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Liban

Samy Gemayel appelle le pouvoir judiciaire à sanctionner Sukleen

Le chef du parti Kataëb en compagnie du député Atef Majdalani.

Le chef du parti Kataëb Samy Gemayel a estimé hier que « le pouvoir judiciaire devrait demander des comptes, surtout que le Parlement est fermé et les instances de contrôle ne remplissent pas leurs devoirs, sinon les irrégularités se multiplieront ».
À l'issue de sa rencontre avec le procureur général près la Cour de cassation Samir Hammoud pour suivre le recours qu'il a présenté contre la société Sukleen dans le cadre de la crise des déchets, M. Gemayel s'est dit « étonné » de constater que depuis des mois, personne n'a été convoqué à une audience.
« Sukleen a tenu le dossier des déchets pendant des années et a été payée pour accomplir un service. Or, elle ne l'a pas fait. Où est passé l'argent qui lui a été versé ? Pourquoi ce dossier n'a pas été abordé en Conseil des ministres ? Pourquoi le CDR n'a pas sanctionné Sukleen? » s'est interrogé le chef des Kataëb. « Nous avons demandé à voir le procureur général financier, le juge Ali Ibrahim, mais il n'était pas là... » a affirmé M. Gemayel. « Nous nous sommes donc entretenus avec le procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud », a-t-il dit.
M. Gemayel a estimé que « les rapports présentés au Conseil des ministres sont insuffisants », tout en affirmant « l'existence d'un manquement aux responsabilités et de l'argent disparu, alors que les déchets s'amoncellent dans les rues ». « Les ministres qui ont tenu le dossier des déchets ainsi que les établissements publics sont responsables de la crise sur le double plan politique et administratif », a-t-il ajouté, avant d'exhorter le pouvoir judiciaire « à définir les responsabilités et à réviser les comptes de Sukleen ».
« Créer des solutions à l'instar de l'exportation des ordures n'est rien d'autre qu'un moyen de continuer à voler les deniers publics, sachant que l'addition des commissions réparties entre eux donne d'énormes sommes dont les Libanais ont besoin pour subvenir à leurs besoins quotidiens, notamment médicaux, afin de remédier aux maladies engendrées par la crise des déchets », a noté le député du Metn.
Concernant les noms des personnes impliquées dans le scandale, M. Gemayel a déclaré : « Nous avons cité la société, mais il ne nous appartient pas de lancer des accusations. C'est au pouvoir judiciaire de mener ses enquêtes et de déterminer les responsabilités, afin d'éviter une nouvelle crise. Sinon, nous serions en train d'inviter les Libanais à opter pour la loi de la jungle. »

Le PSP et Majdalani
Dans le même ordre d'idées, M. Gemayel sa évoqué la crise des déchets avec une délégation du Mouvement de l'environnement, présidée par Paul Abi Rached. « Nous sommes venus inviter M. Gemayel à la conférence qui aura lieu le 5 mars prochain et pour lui demander de présider la cellule de crise formée dans le même objectif, surtout que nos approches de ce problème se recoupent autour de trois principes : la transparence, la participation de la société civile et du secteur privé, et celle des municipalités et du gouvernement », a dit M. Abi Rached à l'issue de la rencontre.
De son côté, M. Gemayel a estimé que « le pays a besoin d'un état d'urgence environnemental ». Selon lui, « le ramassage des ordures devrait commencer immédiatement car le Liban est devenu une grande décharge ». « Nous demandons d'être chargés de la gestion de ce dossier en collaboration avec les associations environnementales et les autres ministères afin de trouver des solutions », a-t-il encore dit.
Le député du Metn a par ailleurs reçu une délégation du Parti socialiste progressiste (PSP) présidée par le commissaire du parti à l'information, Rami Rayess. À la suite de la réunion, M. Rayess a indiqué que « cette visite a eu lieu conformément aux directives du député Walid Joumblatt pour discuter de la situation locale ». « Nous avons également évoqué la relation entre les deux partis et l'importance de la consolider », a-t-il ajouté.
Le chef du parti Kataëb s'est enfin entretenu avec le député du courant du Futur, Atef Majdalani. À la suite de la rencontre, le député de Beyrouth a indiqué que sa visite s'inscrit dans le cadre de « la communication entre les factions politiques libanaises pour unifier les prises de position ». Il a également jugé « intolérable la crise diplomatique libano-saoudienne », tout en assurant qu'« elle n'aura pas des répercussions sur le soutien de sa formation à la candidature du député Sleiman Frangié à la présidentielle ».

Le chef du parti Kataëb Samy Gemayel a estimé hier que « le pouvoir judiciaire devrait demander des comptes, surtout que le Parlement est fermé et les instances de contrôle ne remplissent pas leurs devoirs, sinon les irrégularités se multiplieront ».À l'issue de sa rencontre avec le procureur général près la Cour de cassation Samir Hammoud pour suivre le recours qu'il a présenté...

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