Rechercher
Rechercher

Liban - Diplomatie

Elizabeth Richard, candidate au poste d’ambassadrice US : Il est temps pour le Liban d’élire un président

L'ambassade des États-Unis a publié hier dans un communiqué le contenu de la lettre de candidature de l'ambassadrice Elizabeth Richard, dont elle a donné lecture hier devant la commission des Affaires étrangères du Sénat US, en vue d'être accréditée à Beyrouth.
« Je suis honorée d'avoir été désignée par le président Barack Obama comme candidate au poste d'ambassadrice des États-Unis au Liban. J'aspire, en cas d'accréditation, à travailler de près avec les membres de cette commission pour accomplir les objectifs de notre politique au Liban », a-t-elle commencé par affirmer en s'adressant au président et aux membres de la commission.
Revenant ensuite sur ses « trente ans d'engagement dans le corps diplomatique américain », Mme Richard s'est dit « honorée d'avoir travaillé au service des missions les plus difficiles, comme l'Afghanistan, le Pakistan, et récemment le Yémen, en plus d'avoir supervisé les projets d'aides sécuritaires, de lutte contre la drogue, ainsi que des programmes économiques et de bonne gouvernance ». De ces expériences, elle aurait retenu un apprentissage fondamental : « J'ai pu voir de mes yeux combien les États-Unis peuvent être influents lorsqu'ils sont impliqués sur le terrain. » Un apprentissage qu'elle voudrait appliquer au Moyen-Orient. « Les effets que portent à nos intérêts nationaux les fortes crises au Moyen-Orient rendent plus que jamais nécessaire le leadership des États-Unis », a-t-elle écrit.
La diplomate a évoqué « la période d'instabilité sans précédent que traverse le Moyen-Orient », et décrit ce qu'elle croit en être « les origines profondes et communes : la faiblesse de la légitimité politique, l'inefficacité des institutions, la fragilité des économies, le confessionnalisme religieux ».
Et c'est « dans ce contexte d'incertitude qu'émerge la résilience du peuple libanais », a-t-elle poursuivi, valorisant l'identité plurielle du Liban. « Plusieurs décennies durant, le Liban a constitué un tissu riche de religions et d'appartenances diverses. Le respect de la liberté de croyance, ainsi que la tolérance communautaire sont au cœur de l'identité libanaise. Et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider le Liban à demeurer attaché à ces principes. Et en cas d'accréditation, je me consacrerai à renforcer notre partenariat avec le Liban », s'est engagée Mme Richard, qui a dit aspirer à « se joindre aux voix libanaises de la modération et du progrès, en vue d'aider le Liban à obtenir son entière souveraineté et indépendance ».

Les « importants » défis sécuritaires
Elle a ensuite relevé « trois défis principaux auxquels fait face le Liban aujourd'hui : les effets collatéraux du conflit en Syrie, ayant ramené vers ce pays plus d'un million de réfugiés ; la crise politique ayant fortement entravé la marche des institutions et privé les Libanais de services élémentaires ; et, bien sûr, les activités du Hezbollah, une organisation terroriste qui place ses intérêts propres et les intérêts des parties étrangères qui la soutiennent avant les intérêts du peuple libanais ».
Elle a ainsi stigmatisé les équipées régionales du Hezbollah, et « son intervention en Syrie, entreprise sans accord préalable du peuple libanais et en dépit de la déclaration de Baabda de 2012, qui édicte clairement et sagement la politique de distanciation ». « Les activités du Hezbollah en Syrie engendrent d'importants défis sécuritaires au Liban », a-t-elle poursuivi, avant de déclarer, qu'en cas d'accréditation, « ma mission sera de faire mon possible pour aider à construire l'armée, le seul défenseur légal du pays ». Elle a également rappelé « l'objectif des États-Unis de démanteler le réseau financier international du Hezbollah, tout en soutenant les institutions et le peuple du Liban », un objectif qui trouve un support dans la récente loi de Prévention du Financement international du Hezbollah, votée par le Congrès en décembre 2015.
Elle a évoqué ensuite les menaces sécuritaires liées aux « groupes extrémistes comme l'État islamique et le Front al-Nosra, qui constituent une menace dangereuse pour le Liban et pour les intérêts des États-Unis dans la région ». Elle a valorisé la solidarité des deux peuples libanais et américain face à ces menaces. « En cas d'accréditation, je ferai tout mon possible pour renforcer nos relations avec l'armée et les Forces de sécurité intérieure libanaises », a-t-elle encore insisté. « Les aides américaines de plus de 150 millions de dollars US, dont a bénéficié l'armée libanaise au cours de l'exercice 2015, ont fait la différence sur le terrain : (...) le nord-est du Liban est immunisé du danger des groupes extrémistes (...) », a expliqué Mme Richard.
Il reste que « la sécurité réelle a besoin de l'appui d'un commandement politique efficace », a-t-elle nuancé, rappelant que « le Liban subit l'absence d'un président de la République depuis près de deux ans, ce qui est très long ». « Il est temps pour le Liban de rester attaché à ses principes démocratiques et d'élire un chef de l'État en vertu de la Constitution. Les Libanais méritent un gouvernement capable de leur offrir les services de base, renforcer l'économie et relever les défis sécuritaires urgents. La position des États-Unis a été claire et constante : le Liban a besoin, sans plus tarder, d'un président de la République, d'un gouvernement entièrement actif et d'un Parlement. Et cela relève, avant tout, de la responsabilité des Libanais, qui ont le plus intérêt à faire réussir leur pays », a-t-elle conclu.

L'ambassade des États-Unis a publié hier dans un communiqué le contenu de la lettre de candidature de l'ambassadrice Elizabeth Richard, dont elle a donné lecture hier devant la commission des Affaires étrangères du Sénat US, en vue d'être accréditée à Beyrouth.« Je suis honorée d'avoir été désignée par le président Barack Obama comme candidate au poste d'ambassadrice des...

commentaires (2)

HENRY IV DIT BIEN LES CHOSES...

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 39, le 12 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • HENRY IV DIT BIEN LES CHOSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 39, le 12 mars 2016

  • Elizabeth Richard, candidate au poste d’ambassadrice US : Il est temps pour le Liban d’élire un président IL EST SURTOUT GRAND TEMPS CHERE MADAME D'AIDER LE LIBAN PAR ONU PAR CHAPITRE VII INTERPOSEEE ,A SE DEBARRASSER DE CETTE MILICE D'OCCUPATION DIVINE NOMMEE HIZBOLLAH QUI EST A LA SOURCE DE TOUS LES MAUS DONT SOUFFRE LE PAYS , ET AUSSI ET SURTOUT DU RETARD DE CETTE ECHEANCE PRESIDENTIELLE DONT PARLENT TOUS LES DIPLOMATES ET CHEFS D'ETAT BON CHIC BON GENRE INTERESSEES A LA REGION ECHEANCE PESTILENTIELLLE QUI EST DDEVENUE L'ARBRE QUI CACHE LA FORET DE DECHEANCES ET DE POURRITURES QUI RONGENT LE PAYS.

    Henrik Yowakim

    15 h 17, le 12 mars 2016

Retour en haut