« L’oiseau moqueur » est mort

La romancière américaine Harper Lee, auteur de To Kill a Mockingbird, qui est restée sa seule œuvre pendant plus de cinq décennies, est décédée à 89 ans, a annoncé hier la mairie de sa ville natale dans l'Alabama, Monroeville. Harper Lee, qui a reçu le prix Pulitzer en 1961, y a passé les dernières années de sa vie. Ayant échappé rapidement au regard du public après son premier immense succès, Harper Lee vivait discrètement en maison de retraite à Monroeville et souffrait de déficiences visuelles et auditives. Elle avait publié en juillet 2015 Go Set a Watchman, la suite surprise de son célèbre best-seller sorti en 1960.
« Le monde a perdu un esprit brillant et un grand auteur », a écrit Spencer Madrie, propriétaire de Ol' Curiosities and Book Shoppe, une petite librairie indépendante de Monroeville. La date des funérailles de l'écrivain n'a pas encore été fixée, selon le journal local Al.com, qui le premier avait annoncé son décès.
Monument de la littérature américaine, chronique sur la haine et les préjugés racistes, To Kill a Mockingbird s'est vendu en anglais à quelque 30 millions d'exemplaires et a été traduit en 40 langues. Même ceux qui n'ont pas lu le livre se souviennent de son adaptation au cinéma par Robert Mulligan, avec Gregory Peck dans le rôle du juge intègre Atticus Finch. Ayant pris le monde des lettres par surprise, sa suite, Go Set a Watchman, en a dérangé certains. Selon l'agent de la romancière, son manuscrit n'a été redécouvert dans les archives de la romancière qu'à l'automne 2014 par la nouvelle avocate de Harper Lee, Tonja Carter. Des médias américains ont affirmé que l'ouvrage avait été publié contre sa volonté. Reprenant le personnage de Jean Louise Finch, surnommée Scout, le roman a été écrit avant To Kill a Mockingbird et présenté à un éditeur dès 1957, sans succès à l'époque.

(Source : AFP)