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Moyen Orient et Monde - Colonisation

Israël confirme s’être emparé de 234 hectares en Cisjordanie occupée

Un envoyé spécial français tente de relancer les négociations de paix.

L’envoyé spécial de la France au Moyen-Orient, Pierre Vimont, a rencontré hier le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, à Ramallah. Abbas Momani/AFP

Israël a confirmé, hier, avoir pris possession de 234 hectares de terres dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé. Le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, a indiqué que ces 234 hectares avaient été déclarés « terres d'État » par Israël, confirmant des informations de l'ONG La Paix maintenant. Les autorités israéliennes n'ont pas dit pourquoi elles avaient pris possession de ces terres. Mais selon l'ONG, cette annexion, qui est la plus importante depuis deux ans dans la stratégique vallée du Jourdain, doit permettre de développer des colonies juives situées dans les environs et de construire des installations commerciales et touristiques prévues depuis un certain temps par le gouvernement israélien.
De son côté, le négociateur palestinien en chef, Saëb Erekat, a demandé dans un communiqué à la communauté internationale d'intervenir pour qu'Israël interrompe son projet. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a publié sur Twitter des photos montrant un panonceau officialisant la confiscation des terrains, une carte en hébreu et des documents intitulés « Déclaration de propriété d'État ». Datés du 10 mars, les documents dressent une liste de 2 342 dounoums, soit 234 hectares, et portent la signature d'un responsable identifié comme étant le « superviseur de la propriété de l'État et des propriétés abandonnées en Judée et Samarie », le nom hébreu de la Cisjordanie.
Israël maintient sa position selon laquelle les implantations israéliennes en Cisjordanie seront exclues des négociations avec les Palestiniens qui, de leur côté, accusent les autorités israéliennes de morceler volontairement la Cisjordanie pour les empêcher de fonder un État viable. Cette prise de possession risque de renforcer les tensions déjà vives entre Israéliens et Palestiniens. Hier encore, un Palestinien a succombé à des blessures reçues il y a deux semaines lors de heurts provoqués par l'incursion fortuite de deux soldats israéliens dans un camp de réfugiés proche de Jérusalem, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.

Relancer l'effort de paix moribond
C'est dans ce contexte que l'envoyé spécial de Paris Pierre Vimont a discuté lundi et hier avec des responsables palestiniens et israéliens du projet français de conférence internationale pour relancer l'effort de paix, rencontrant l'adhésion des premiers et le scepticisme des seconds. Pierre Vimont a été chargé par le gouvernement français de travailler sur le terrain à la réalisation, d'ici à l'été, du projet français de conférence internationale pour relancer l'effort de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens. M. Vimont, ancien ambassadeur français aux États-Unis et secrétaire général exécutif de la diplomatie de l'Union européenne, a rencontré lundi le directeur général du ministère des Affaires étrangères israélien Dore Gold. Lors de leur rencontre « à la demande de l'envoyé français », le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères a « tenté de comprendre la logique de l'initiative » française, a indiqué le porte-parole du ministère israélien Emmanuel Nahshon. « La partie israélienne a insisté sur l'importance de négociations directes, bilatérales, sans condition préalable », a-t-il ajouté. Côté palestinien, M. Vimont s'est entretenu hier à Ramallah, en Cisjordanie, avec le président Mahmoud Abbas, le ministre des Affaires étrangères Riad al-Malki et Saëb Erakat. « Les idées françaises arrivent à temps, sont réalistes et sont la seule proposition existante », a dit M. Erakat qui a participé à toutes les discussions de paix depuis 1991. « Les Français n'essaient pas de réinventer la roue, ils disent : "Nous voulons sauver la solution à deux États" » israélien et palestinien, coexistant en paix, a poursuivi M. Erakat. « Personne n'a plus à gagner que les Palestiniens au succès de l'initiative française, et personne n'a plus à perdre que les Palestiniens », a-t-il dit.

(Sources : agences)

Israël a confirmé, hier, avoir pris possession de 234 hectares de terres dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé. Le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, a indiqué que ces 234 hectares avaient été déclarés « terres d'État » par Israël,...

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LE REVE DES SIONISTES C,EST DE LIVRER CE QUI RESTE DE LA BANDE DE GHAZA A L,EGYPTE ET CE QUI RESTERAIT DE LA TRANSJORDANIE, TERRE FERTILE PAR EXELLENCE, S,IL EN RESTERAIT QUELQUE CHOSE, A LA JORDANIE OU DE LA VIDER ENTIEREMENT ET DE CHASSER LA POPULATION EN JORDANIE... ET LE MONDE SE TAIT !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 10, le 16 mars 2016

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Commentaires (4)

  • LE REVE DES SIONISTES C,EST DE LIVRER CE QUI RESTE DE LA BANDE DE GHAZA A L,EGYPTE ET CE QUI RESTERAIT DE LA TRANSJORDANIE, TERRE FERTILE PAR EXELLENCE, S,IL EN RESTERAIT QUELQUE CHOSE, A LA JORDANIE OU DE LA VIDER ENTIEREMENT ET DE CHASSER LA POPULATION EN JORDANIE... ET LE MONDE SE TAIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 10, le 16 mars 2016

  • Le 16 décembre 2015, le Congrès des États-Unis a adopté à l’unanimité une loi interdisant aux banques de travailler avec le Hezbollah ou des organes liés à la Résistance libanaise et visant, en outre, à empêcher la diffusion de la chaîne de télévision Al-Manar [5]. Immédiatement le Trésor a pris des sanctions contre Ali Youssef Charara, PDG de la société Spectrum Investment Group, accusé de participer au système de financement de la Résistance [6]. La loi états-unienne a été suivie par des résolutions du Conseil de coopération du Golfe et de la Ligue arabe qualifiant le Hezbollah de « mouvement terroriste ». Le dispositif est désormais complet : l’économie libanaise est ruinée et le principe de la Résistance à l’occupation israélienne est assimilé à du terrorisme. La chaîne de télévision Al-Manar ne devrait plus être accessible par NileSat et ArabSat, limitant considérablement son audience. Deux options sont désormais possibles pour Washington et Tel-Aviv : soit une guerre classique, comme en 2006, soit —plus simple et plus discret— une guerre civile, comme le Liban l’a connue de 1975 à 1990. Le dernier président constitutionnel du Liban, Émile Lahoud, appelle à une réforme immédiate de la loi électorale, de manière à ce que le prochain parlement ne soit pas représentatif des communautés religieuses, mais de la population. C’est le seul moyen d’éviter la guerre civile.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 50, le 16 mars 2016

  • La seconde crise a débuté avec l’annulation du don saoudien de 3 milliards de dollars à l’Armée libanaise [2]. En réalité, ce « don » était la rémunération versée à l’Armée libanaise pour avoir détruit le témoignage de Majed el-Majed qu’elle avait arrêté lors de son transport en ambulance, le 26 décembre 2013. Le célèbre terroriste était le représentant du prince Bandar Ben Sultan au Levant. Il était suspecté de connaître personnellement la totalité des politiciens qui soutiennent secrètement les jihadistes. Son témoignage aurait gravement mis en difficulté le royaume saoudien. L’homme eut la bonne idée de mourir après quelques jours de détention sans que son témoignage détaillé ne soit enregistré [3]. La troisième crise est celle concernant le Hezbollah. Ce réseau de résistance à l’occupation israélienne s’est progressivement transformé en parti politique et participe au gouvernement. Principalement soutenu par la Syrie dans la période 1982-2005, il se tourne progressivement vers l’Iran après le départ de l’Armée arabe syrienne du Liban. Dans la période 2006-2013, il reçoit un arsenal considérable des Gardiens de la Révolution iraniens. Cependant, depuis l’élection de cheikh Hassan Rohani en Iran, le Hezbollah se prépare à une rupture et développe ses propres sources de financement en s’appuyant sur la diaspora libanaise et/ou chiite à l’étranger, principalement en Afrique et en Amérique latine.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 47, le 16 mars 2016

  • epuis l’accord de Doha et l’élection anticonstitutionnelle de Michel Sleiman comme président de la République, en 2008, le Liban n’a pas connu d’événement politique marquant jusqu’à août dernier. Au cours des sept derniers mois, le pays a été secoué lors de la « crise des ordures » par des manifestations susceptibles de déboucher sur une seconde « révolution du Cèdre », puis par une crise de confiance avec l’Arabie saoudite et ses alliés, enfin par une mise en cause internationale du Hezbollah. Trois événements qui, pris séparément, semblent s’expliquer par eux-mêmes et ne débouchent sur rien. Et pourtant En août 2015, débuta subitement la « crise des ordures » : l’État ne parvint pas à renouveler le contrat de ramassage des poubelles par la société Sukleen. En quelques jours, le pays dans son ensemble devint une vaste poubelle, les déchets s’amoncelant dans les rues. Des manifestations se formèrent accusant le gouvernement d’incurie. Bientôt des milliers de manifestants clamaient dans le centre de la capitale que les politiciens eux-mêmes étaient des ordures, pillant l’État au détriment des citoyens. Des médias évoquaient un début de révolution colorée comparable à la « révolution du Cèdre » organisée par les États-Unis après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ; d’autres médias évoquaient une extension du « printemps arabe » [1]. En définitive la fureur populaire retomba car le système communautaire unique du Liban —imposé par la France—.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 45, le 16 mars 2016

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