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Liban - Mouvement de solidarité avec Riyad

« L’attitude criminelle du Hezbollah » contre le Liban pointée du doigt

Le défilé de personnalités politiques s'est poursuivi hier à l'ambassade d'Arabie saoudite à Beyrouth, dans une volonté de ramener Riyad à de meilleurs sentiments en faisant montre de solidarité, suite à la suspension de l'aide militaire promise à l'armée libanaise.

Photo-souvenir pour les personnalités venues exprimer leur solidarité hier avec l'Arabie (photos Dalati et Nohra).

Dans la foulée des visiteurs qui ont été reçus hier par l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, en signe de soutien à Riyad dans la crise actuelle qui secoue les relations entre le Liban et les pays du Golfe, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a appelé à « se comporter avec réalisme, sincérité et clarté, et à présenter des excuses au royaume pour les insultes qui ont été proférées à son encontre ».
M. Machnouk a également mis l'accent sur la nécessité « de cesser d'exposer les pays du Conseil de coopération du Golfe à des activités sécuritaires menées à partir du Liban, par des Libanais, ou sur base d'un entraînement administré par des Libanais ». En réponse à une question sur les capacités du gouvernement de garantir cela, le ministre a répondu : « Nous devons continuer d'œuvrer pour que cela se réalise ; il doit y avoir un moyen de le faire, même s'il n'y a plus de patriotisme libanais chez certaines parties. »
« Nous souhaitons parvenir à un règlement politique d'ici peu, afin de préserver la stabilité et la sécurité des Libanais, ce qui nous aidera à recouvrer nos relations normales avec le CCG et d'autres pays. Le Liban n'a d'autre option que son arabité. Il n'a ni passé ni avenir sans arabité », a poursuivi le locataire de Sanayeh.
« Il y a une force libanaise qui s'imagine qu'elle est une grande force régionale, et qu'elle est le partenaire direct de la Russie, du fait de son influence et de ses capacités. Tout cela est naturellement illusoire. Nous avons vu l'ampleur des pertes subies en Syrie avant l'ingérence de la Russie. Il y a des réalités sur le terrain qui prouvent le contraire de ce que nous entendons », a-t-il ajouté.
« Si (le règlement politique) n'a pas lieu, la crise va empirer. L'on ne peut ignorer les faits dans lesquels nous nous trouvons. Il est certain que cela sera en tête de l'ordre du jour du dialogue entre le Futur et le Hezbollah. Nous devons continuer d'essayer, et le courant du Futur n'arrêtera pas de le faire. Nous ne mettrons pas fin au dialogue, sauf si ce que nous ne voulons pas se produit. À ce moment-là, nous aviserons », a noté Nouhad Machnouk.
« Qu'attendons-nous de plus de l'Arabie, après tout ce qu'elle nous a fait au cours des années écoulées ? L'accord de Taëf, qui a assuré la stabilité dans laquelle nous vivons depuis 26 ans, suffit. Ce n'est pas en portant atteinte aux autorités saoudiennes de manière barbare qu'on leur rend leur dû. Ni en s'en prenant à la politique saoudienne avec un style qui n'a rien de patriotique », a-t-il encore dit.
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs appelé à « reconnaître l'existence d'une crise réelle liée (...) au Hezbollah, en raison de son agression contre l'Arabie saoudite, notamment sur les plans verbal et sécuritaire. Partant, la décision saoudienne n'est pas étrange ou surprenante, mais le résultat naturel d'une trajectoire politique suivie par une partie libanaise durant les six derniers mois, et qui n'avait rien de sage, de réaliste ou de patriote ».
Interrogé sur la position du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, Nouhad Machnouk a répondu : « Il existe un conflit grave. Nous n'acceptons pas qu'une partie libanaise ait un droit de veto sur l'unanimité arabe qui s'était toujours alignée sur les intérêts du Liban, et jamais contre lui. Celui qui sort de l'unanimité arabe, c'est comme s'il sortait de sa peau. Nul parmi les Libanais ne souhaite le faire au profit d'une politique iranienne ou d'un autre axe dans la région. » « Le Liban est un pays arabe, et nous respectons l'unanimité arabe qui est notre seule option et notre seul salut (...). Nous sommes l'une des composantes de la région arabe, pas une partie d'un ensemble géographique seulement », a-t-il noté.
M. Machnouk a en outre indiqué qu'il n'avait « pas accepté la mouture du communiqué du Conseil des ministres » de lundi. « J'ai quitté la séance, (...) et je n'ai pas donné mon accord », a-t-il précisé.
Concernant enfin son conflit avec l'ancien ministre Achraf Rifi, M. Machnouk a cherché à en minimiser la portée.

Chehayeb et Bou Faour
L'ambassadeur Assiri a par ailleurs accordé audience aux ministres du Parti socialiste progressiste (PSP) Akram Chehayeb et Waël Bou Faour, qui ont à leur tour exprimé leur solidarité avec Riyad, rappelant que « l'Arabie s'est tenue aux côtés du Liban à toutes les occasions et dans toutes les épreuves et les difficultés ». « Il y a certains propos de la part de certains qui ne représentent pas tous les Libanais », a indiqué M. Bou Faour à l'issue de la rencontre. « La position du Liban est de remercier le royaume pour ses aides au Liban à chaque fois que nous en avions besoin et à tous les niveaux », a poursuivi le ministre de la Santé. « L'arabité du Liban est stable et bien établie, et nous sommes attachés à l'unanimité arabe », a-t-il ajouté, avant d'appeler à « rectifier l'erreur commise ».
« Nous regrettons une certaine ingratitude libanaise dans les rapports avec l'Arabie saoudite qui ne reflète pas l'opinion de tous les Libanais. La position libanaise (...) est de préserver tous les efforts politiques, sécuritaires, économiques et sociaux qui ont été déployés par l'Arabie pour aider le Liban à chaque fois qu'il en avait besoin. À chaque fois qu'il était placé devant le test de l'identité arabe, nous allions au-devant de la confrontation intérieure, voire même du tabou. Nous souhaitons ne plus être placés devant ce genre de test. Les expériences passées nous ont appris que le Liban est stable et bien établi, de même que son arabité, et il en sera ainsi à l'avenir », a conclu Waël Bou Faour.

Les FL et les Kataëb
Une délégation du bloc parlementaire des Forces libanaises (FL), présidée par le député Antoine Zahra, a également exprimé son soutien à l'ambassadeur Assiri. « Les FL ne sont pas prêtes à assurer une couverture à un camp libanais qui sape de fond en comble les intérêts du Liban, notamment à travers son ingérence dans toutes les guerres de la région, et qui prétend suivre une politique de distanciation », a indiqué M. Zahra, avant d'ajouter : « Nos relations arabes ne sont pas une option. Elles sont consacrées par la Constitution de Taëf. Le Liban est d'appartenance arabe. » « Il y a 560 000 Libanais qui résident dans le Golfe, et dont les intérêts sont menacés », a-t-il noté. « Nous rejetons cette politique hostile (vis-à-vis de l'Arabie), nos convictions resteront arabes, d'autant que les pays du Golfe, l'Arabie saoudite en tête, sont restés aux côtés du Liban à travers toutes les difficultés », a conclu Antoine Zahra.
Une délégation du parti Kataëb, emmenée par son deuxième vice-président, Sélim Sayegh, a également été reçue à l'ambassade. « L'Arabie est la demeure de chaque Libanais honorable. Il n'est pas juste de transformer le Liban en tribune pour des insultes et des atteintes à l'Arabie, qui sont des injures à l'adresse de chaque Libanais », a-t-il indiqué. « L'intérêt national, ce sont les Arabes qui le réalisent, pas d'autres parties régionales », a ajouté M. Sayegh, condamnant « l'atteinte au Liban faite par certaines parties, qui tentent d'entraîner la décision libanaise dans des politiques unilatérales ».

Hamadé et Fatfat
De nombreux députés ont également rendu visite à M. Assiri pour déclarer leur soutien à l'Arabie saoudite, notamment le député Marwan Hamadé, qui a estimé que « la position du gouvernement libanais est uniquement une décision de pure forme et déséquilibrée ». « Que ce cabinet s'en aille », a-t-il lancé, qualifiant le communiqué du Conseil des ministres de « honteux » et l'attitude du gouvernement d'« atteinte au Liban et aux Libanais ». « L'ingérence du Hezbollah en Syrie n'est pas un signe de distanciation », a-t-il noté.
Venu à la tête d'une délégation de Denniyé, le député Ahmad Fatfat a estimé pour sa part que la démarche du cabinet était un petit pas en avant pour contenir les répercussions de la crise, avant de qualifier l'attitude de Gebran Bassil d'« irresponsable » et de « clairement suiviste à l'égard du Hezbollah, ce qui est un crime commis à l'encontre des Libanais ».
Le bloc de Zahlé, les députés Kassem Abdel Aziz, Khaled Daher, Ammar Houri, Mohammad Hajjar, Nagib Mikati, une délégation du Parti national libéral ainsi que de nombreuses délégations du courant du Futur venues de différentes régions ont également été reçus hier à l'ambassade d'Arabie.

Dans la foulée des visiteurs qui ont été reçus hier par l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, en signe de soutien à Riyad dans la crise actuelle qui secoue les relations entre le Liban et les pays du Golfe, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a appelé à « se comporter avec réalisme, sincérité et clarté, et à présenter des excuses au royaume pour les insultes qui...

commentaires (2)

DAME LA -MARQUISE-... QUI AUJOURD,HUI STIGMATISE... DAME LA -MAINMISE- N,EST PAS NEE DU SOUFFLE DE LA BRISE... MAIS DE L,EMPILEMENT DE VOS BETISES !!!

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 00, le 25 février 2016

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Commentaires (2)

  • DAME LA -MARQUISE-... QUI AUJOURD,HUI STIGMATISE... DAME LA -MAINMISE- N,EST PAS NEE DU SOUFFLE DE LA BRISE... MAIS DE L,EMPILEMENT DE VOS BETISES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 00, le 25 février 2016

  • ALLEZ TOUS À GENOUX....VIVE L'ARABIE SAOUDITE ET L'IRAN. ABAT LE LIBAN

    Gebran Eid

    15 h 16, le 25 février 2016

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