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Moyen Orient et Monde - Primaires démocrates

Hillary Clinton vers un succès aujourd’hui en Caroline du Sud

Avec une préférence pour les églises et les campus d'universités noires, la candidate veut « abattre les barrières ».

Hillary Clinton posant avec le chanteur Charlie Wilson et son groupe après le concert à Charleston en Caroline du Sud, jeudi soir. Nicholas Kamm/AFP

Les primaires démocrates pour la Maison-Blanche font étape aujourd'hui en Caroline du Sud, où Hillary Clinton espère empocher une victoire contre Bernie Sanders grâce au vote noir, la propulsant dans les 11 États qui voteront mardi. À ce stade embryonnaire des primaires pour la présidentielle de novembre, la candidate démocrate mène dans la course aux délégués requis pour l'investiture, après avoir remporté deux des trois premières consultations (Iowa, de peu, et Nevada). En Caroline du Sud, où 55 % des votants à la primaire démocrate de 2008 étaient noirs, Hillary Clinton est la favorite. Pour ne rien laisser au hasard, la famille Clinton s'est déployée dans cet État de la côte Atlantique.
Avec une préférence pour les églises et les campus d'universités noires, Bill, Chelsea et Hillary martèlent un même message : Hillary Clinton est la seule candidate avec un programme complet pour « abattre les barrières » qui empêchent les minorités de prospérer dans la société américaine. Elle évoque notamment le coût des études supérieures et le besoin de réduire les disparités entre les peines infligées aux jeunes délinquants noirs et blancs. « Il y a encore tant de barrières, des barrières économiques, sur la santé et l'éducation. Et nous devons dire honnêtement que le racisme systémique reste un problème en Amérique », a déclaré Hillary Clinton devant un millier de personnes jeudi soir, dans l'annexe d'une église baptiste de North Charleston. L'histoire de l'ex-Première dame avec les Noirs américains n'est toutefois pas sans accroc. Une manifestante du mouvement « Black Lives Matter » l'a interpellée mercredi pour lui reprocher d'avoir défendu, en 1996, la sévère loi pénale portée par son mari, Bill, et qu'elle a depuis désavouée. Elle avait alors utilisé le terme de « superprédateurs » pour dénoncer les bandes de jeunes délinquants. « Je ne l'avais jamais dit avant, et je ne l'ai pas redit depuis », s'est-elle défendue jeudi sur MSNBC. « Je n'aurais pas dû employer cette formule. »
Jeudi en fin de soirée, Hillary s'est invitée sur la scène d'un concert de soutien du chanteur vedette Charlie Wilson dans le centre de Charleston, se laissant même aller à un semblant de danse sur scène. « Il faut qu'on ait les voix samedi ! » a-t-elle lancé. Chelsea, la fille d'Hillary, enceinte de son deuxième enfant, était également hier à l'université de Charleston pour marteler le message que sa mère était une « combattante ». « Elle battra les républicains en novembre », a-t-elle dit. Admettant que les républicains conserveraient sans doute la majorité à la chambre basse du Congrès en novembre, elle a insisté : « Nous avons besoin d'une présidente qui sait se défendre, mais qui sait aussi trouver un terrain d'entente. »

« Super mardi »
Les sondages réalisés jusqu'à la semaine dernière donnaient une avance indiscutable à Hillary Clinton en Caroline du Sud : 56 % des intentions de vote selon une enquête Fox News, contre 28 % pour Bernie Sanders. Les données sont moins précises pour les États du « super mardi ». Hillary Clinton mène dans la plupart, mais le sénateur a une avance dans le Massachusetts et... le Vermont, son bastion.
Bernie Sanders ? « On ne sait pas grand-chose sur lui », dit Olivia Brown, 26 ans, employée d'une société d'assurance locale, venue voir Hillary Clinton à une réunion publique à North Charleston jeudi. « Hillary a la stature d'une présidente », insiste-t-elle. « Elle n'abandonne jamais, elle a un tempérament de combattante », complète sa mère, Sharon Williams.
Bernie Sanders, 74 ans, reviendra ce soir en Caroline du Sud pour un des meetings-concerts dont il a le secret mais, conscient de ses chances, il a investi moins de temps dans l'État, au profit de ceux qui voteront en mars, comme l'Ohio ou le Minnesota. 45 % des délégués seront distribués en mars, contre environ 2 % à ce jour.
Le sénateur du Vermont parie sur une course serrée et prolongée, peut-être jusqu'aux derniers scrutins de mai et juin. « Il y a des dizaines et des dizaines et des dizaines d'États qui voteront ensuite », a-t-il souligné mercredi en conférence de presse. « Dans certains, nous gagnerons et peut-être avec une grande avance. Dans d'autres, nous perdrons. » Depuis son entrée en course l'an dernier, il a rattrapé une partie de son retard de notoriété chez les minorités. Des personnalités noires le soutiennent, comme le réalisateur Spike Lee ou le rappeur Killer Mike.
(Source : AFP)

Les primaires démocrates pour la Maison-Blanche font étape aujourd'hui en Caroline du Sud, où Hillary Clinton espère empocher une victoire contre Bernie Sanders grâce au vote noir, la propulsant dans les 11 États qui voteront mardi. À ce stade embryonnaire des primaires pour la présidentielle de novembre, la candidate démocrate mène dans la course aux délégués requis pour...

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