La grotte de Jeita non conforme aux normes sécuritaires

Le bureau de contrôle libanais, Socotec, qui avait été chargé par le ministère du Tourisme d'évaluer les risques de sécurité dans les deux galeries supérieure et inférieure de la grotte de Jeïta, a rendu public hier le rapport qu'il avait remis la semaine dernière au ministre Michel Pharaon. L'audit de sécurité avait été exigé par le ministre après la mort d'un touriste égyptien, Mina Achraf Wadih, noyé dans la galerie inférieure où il avait glissé, le 23 janvier dernier.
« La plupart des barrières et des rampes censées protéger des chutes ne sont pas conformes aux critères de sécurité », relève le rapport qui se fonde sur des règlements de sécurité français. « La hauteur de ces rampes est inférieure à un mètre et leurs structures comportent de larges failles, qui pourraient faciliter la chute des enfants, ajoute le rapport. L'absence de rampes au niveau des espaces d'attente des visiteurs menace très sérieusement leur sécurité », souligne le rapport, qui préconise une réhabilitation des passerelles.
« Les nez de marche d'escaliers menant vers la zone des barques doivent être ôtés, étant trop épais et susceptibles de provoquer des chutes ou des glissades », selon le rapport. De plus, « une faille profonde » entre le quai et l'espace d'attente doit être comblée. Il n'existe par ailleurs « aucune mesure de sécurité pour les personnes à besoins spéciaux ».
Pour ce qui est des risques d'incendie et de panique, et sachant que « la galerie inférieure ne comporte qu'une issue de secours », le nombre de visiteurs à ce niveau doit être limité et l'issue de secours existante doit être élargie.