Le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb, de l’Économie Alain Hakim et de la Santé Waël Bou Faour ont tenu lundi une conférence de presse conjointe portant sur le blé. Cette conférence a eu lieu après que M. Bou Faour ait révélé mercredi dernier des taux anormalement élevés de matières cancérigènes dans certains échantillons de blé. Une annonce qui a eu l'effet d'une bombe et fait l'objet d'une vive polémique entre plusieurs ministères concernés. Mais aujourd'hui, les trois ministres se sont voulus rassurants et ont annoncé la création d'une équipe de travail entre leurs ministères.
Prenant la parole en premier, M. Chehayeb a indiqué "que des tests seront menés sur le blé" et qu'une équipe de travail réunissant des représentants des ministères de l'Agriculture, de l’Économie et de la Santé, a été formée pour la mise en place d'un plan de travail.
"Nous suivons le dossier de près, nous ne permettrons pas la présence de matières cancérigènes à la table des Libanais, a assuré M. Chehayeb. Nous sommes d'accord sur la nécessité de stériliser les silos et les entrepôts pour garantir la santé du citoyen".
Le ministre de la Santé Waël Bou Faour a ensuite pris la parole pour préciser que les tests entrepris par son ministère ne "démentent pas ceux menés par le ministère de l’Économie". La semaine dernière, les ministres de la Santé et de l'Économie avaient chacun présenté des tests aux résultats contradictoires. "Leurs échantillons sont seulement différents des nôtres, a fait valoir M. Bou Faour. Cela montre que tout le blé libanais n'est pas cancérigène".
M. Bou Faour a ensuite affirmé sa volonté de collaborer avec les autres ministères. Il a dans ce contexte demandé au ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan de rejoindre l'équipe de travail formée par les ministères de la Santé, de l'Agriculture et de l’Économie. "La santé des Libanais vient avant toute autre considération", a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs indiqué que le ministère de l’Économie a demandé 10 millions de dollars pour améliorer l'état des silos. "A notre tour, nous demandons que cet argent nous soit débloqué rapidement".
Le ministre de l’Économie Alain Hakim a lui aussi souligné que les trois ministères vont œuvrer ensemble car "l'intérêt du citoyen passe avant tout". "Nous essayons de mettre en place un mécanisme pour surveiller la chaîne alimentaire du début à la fin", a-t-il conclu.
Pour mémoire
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commentaires (4)
Le blé aussi est du hezb résistant ? hahahaha. ...
FRIK-A-FRAK
23 h 11, le 21 mars 2016