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Liban - Présidentielle

Hariri à Frangié : « Il est préférable que vous vous présentiez à la Chambre »

À la veille de la 36e séance parlementaire pour l'élection d'un nouveau président, le chef du courant du Futur a sans détour appelé son candidat à y prendre part, mais ce dernier a répondu par la négative.

Le Premier ministre s’entretenant avec Saad Hariri. Photo Ani

Vingt-quatre heures après sa visite, lundi, à Aïn el-Tiné, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, s'est rendu hier au Sérail, pour un entretien de près d'une heure avec le chef du gouvernement, Tammam Salam. L'objectif des deux visites est le même : discuter avec ses hôtes de la présidentielle et des risques de dérapage sécuritaire, redoutés à la suite des manifestations de colère qui ont eu lieu samedi et dimanche dans plusieurs quartiers de la banlieue beyrouthine, sud et même nord, pour protester contre une vidéo satirique de la chaîne panarabe MBC contre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Pas plus tard qu'hier matin d'ailleurs, des jeunes brandissant des drapeaux islamiques ont fait irruption au niveau du rond-point Salomé, à Sin el-Fil, avant d'être dispersés par l'armée.
Dans une déclaration à la presse au terme de son entretien avec le Premier ministre, M. Hariri a insisté sur le fait que l'élection d'un nouveau président de la République « est la clé de tous les problèmes ». « Il est évident que certains ne veulent toujours pas se rendre demain (aujourd'hui) au Parlement pour la présidentielle, mais nous comptons nous y rendre parce que nous considérons que l'élection d'un nouveau chef de l'État est la clé de tous les problèmes. Aussi, j'exhorte tous les députés à venir pour accomplir leur devoir constitutionnel », a déclaré M. Hariri, rappelant le communiqué commun qu'il avait publié la veille avec le président de la Chambre, Nabih Berry, afin de contrer d'éventuels dérapages sécuritaires, et mettant en garde contre des initiatives qui peuvent dégénérer et porter atteinte à la paix civile.
Au journaliste qui lui faisait remarquer que son candidat, Sleiman Frangié, fait partie de ceux qui boycottent le Parlement, le chef du courant du Futur a répondu : « Il pourrait ne pas prendre part à la réunion et c'est son affaire. Il n'en demeure pas moins que je lui conseille d'être présent, parce que c'est pour lui que nous nous rendons au Parlement. »
La réponse du chef des Marada n'a pas tardé. « Je porte Saad Hariri dans mon cœur, mais je ne viendrai pas », a-t-il dit en soirée, alors qu'il s'apprêtait à rendre visite à l'ancien ministre Farid Haykal el-Khazen.

Le dialogue avec le Hezbollah
Pour en revenir au leader du Futur, il a assuré que le dialogue avec le Hezbollah se poursuivra et qu'il compte rester au Liban. M. Hariri, qui a plus tard reçu une délégation du Akkar, a critiqué devant elle « ceux qui pratiquent la politique de blocage dans tous les sens, à commencer par la présidentielle, en passant par l'action du Conseil des ministres et de l'ensemble des institutions constitutionnelles, pour arriver au blocage du dossier des déchets ».
S'il s'est dit confiant en un dénouement heureux de la présidentielle, « en dépit du pessimisme de certains et des complications qui nous entourent », il a rejeté les accusations selon lesquelles c'est son courant qui bloque l'élection d'un nouveau président. Selon lui, ces propos « s'inscrivent dans le cadre de la campagne de dénigrement menée contre le Futur depuis l'assassinat de Rafic Hariri ».
La présidentielle a été également au cœur de l'entretien que Saad Hariri a eu dans la journée avec la coordinatrice spéciale de l'Onu au Liban, Sigrid Kaag, qui s'est également rendue auprès du président de la Chambre. Dans ses déclarations à la presse, Mme Kaag a insisté sur l'importance de l'élection d'un chef de l'État, en mettant en relief « la régression continue de l'action des institutions constitutionnelles » et en plaidant en faveur d'une entente pour un règlement de ce dossier. Mme Kaag, qui a également précisé avoir discuté du dossier des réfugiés syriens avec ses hôtes, a indiqué à la presse qu'elle comptait informer le Conseil de sécurité des efforts menés en vue d'un déblocage de la présidentielle, dans le cadre du rapport qu'elle établit au sujet de la mise en application de la résolution 1701.

Vingt-quatre heures après sa visite, lundi, à Aïn el-Tiné, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, s'est rendu hier au Sérail, pour un entretien de près d'une heure avec le chef du gouvernement, Tammam Salam. L'objectif des deux visites est le même : discuter avec ses hôtes de la présidentielle et des risques de dérapage sécuritaire, redoutés à la suite des manifestations de...

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