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Liban

Un militant répond au Pnue : Il fallait commencer par superviser le contrat avec Chinook

Le militant Raja Noujaim répond par une série de remarques aux déclarations du représentant régional du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), Ayad Abou Meghli, faites au cours d'un entretien avec L'Orient-Le Jour le 13 février. Ce dernier avait nié toute implication dans la supervision de la très controversée exportation des déchets, tout en confirmant que l'agence apporterait une aide au gouvernement pour le recrutement d'un bureau qui en serait chargé.

Raja Noujaim commence par rappeler que les différentes autorités concernées avaient toutes confirmé l'intervention du Pnue en tant que contrôleur (NDLR : le ministre Akram Chehayeb l'avait annoncé à L'OLJ le 1er février), afin de s'assurer, selon eux, de la conformité de l'opération avec la Convention de Bâle (sur le transport des déchets) dont le Liban est signataire. Il ajoute que les représentants du Pnue avaient eux aussi confirmé cette intervention lors d'une audience publique avec la société civile le 8 février, relevant cependant « une certaine ambiguïté dans leurs propos sur l'accord passé avec le gouvernement ».
« Nous avons eu l'impression que le Pnue tentait indirectement de sonder l'avis de la société civile à ce propos, poursuit-il. Je suppose que c'est l'une des raisons majeures qui ont poussé le représentant du Pnue à déclarer plus tard (NDLR : dans l'interview à L'OLJ) la non-participation à cette supervision. »

Dans ce même entretien, M. Abou Meghli dément qu'une quelconque rémunération devait être accordée au Pnue pour un quelconque service. Selon Raja Noujaim, cette rémunération (4 ou 8 dollars par tonne pour la supervision) avait été évoquée par les officiels eux-mêmes ainsi que par quelques ministres et députés. Le militant rappelle également la demande formulée par la société civile au Pnue de ne pas couvrir la corruption.
« Nous nous sommes adressés au Pnue en sa qualité de référence mondiale sur l'environnement, qui devrait avoir l'obligation de s'assurer de l'application des lois et des conventions internationales dans le contenu des contrats et des accords signés, poursuit-il. L'agence n'a donc pas à attendre, pour intervenir, une plainte présentée par un État (comme l'a déclaré M. Abou Meghli), puisque l'important est le respect des lois quelle que soit la provenance de l'information concernant une infraction quelconque. Les États, dans ces cas, ne peuvent être juges et parties.

D'ailleurs, pourquoi privilégier une question de forme (administrative) à la question de fond (danger de pollution...)? À quoi sert la présence des Nations unies si leur intervention est conditionnée par de simples questions de forme, alors même que la société civile leur demande une intervention rigoureuse ? »
Selon le militant, le Pnue aurait donc dû superviser le contrat du gouvernement avec la compagnie Chinook dès le début pour s'assurer de sa conformité avec la Convention de Bâle. Preuve en est, selon lui, les récentes révélations sur la falsification de documents présentés par la compagnie dans le cadre de son dossier.

 

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