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Moyen Orient et Monde - Crise des réfugiés

Tusk aux migrants économiques : « Ne venez pas en Europe »

Plus de 32 000 demandeurs d'asile se trouvent actuellement en Grèce.

Le démantèlement d’une partie du camp de Calais se poursuivait hier. Philippe Huguen/AFP

Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé hier, lors d'une visite en Grèce, les migrants économiques à ne pas venir en Europe et prôné de nouvelles mesures pour ralentir le flot migratoire, à quelques jours d'un sommet crucial avec la Turquie.
« Ne venez pas en Europe. Ne croyez pas les passeurs. Ne risquez pas vos vies et votre argent. Tout cela ne servira à rien », a lancé M. Tusk à Athènes. « Ni la Grèce ni aucun autre pays européen ne pourront continuer à être des pays de transit », a-t-il prévenu, ajoutant que « les réglementations de Schengen seront à nouveau appliquées ». Mercredi, en Slovénie, M. Tusk avait en effet estimé qu'un retour aux dispositions de la zone Schengen, incluant des contrôles rigoureux à ses frontières extérieures, était une condition « préalable » à une solution à la crise des migrants. Et hier dans l'après-midi, M. Tusk a profité d'un entretien avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu pour rappeler que le flot des migrants restait « encore beaucoup trop élevé ». « D'autres mesures sont nécessaires » pour enrayer ce flux, a jugé le responsable européen, suggérant la mise en place d'un « mécanisme rapide et à grande échelle destiné à renvoyer les migrants irréguliers qui arrivent en Grèce ».
Avant le sommet UE-Turquie de lundi à Bruxelles, M. Tusk devrait conclure aujourd'hui sa tournée par un entretien à Istanbul avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Alors que plus de 11 500 migrants sont toujours bloqués à la frontière de la Grèce avec la Macédoine, M. Tusk a également critiqué hier les actions « unilatérales » de certains pays membres de l'UE qui ont imposé des quotas à l'entrée de leurs territoires. La fermeture partielle des frontières sur la route des Balkans, empruntée par les réfugiés qui veulent rejoindre l'Europe du Nord, a piégé des milliers de personnes en Grèce, faisant planer, selon l'Onu, la menace d'une crise humanitaire imminente.
Incapables d'apporter une réponse coordonnée, les Européens se déchirent alors que les flux sont loin de diminuer, avec plus de 130 000 migrants arrivés en Europe depuis janvier, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), après un million l'an dernier. Selon le ministre adjoint de la Défense grec Dimitres Vitsas, près de 32 000 réfugiés et migrants se trouvent actuellement sur le sol grec. « La Grèce ne peut pas gérer toute seule » ce fardeau migratoire, a répété hier son Premier ministre Alexis Tsipras, déplorant « la faiblesse » de l'UE à gérer le flux migratoire.
À la frontière entre la Grèce et la Macédoine, la situation restait tendue, Skopje continuant de filtrer les entrées à Idomeni, avec seulement 500 passages de réfugiés syriens et irakiens autorisés depuis mardi. En France, sur la route des migrants qui veulent rejoindre le Royaume-Uni, le démantèlement d'une partie de la « jungle » de Calais (Nord) a repris hier pour le quatrième jour consécutif dans une ambiance tendue.
La France a en outre averti hier qu'elle ne pourrait retenir ces migrants en cas de Brexit. « Il y aura des conséquences si le Royaume-Uni quitte l'UE (...), y compris sur la manière de gérer les situations en matière de migrations », a déclaré le président français François Hollande à l'issue d'un sommet avec le Premier ministre britannique David Cameron à Amiens, à 150 km de la « jungle ».
(Source : AFP)

Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé hier, lors d'une visite en Grèce, les migrants économiques à ne pas venir en Europe et prôné de nouvelles mesures pour ralentir le flot migratoire, à quelques jours d'un sommet crucial avec la Turquie.« Ne venez pas en Europe. Ne croyez pas les passeurs. Ne risquez pas vos vies et votre argent. Tout cela ne servira à rien », a...

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