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Moyen Orient et Monde - Crise migratoire

Tusk veut croire en un « consensus européen », avec l’aide de la Turquie

Plus de 1,25 million de demandes d'asile, émanant principalement de Syriens, d'Afghans et d'Irakiens, ont été déposées l'an dernier dans l'UE.

Hier, des migrants près du village grec d’Idomeni. Louisa Gouliamaki/AFP

Le président du Conseil européen Donald Tusk a prédit hier « un consensus européen », pour la première fois depuis le début de la crise migratoire. « Pour la première fois depuis le début de la crise des migrants, je peux voir un consensus européen émerger autour d'une stratégie globale, qui, si elle est mise en œuvre de façon loyale, peut aider à endiguer les flux », explique M. Tusk dans une lettre d'invitation au sommet extraordinaire européen, organisé avec la Turquie, lundi, à Bruxelles.
Au terme d'un périple sur la « route des Balkans », la plus empruntée par les migrants, il a rencontré hier le président turc Recep Tayyip Erdogan pour l'exhorter à en faire davantage pour ralentir les départs vers l'Europe. La Turquie, qui accueille 2,7 millions de réfugiés syriens, s'est engagée en novembre à ralentir ce flux en échange d'une aide de trois milliards d'euros et d'une accélération de sa procédure de candidature à l'UE. Mais cet accord avec l'UE n'a pas donné les résultats escomptés. Or cette semaine Ankara a fait savoir qu'il était prêt à signer avec 14 pays un accord de réadmission de leurs ressortissants sur leur sol, c'est-à-dire d'accepter à nouveau sur son territoire des migrants ayant poursuivi leur chemin en Europe. « Nous avons aussi commencé à étudier la possibilité d'une réadmission pour les demandeurs d'asile comme ceux venant du Maroc, du Pakistan ou d'Afghanistan », trois pays associés aux migrations économiques, a souligné le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.
M. Tusk s'est également entretenu à Belgrade avec le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic. Lors de ce dernier entretien, « il a été indiqué qu'il fallait s'attendre à un changement de la politique européenne envers les migrants », ont indiqué les autorités serbes dans un communiqué.
Plus de 1,25 million de demandes d'asile, émanant principalement de Syriens, d'Afghans et d'Irakiens, ont été déposées l'an dernier dans l'UE, un chiffre qui a plus que doublé par rapport à 2014, et le plus élevé jamais enregistré, a annoncé l'Office européen de statistiques Eurostat. Depuis septembre, huit pays ont provisoirement rétabli les contrôles à leurs frontières pour freiner les arrivées. Et, dans sa « feuille de route » publiée hier, la Commission européenne a plaidé pour un retour au « fonctionnement normal » de l'espace de libre circulation de Schengen d'ici à fin 2016. « Il y a un besoin immédiat de pallier les récentes failles dans la protection de la frontière extérieure (de l'UE) en Grèce », où ont transité illégalement plus de 868 000 personnes en 2015, a réaffirmé hier la Commission.
Jusqu'à présent, les 28 de l'UE se sont montrés incapables d'apporter une réponse coordonnée, tandis que les flux de migrants se poursuivent, avec plus de 130 000 arrivées en Europe depuis janvier, d'où un appel à la Turquie, pays frontalier de la Grèce d'où embarque la majorité des migrants en route pour l'Europe.

(Source : AFP)

Le président du Conseil européen Donald Tusk a prédit hier « un consensus européen », pour la première fois depuis le début de la crise migratoire. « Pour la première fois depuis le début de la crise des migrants, je peux voir un consensus européen émerger autour d'une stratégie globale, qui, si elle est mise en œuvre de façon loyale, peut aider à endiguer les flux »,...

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