lors de l'offensive éclair menée par l'EI en 2014.
Les forces armées et leurs alliés "ont débuté la première phase des opérations de conquête" de la province de Ninive dont Mossoul est le chef-lieu, a annoncé le commandement des opérations conjointes dans un communiqué.
Déjà, plusieurs localités situées à une soixantaine de kilomètres de Mossoul ont "été libérées", a-t-il précisé.
Cette opération est menée par l'armée et les Unités de mobilisation populaire, une coalition de milices principalement chiites.

Est également impliquée la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, dont les avions ont effectué huit frappes sur les environs de Mossoul et détruit des infrastructures de l'EI près d'al-Qayyarah, plus au sud, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Les forces progouvernementales se dirigent vers "al-Qayyarah" et "cette avancée a permis de libérer quatre à cinq villages des terroristes" de l'EI, a indiqué à l'AFP Araz Mirkhan, un responsable des combattants peshmergas du Kurdistan irakien, également en première ligne contre l'EI.

(Pour mémoire : Un soldat américain tué dans une attaque de l'EI en Irak)

 

"Coup fatal" à l'EI
Mossoul qui se trouve à 350 km au nord de Bagdad, est devenue la capitale de facto de l'EI en Irak après avoir été la première grande ville du nord du pays à tomber aux mains des jihadistes en juin 2014. Depuis, les autorités ont annoncé à plusieurs reprises l'imminence d'une offensive pour reprendre la grande métropole mais celle-ci a sans cesse été repoussée. Fin 2015, le Premier ministre Haider Al-Abadi s'était engagé à libérer son pays de l'EI en 2016, en promettant que le "coup fatal" pour les jihadistes serait la libération de Mossoul.

Les opérations de reconquête ont déjà permis la reprise des villes de Tikrit, au nord de Bagdad, en mars 2015, et de Ramadi (ouest) en décembre. A leur suite, les forces irakiennes ont annoncé le déploiement en février de milliers de soldats sur la base de Makhmur, à quelque 70 km au sud-est de Mossoul.
Mais la reprise de la province de Ninive et de Mossoul pourrait s'avérer une opération longue et difficile selon les experts, notamment à cause de l'étendue de cette région où se concentre une grande partie des forces de l'EI.
Le général Sean MacFarland, commandant de la coalition internationale contre l'EI, a récemment averti que la reprise de Mossoul n'était pas envisagée avant la fin 2016, voire début 2017.

Inquiétude des sunnites
Majoritairement sunnite, la population de Mossoul avait trouvé un répit appréciable après l'arrivée des jihadistes, qui avait fait fuir les policiers chiites décriés pour leurs exactions. Mais depuis, les habitants ont découvert les méthodes de l'EI et assisté à des décapitations en public, des lapidations et des crucifixions, et beaucoup craignent pour leur sort.
Les habitants "ont peur de Daech mais aussi de ceux qui viendront libérer Mossoul de Daech", avait affirmé récemment à l'AFP Salim al-Joubouri, président du Parlement et dignitaire sunnite, en utilisant un acronyme en arabe de l'EI. Ils "doivent d'abord être persuadés que les forces venues les libérer leur offriront une situation meilleure que celle qu'ils vivent actuellement", avait-il dit.

L'armée irakienne a mis en place en février sur la base de Makhmur une station de radio appelée "As-Sandouq" ("coffre" en arabe) afin de tenir les habitants informés des développements dans la zone.
"Elle a pour objectif de rassurer les gens, de leur dire qu'ils vont être libérés de Daech", a indiqué le sergent Salem Mahmoud, responsable du fonctionnement de la radio.



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L'Irak a annoncé jeudi avoir lancé l'offensive pour reprendre Mossoul, la deuxième ville du pays, aux mains du groupe Etat islamique (EI), une bataille qui s'annonce difficile même si les jihadistes ont perdu du terrain ces derniers mois.La reprise de Mossoul est considérée comme l'objectif le plus important de la campagne de reconquête des territoires perdus lors de l'offensive éclair...

commentaires (5)

EXCELLENT QU'ON LES ECRASE C'EST TOUT CE QU'IL MERITE L'EI BIEN ENTENDUE ... MAIS PAS LES REBELLES SYRIENS !!!

Bery tus

01 h 01, le 25 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • EXCELLENT QU'ON LES ECRASE C'EST TOUT CE QU'IL MERITE L'EI BIEN ENTENDUE ... MAIS PAS LES REBELLES SYRIENS !!!

    Bery tus

    01 h 01, le 25 mars 2016

  • Je salue l'intervention des 60 marins ou GIs américains qui se battent sur le terrain contre toutes les bactéries envoyées par leurs alliés bensaouds. Ça doit faire plaisir aux huluberlus.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 59, le 24 mars 2016

  • GRACE A DES FORCES SPECIALES DE MARINES SUR LE TERRAIN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 34, le 24 mars 2016

  • On sait qui sont ces forces qui combattent les bactéries salafisteswahabotes. Les kurdes et les chiites aidés par des sunnites de bonne famille. Et après ça au moment de la victoire on va demander à ces vaillants combattants de rendre les armes . Mon oeil c'est du poulet !!

    FRIK-A-FRAK

    16 h 31, le 24 mars 2016

  • Bon ...il semble ,que Palmyre tombera aux mains de l'armée syrienne ..bien , avant Mossoul aux mains de l'armée irakienne...

    M.V.

    15 h 36, le 24 mars 2016

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