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Liban

Bassil : Le Liban ne s’est jamais servi des réfugiés pour exercer un quelconque chantage

MM. Bassil et Reynders, hier, au cours de leur conférence de presse commune. Photo Ani

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est entretenu hier au palais Bustros avec le vice-Premier ministre belge et ministre fédéral des Affaires étrangères, Didier Reynders, avec lequel il a été question du dossier des réfugiés syriens qui se trouvent sur le territoire libanais. M. Bassil a déclaré dans ce cadre que « le Liban ne s'est pas servi de la cause des réfugiés pour exercer un quelconque chantage, mais il considère qu'il s'agit là d'une crise internationale qui mérite une réponse concertée ».
L'entretien entre MM. Bassil et Reynders a eu lieu en présence de l'ambassadeur de Belgique à Beyrouth, Alex Lenaerts, et le ministre des AE a placé la visite de M. Reynders dans le cadre des relations bilatérales « privilégiées qui lient les deux pays ». « Ce lien fort ne s'exprime pas uniquement par le biais des visites, de manière répétée, des responsables des deux pays, mais également par la présence de la Belgique au sein de la Finul. Nous voyons dans cette participation le gage d'une amitié qui contribue à la stabilité de nos frontières sud », a indiqué M. Bassil avant d'ajouter que les efforts de la Belgique pour faire du Liban un partenaire privilégié sont salués et appréciés.
« Ce soutien trouve toute sa place aujourd'hui à l'heure où le pays fait face à deux défis, le terrorisme, d'une part, et l'afflux en nombre des réfugiés syriens, d'autre part. Les forces armées mènent de manière quotidienne des combats contre des organisations terroristes comme Daech et le Front al-Nosra. Ce combat est une lutte nationale pour la préservation du pays, mais également pour empêcher les brigades terroristes et les idéologies obscurantistes d'arriver en Europe », a expliqué le ministre à son hôte. Il a poursuivi en mettant en relief l'importance de l'appui « technique, logistique, militaire et financier » apporté à l'ensemble des forces armées libanaises. « C'est là une priorité autant pour le Liban que pour les pays européens », a-t-il estimé.
S'attaquant par ailleurs au dossier des réfugiés, il a affirmé que le Liban suivait les derniers développements en Europe avec inquiétude « car nous avons détecté chez certains pays une rigidité que nous craignions voir apparaître depuis longtemps (...). Devons-nous rappeler dans ce contexte que le Liban accueille 1,5 million de réfugiés sur son territoire et que, dans le même temps, l'arrivée d'un million de réfugiés sur le sol européen a eu pour effet de battre en brèche les accords de Schengen (...). Le Liban n'a jamais usé du dossier des réfugiés pour exercer un quelconque chantage économique ou des pressions politiques sur ses partenaires, bien au contraire, nous avons estimé depuis le début qu'il s'agit là d'une question internationale qui mérite une réponse concertée ».
Interrogé de son côté sur un éventuel retour des réfugiés en Syrie, Didier Reynders a estimé que cela ne pourrait se produire avant « 3 à 5 ans », l'idée étant de ne pas provoquer un retour mal organisé qui pourrait conduire les réfugiés à reprendre le chemin de l'exil et refuser tout retour définitif dans leur pays.

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est entretenu hier au palais Bustros avec le vice-Premier ministre belge et ministre fédéral des Affaires étrangères, Didier Reynders, avec lequel il a été question du dossier des réfugiés syriens qui se trouvent sur le territoire libanais. M. Bassil a déclaré dans ce cadre que « le Liban ne s'est pas servi de la cause des...

commentaires (3)

EST-CE UNE FLEUR QUI AROMATISE... OU EST-CE DE LA BETISE... PARAVENT DE LA -MAINMISE- ?

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 57, le 03 mars 2016

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Commentaires (3)

  • EST-CE UNE FLEUR QUI AROMATISE... OU EST-CE DE LA BETISE... PARAVENT DE LA -MAINMISE- ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 57, le 03 mars 2016

  • "Le béSSîîîl a déclaré qu'il ne s'est pas servi de la cause des réfugiés syriens pour exercer un quelconque chantage, à l'heure où le pays fait face aux deux défis du terrorisme et de l'afflux en nombre de ces réfugiés syriens. Mais que les forces armées libanaises mènent leur combat contre ces terroristes, combat essentiel pour empêcher ces terroristes et leurs idéologies obscurantistes d'arriver en Europe." ! Il serait donc, lui le béSSîîîl, le "rempart" de l'Europe ! Mais, yâ harâââm, nul "chantage" de sa part bien sûr.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 12, le 03 mars 2016

  • Pauvre Liban, victime de la géographie cent fois maudite !

    Halim Abou Chacra

    04 h 55, le 03 mars 2016

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