Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, s'en est ouvertement pris hier au Hezbollah, l'accusant d'avoir « essayé, ces dernières années, de saboter le symbole » représenté par Rafic Hariri, « de diviser les Libanais et de fabriquer de nouveaux dirigeants pour les monter contre nous ».
« Tel est le scénario que le Hezbollah a mis en place », a noté M. Hariri, qui s'exprimait à la Maison du Centre devant une délégation de dignitaires religieux, de maires et de notables du Nord conduite par le mufti du Akkar, le cheikh Zeid Bakkar Zakaria, et le président du tribunal chérié sunnite de Tripoli, le cheikh Samir Kamaleddine. « Le problème est qu'il existe au Liban des groupes, que ce soit le Hezbollah ou ses alliés, qui pensent qu'ils sont plus importants que les États. Le Hezbollah doit comprendre qu'il n'est pas tout seul dans ce pays et qu'il y a des intérêts libanais dans le monde entier. Il doit comprendre qu'il expose le Liban et tous les Libanais à des dangers dans le monde arabe en général et dans le Golfe arabe en particulier », a souligné le chef du Futur.
Et de poursuivre : « À titre de rappel, l'unanimité arabe a été adoptée par la Ligue arabe lors de sa fondation à la demande du Liban, tandis que d'autres États avaient demandé, à l'époque, un recours au vote. Petit pays, le Liban craignait que le vote ne soit pas en sa faveur. Les campagnes contre l'Arabie saoudite et l'attaque contre son ambassade à Téhéran ont été condamnées par le monde entier et par tous les Libanais, sauf par le ministre des Affaires étrangères du Liban, Gebran Bassil, et le Hezbollah, qui se cache derrière lui. Ils ont refusé de condamner ce qui s'est produit . »
« Nous traversons une période très délicate dans le pays, et des campagnes contre nous fusent de partout, parce que nous avons refusé l'injustice, l'oppression et l'agression dont le peuple syrien est la victime. Nous connaissons tous l'enthousiasme de certains jeunes Libanais et leur précipitation à exprimer leur soutien au peuple syrien. Donc, notre mission est de fortifier le Liban face à ce qui se produit actuellement. C'est en fortifiant le pays que nous serons en mesure d'aider nos frères syriens », a indiqué Saad Hariri.
L'ancien Premier ministre a par ailleurs accordé audience aux ambassadeurs de Pologne, Wojciech Bozek, d'Australie, Glenn Miles, du Pakistan, Aftab Ahmad Khokhar, et d'Italie, Massimo Marotti, qui a exprimé la disposition de Rome à déployer tous les efforts pour consolider la stabilité politique et économique du Liban.
M. Hariri s'est également entretenu avec les députés de Tripoli Samir Jisr et Mohammad Kabbara, ainsi qu'avec l'ancien député Moustapha Allouche, une délégation du Courant indépendant présidée par l'ancien vice-président du Conseil, Issam Abou Jamra, l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et le vicaire général du patriarcat, Mgr Boulos Sayyah, ainsi que l'archevêque syriaque-orthodoxe de Beyrouth, Daniel Korieh.
Liban - Futur
Hariri : Le Hezbollah et ses alliés pensent qu’ils sont plus importants que les États
OLJ / le 25 février 2016 à 00h00
commentaires (2)
DAME LA -MARQUISE- REVEILLEZ-VOUS... QUE DIABLE ! ASSEZ DE MEPRISE... NE VOYEZ-VOUS PAS QUE DAME LA -MAINMISE- DIVISE... BAPTISE... PACTISE... FAVORISE... FORMALISE... INTERDISE... PREDISE ET INTRONISE... ?
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 16, le 26 février 2016