L'ambassadeur saoudien au Liban, Ali Awad Assiri, a annoncé hier qu'il a transmis aux autorités de son pays un message du Premier ministre Tammam Salam, et que la réponse parviendra au Liban « après le week-end saoudien ». Il a ajouté par ailleurs qu'il n'est au courant d'aucune orientation pour l'expulsion des Libanais travaillant dans son pays. Ces derniers sont estimé à 250 000. Dans un entretien accordé à la OTV, l'ambassadeur a reproché aux Libanais leur « ingratitude » à l'égard de son pays, malgré tous les appuis que ce dernier a apportés au Liban au fil des années. Il a réaffirmé que « deux erreurs » avaient été commises à l'égard de l'Arabie saoudite, dans des aréopages arabes, et qu'il fallait les corriger « avec sagesse et courage ».
Il a refusé par contre de commenter ces erreurs, assurant que cela concerne les seuls responsables libanais.
« Les relations entre les deux pays méritent des sacrifices », a-t-il ajouté.
Mais le diplomate a estimé que la réparation de cette erreur n'a pas besoin d'être qualifiée. « Qu'il s'agisse d'excuses ou de quelque chose d'autre (...) l'essentiel est de préserver de bonnes relations entre le Liban et l'Arabie saoudite », a-t-il dit.
Rentabilité économique
Au sujet d'une possibilité de suspension des vols de la Saudi Airlines, le diplomate a affirmé en substance qu'il n'a reçu aucune orientation particulière de son gouvernement à ce sujet, mais que cette suspension pouvait être décidée « pour des raisons de rentabilité économique », si les Saoudiens se conforment aux directives qui leur sont données, et s'abstiennent de se rendre au Liban.
« Mais il y aura toujours des étudiants saoudiens et certaines personnes qui resteront là », a-t-il ajouté.
« Il n'y a aucune orientation non plus en ce qui concerne les Libanais travaillant en Arabie saoudite », a-t-il conclu, précisant que le cas des 90 Libanais éloignés d'Arabie et signalés dans la presse relève très probablement du secteur privé et qu'il faut interroger à leur sujet l'ambassade du Liban à Riyad.
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