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Liban - Députés libanais à Washington

Pour une coopération entre le Parlement libanais et le Congrès américain

L'accueil chaleureux que la délégation parlementaire libanaise a reçu au Congrès américain a presque pris le dessus sur la détermination des États-Unis de fermer les portes devant toute négociation sur la loi concernant le financement du Hezbollah. Cet accueil est non seulement dû à la sympathie de l'administration américaine et du Congrès pour le Liban, qui souffre de la crise des réfugiés et du terrorisme, mais également à la présence, au sein de la délégation libanaise, de députés affiliés à différents partis et communautés religieuses.
« Tous les responsables américains que nous avons rencontrés ont demandé comment ils pourraient nous aider. Ils sont conscients des problèmes auxquels nous faisons face à cause de la crise des réfugiés syriens, a indiqué une source de la délégation. Certains ont appuyé la possibilité de créer des zones sécurisées pour les réfugiés à la frontière, d'autres ont évoqué leur retour chez eux une fois le calme revenu », a-t-elle ajouté.

Lors de leurs discussions avec la délégation libanaise sur la crise syrienne et ses répercussions, les parlementaires américains étaient d'accord sur la nécessité du départ du président Bachar el-Assad. Ils étaient toutefois en désaccord concernant les modalités de l'intervention américaine au Moyen-Orient. La plupart d'entre eux considèrent que l'intervention politique des États-Unis dans la région est forte et efficace, et a obligé l'Iran et la Russie à accepter la phase de transition en Syrie. Ils pensent qu'elle a également obligé la Syrie à respecter le cessez-le-feu afin de laisser passer l'aide humanitaire, ce qui pourrait être considéré comme un succès pour l'administration américaine. Certains responsables américains ont également indiqué que la Russie est convaincue qu'Assad ne restera pas au pouvoir après la phase de transition.


(Lire aussi : Fin de la visite des parlementaires libanais, début de pourparlers continus avec les USA)

 

Les députés libanais n'ont pas pu, par ailleurs, défendre le Hezbollah en tant que partie intégrante du gouvernement et de la société en raison du fait que la loi américaine le concernant est non négociable. Ils n'ont pu défendre que les citoyens libanais qui appuient le Hezb et qui doivent être tenus à l'écart des sanctions. La délégation a reçu, de la part de responsables des comités qui ont mis en place la loi sur le financement du Hezb, des assurances que les « sanctions ne mettront pas en danger le Liban, son secteur bancaire ou les citoyens qui soutiennent le parti de Dieu. Elles seront exclusivement liées aux virements visant à financer le Hezbollah ».

La délégation libanaise – formée des députés Yassine Jaber, Mohammad Kabbani, Robert Fadel, Bassem el-Chab, Alain Aoun, du conseiller du président de la Chambre, Ali Hamdane, et de l'ancien ambassadeur Antoine Chédid – a par ailleurs tenu une deuxième rencontre à la Banque mondiale avec le Fonds monétaire international, en présence d'experts internationaux. Les discussions ont porté sur les défis économiques et financiers auxquels le Liban fait face et des propositions ont été faites pour y remédier. La Banque mondiale a indiqué que le Liban devait d'abord s'aider lui-même afin qu'elle puisse l'aider. Pour sortir des indices économiques négatifs, le Liban devra mettre des réformes en place dans le secteur de l'électricité, avoir un budget public transparent et entamer une refonte du système de taxes.

Les parlementaires libanais ont également rencontré les membres du Congrès, Ted Yoho, Mark Meadows, Daniel Donovan et Richard Hanna (d'origine libanaise). Les discussions ont porté sur la situation au Liban, l'appui américain ainsi que sur les possibilités de coopération entre le Parlement libanais et le Congrès américain.
La délégation a clôturé sa 4e journée à Washington par une réunion avec l'association American Task Force for Lebanon. Les possibilités de coopération ont été évoquées afin de fortifier la présence libanaise dans les centres de décision à Washington.

 

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