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À La Une - Syrie

Le ton monte entre alliés et adversaires de Damas

L'Arabie saoudite déploie des avions de combats en Turquie, Ankara bombarde à nouveau des positions kurdes en Syrie.

Malgré les promesses de trêve, une résolution du conflit syrien semblait le 14 février de plus en plus illusoire, les différents acteurs internationaux, dont la Turquie et la Russie, s'accusant mutuellement de jeter de l'huile sur le feu. REUTERS/Omar Sanadiki

Malgré les promesses de trêve, une résolution du conflit syrien semblait dimanche de plus en plus illusoire, les différents acteurs internationaux, dont la Turquie et la Russie, s'accusant mutuellement de jeter de l'huile sur le feu.

L'armée turque a bombardé dimanche pour la deuxième journée consécutive, et à plusieurs reprises, des positions kurdes dans le nord de la Syrie, notamment autour de l'aéroport militaire de Minnigh et dans les environs de la ville d'Azaz, à une dizaine de kilomètres de la frontière. Au moins deux membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), regroupant des combattants arabes et kurdes syriens, ont été tués par ces tirs d'artillerie, qui se poursuivaient "par intermittence", selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Damas a aussitôt réagi en condamnant les tirs turcs et en demandant aux Nations unies d'agir.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait appelé samedi les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG, font partie des FDS) de se retirer des zones situées au nord d'Alep dont ils se sont emparés ces derniers jours.

Appelé par Washington à "cesser ces tirs", Ankara a exprimé à plusieurs reprises ces derniers jours sa frustration face au soutien militaire apporté par les Etats-Unis aux groupes kurdes de Syrie.
Les Turcs redoutent que ces derniers, qui contrôlent déjà une grande partie du nord de la Syrie, n'étendent leur influence à la quasi-totalité de la zone frontalière.

Farouchement hostile au régime de Bachar el-Assad et en froid avec la Russie, la Turquie envisage par ailleurs de lancer avec l'Arabie saoudite une opération terrestre contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé samedi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

 

(Lire aussi : Pourquoi la trêve en Syrie est un leurre, le décryptage d'Anthony SAMRANI)

 

Avions saoudiens en Turquie
Cette déclaration coïncide avec le déploiement d'avions de combat saoudiens sur la base turque d'Incirlik, où se trouvent déjà des avions de la coalition antijihadistes conduite par les Américains.

Cette mesure est destinée à "intensifier les opérations aériennes" contre l'EI, a expliqué un haut responsable du ministère saoudien de la Défense, le général Ahmed Assiri, en précisant que l'opération s'inscrivait dans le cadre de la coalition antijihadistes "dirigée par les Etats-Unis".

Le général saoudien a répété que le royaume était prêt à dépêcher des troupes au sol en Syrie dans le cadre de cette coalition, sans donner de détails. Et le ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a prévenu que la Russie ne parviendrait "pas à sauver Bachar el-Assad".

Cet engagement accru survient alors que les groupes rebelles soutenus par Ankara et Riyad ne cessent de perdre du terrain face aux Kurdes mais aussi et surtout face aux forces du régime de Bachar el-Assad.
L'Iran et la Russie, les principaux alliés de Damas, ont mis en garde ces pays contre l'envoi de troupes en Syrie.

"Nous ne permettrons certainement pas que la situation en Syrie évolue conformément à la volonté des +pays rebelles+. Nous prendrons les décisions nécessaires le moment venu", a averti dimanche l'adjoint du chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Massoud Jazayeri.

 

(Lire aussi : Le siège d'Alep par l'armée syrienne affaiblit le camp occidental)

 

Le régime avance
La veille, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait également dénoncé le projet d'une intervention au sol des pays de la coalition lors d'un discours à la conférence de Munich, au cours duquel il a affirmé que le monde était entré dans une "nouvelle guerre froide".

Sur le terrain, l'armée syrienne continuait de progresser au nord d'Alep et ne se trouvait plus dimanche qu'à environ trois kilomètres au sud de Tall Rifaat, l'un des trois bastions qui restent aux insurgés dans cette région. La localité, qui a été visée samedi par plus de 20 raids russes, est également attaquée à l'est par les FDS.

L'offensive lancée le 1er février par le régime a provoqué l'exode de dizaines de milliers de personnes qui restent notamment bloquées au nord d'Azaz, tout près de la frontière turque, espérant que les autorités turques les laissent entrer.

Dans ce contexte, dirigeants et experts réunis à Munich pour la conférence sur la Sécurité se sont montrés peu optimistes sur les chances de faire appliquer la trêve annoncée par les grandes puissances pour la semaine prochaine.
Les Etats-Unis ont accusé samedi la Russie d'avoir "exacerbé" le conflit par son appui militaire aux forces gouvernementales. "Il est essentiel que la Russie change de cibles (..) Parce que, de toute évidence, si ceux qui sont prêts à participer au processus politique sont bombardés, on n'aura pas beaucoup de conversation", a insisté le secrétaire d'Etat John Kerry.
Au cours d'une conversation téléphonique, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont cependant dressé une "évaluation positive" de l'accord sur la cessation des hostilités, selon le Kremlin.

 

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L'armée turque a bombardé dimanche pour la deuxième journée consécutive, et à plusieurs reprises, des positions kurdes dans le nord de la Syrie, notamment...

commentaires (4)

MASTODONTE ET OURS SONT DE CONNIVENCE... LA CONDAMNATION AMÉRICAINE CONTRE LES TURCS POUR LEURS BOMBARDEMENTS DES KURDES ET DES FORCES DU RÉGIME SYRIEN... EN EST LA PLUS GRANDE PREUVE !!! LA DÉCLARATION HIER DE POUTINE COMME QUOI IL TRAVAILLE CONJOINTEMENT AVEC OBAMA POUR LA SOLUTION NON MILITAIRE DE LA CRISE SYRIENNE EN EST LA SECONDE PLUS GRANDE PREUVE AUSSI !!! LA SOLUTION EST UNE ET S'IMPOSE COMME AGRÉÉE PAR LES DEUX GRANDS... GENÈVE 1 ET DÉCISIONS DE L'ONU... GOUVERNEMENT TRANSITOIRE DE TOUS LES SYIRENS PUIS ÉLECTIONS DÉMOCRATIQUES... CAD LES CHANGEMENTS REQUIS ET IMPOSÉS PAR LES SACRIFICES DU PEUPLE SYRIEN ET SES TOUT PREMIERS MANIFESTANTS QUE LE RÉGIME AVAIT MASSACRÉS... D'Où CE QUI SE PASSE AUJOURD'HUI ET L'APPARITION DES ORGANISATIONS EXTRÉMISTES ET BARBARES DES DEUX CÔTÉS... ET... CERTES... RIRONT TOUJOURS BIEN ET TRÈS FORT CEUX QUI RIRONT LES DERNIERS... C'EST LA RÈGLE DU JEU !!!

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 46, le 15 février 2016

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Commentaires (4)

  • MASTODONTE ET OURS SONT DE CONNIVENCE... LA CONDAMNATION AMÉRICAINE CONTRE LES TURCS POUR LEURS BOMBARDEMENTS DES KURDES ET DES FORCES DU RÉGIME SYRIEN... EN EST LA PLUS GRANDE PREUVE !!! LA DÉCLARATION HIER DE POUTINE COMME QUOI IL TRAVAILLE CONJOINTEMENT AVEC OBAMA POUR LA SOLUTION NON MILITAIRE DE LA CRISE SYRIENNE EN EST LA SECONDE PLUS GRANDE PREUVE AUSSI !!! LA SOLUTION EST UNE ET S'IMPOSE COMME AGRÉÉE PAR LES DEUX GRANDS... GENÈVE 1 ET DÉCISIONS DE L'ONU... GOUVERNEMENT TRANSITOIRE DE TOUS LES SYIRENS PUIS ÉLECTIONS DÉMOCRATIQUES... CAD LES CHANGEMENTS REQUIS ET IMPOSÉS PAR LES SACRIFICES DU PEUPLE SYRIEN ET SES TOUT PREMIERS MANIFESTANTS QUE LE RÉGIME AVAIT MASSACRÉS... D'Où CE QUI SE PASSE AUJOURD'HUI ET L'APPARITION DES ORGANISATIONS EXTRÉMISTES ET BARBARES DES DEUX CÔTÉS... ET... CERTES... RIRONT TOUJOURS BIEN ET TRÈS FORT CEUX QUI RIRONT LES DERNIERS... C'EST LA RÈGLE DU JEU !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 46, le 15 février 2016

  • LES INTERVENTIONS AURONT LIEU MAIS PAS COMME LE DESIRENT LES TURCS... LES KURDES Y FERONT PATRTIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 32, le 14 février 2016

  • en tt cas le boucher de damas ne restera pas comme pronostiquer !!

    Bery tus

    17 h 19, le 14 février 2016

  • Et voilà , Normal 1er "enfin" de règne , dans tout cela.. a nommé Ayrault comme ministre des affaires étrangères ,qui n'a aucune expérience à l'international , ni surtout au moyen orient ...!

    M.V.

    16 h 00, le 14 février 2016

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