Au lendemain du premier congrès national du Courant patriotique libre, qui s'est tenu dimanche à l'hôtel Habtoor à Sin el-Fil, le CPL a diffusé le texte du document politique dont lecture avait été donnée par son chef, Gebran Bassil. « Il ne s'agit pas d'un document constitutif, mais de la première édition d'une feuille de route politique périodique », précise d'emblée le texte qui explique ensuite que le document s'articule, dans tous ses chapitres – dix au total –, sur le thème de « la force, l'intitulé que nous avons choisi pour notre mandat : la force du droit, de la cause, de la foi, de la volonté et, pour finir, la force pratique, un ensemble qui permet d'assurer la pérennité du Liban et notre présence dans ce pays ».
Le document détaille ensuite chacune des dix composantes de la feuille de route du CPL. Pour ce qui est de la politique étrangère, il précise que la force de celle-ci réside dans « son indépendance » et qu'elle se fonde sur deux constantes : « L'éthique et l'intérêt supérieur du Liban. La première est constituée de l'ensemble des lois et des conventions internationales auxquelles le Liban se conforme et qui représentent un bouclier pour le pays. La deuxième détermine les positions à prendre sur base d'une décision indépendante loin de tout axe qui incite à la division, pour mettre le Liban à l'abri des problèmes (...) ou pour l'amener à jouer un rôle positif lorsque cela est possible ». « Lorsqu'elle repose sur une diplomatie efficace et une diaspora réussie, cette politique étrangère peut donner au Liban un rayonnement qui peut aller au-delà des frontières nationales pour s'étendre aux quatre coins du monde », selon le texte pour qui la politique étrangère « doit également reposer sur la préservation de l'entité libanaise en raison des crises qui soufflent sur la région et qui génèrent une nouvelle redistribution démographique, des déplacements de populations et des massacres, dont le but est d'imposer de nouvelles entités dont la structure est en contradiction avec le modèle libanais qui repose sur la coexistence ».
Concernant la politique intérieure, le CPL estime que « la force démocratique consensuelle du Liban repose sur la concomitance entre le respect de la Constitution et du Pacte national (...) et la préservation du pluralisme unique libanais à travers la parité et l'égalité entre les Libanais ». « Le fait de vider la Constitution et le Pacte national de leur sens et d'être sélectif dans leur application, comme c'est le cas depuis 1990, est de nature à détruire la particularité libanaise et de menacer l'entité nationale », selon le document qui insiste sur le fait que la force du Liban réside dans « son attachement aux principes fondateurs du pays qui sont indissociables ». « La terre et l'identité, poursuit le textre, sont les pierres angulaires de ces principes. Il faut arrêter de vendre des terrains et approuver la loi régissant le droit des étrangers à devenir propriétaires au Liban. Il faut également se dépêcher d'appliquer la loi autorisant les émigrés libanais à récupérer leur nationalité d'origine, abroger l'injuste décret de naturalisation de 1994, garantir le retour des réfugiés syriens chez eux et s'opposer à l'implantation des Palestiniens ». « Le Pacte national nous impose de suivre une politique d'ouverture et de dialogue interne avec toutes les composantes politiques locales pour aboutir à de nouvelles ententes nationales », commente le texte.
Le document s'attarde ensuite sur l'édification d'un État fort, « dont la force réside dans sa capacité à jouer le rôle de rassembleur ». Il préconise « une unification des éléments de force des individus et des groupes au service de l'État sans que l'un ne prédomine sur l'autre » et juge impossible une cohabitation entre l'édification de l'État et le maintien de la corruption. « Lutter contre la corruption exige, selon le texte, une consolidation de la culture de reddition de comptes au lieu de la logique de régularisation qui prévaut actuellement au détriment des lois et des intérêts de la population ». Le texte met l'accent ensuite sur le rôle que les jeunes et les femmes peuvent jouer à ce niveau. Il met en relief la nécessité de les impliquer dans la prise de décision politique, avant d'exposer la conception que le CPL se fait de l'économie libérale, de la vie digne, de la décentralisation, de l'action municipale, d'une structure étatique forte et d'une volonté libre.
Liban
Le nouveau document politique du CPL s’articule autour du thème de la force
OLJ / le 15 mars 2016 à 01h58
commentaires (6)
GHARGHIRNE YIA BASSDILO LA IDDAHAK MNIH....
LA LIBRE EXPRESSION
22 h 44, le 15 mars 2016