Rouillard : L’avenir des chrétiens du Liban est au Liban, non en Europe

« L'avenir des chrétiens du Liban est en Orient et au Liban, et non en Europe », a affirmé hier le député français Gwendal Rouillard, secrétaire de la commission parlementaire de la Défense et des Forces armées à l'Assemblée nationale française, après avoir été reçu par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï.
M. Rouillard, qu'accompagnait le second conseiller de l'ambassade de France, Jean-Christophe Augé, a également rencontré le député Yassine Jaber.
À l'issue de l'audience à Bkerké, le député a déclaré : « Nous sommes d'accord avec le patriarche sur le fait que la situation actuelle est une situation d'urgence. La guerre en Syrie ne saurait se poursuivre. Pour reprendre les propres termes du patriarche : ça suffit. Il faut que les pourparlers s'accélèrent et que l'on trouve une solution politique. La situation humanitaire en Syrie et l'importance de préserver l'entité libanaise imposent que l'on parvienne à un cessez-le-feu en Syrie. Il est facile de le dire, et difficile de le faire, mais le moment est là. »
« Nous avons également abordé le dossier présidentiel, a enchaîné M. Rouillard. Là aussi, il y a urgence, que ce soit par rapport à la situation régionale ou par rapport à la situation interne au Liban. Ce pays a d'exceptionnels points forts, mais il est embourbé dans la négligence et dans des difficultés économiques et sociales. Nous disons : ça suffit. Les responsables doivent prendre conscience de ce fait et régler cette crise, en se rendant au Parlement. »
Après avoir appelé « les divers responsables libanais à assumer leurs responsabilités, M. Rouillard a conclu : » Nous avons passé en revue avec le patriarche la situation générale des chrétiens en Orient, et au Liban en particulier, et là, j'aimerais me solidariser avec Sa Béatitude pour dire que l'avenir des chrétiens du Liban est en Orient et au Liban, et non en Europe. (...) Nous devons préserver cette identité orientale avec les sunnites et les chiites, et naturellement avec les chrétiens des autres Églises orientales. Nous sommes d'accord, sur ce plan, sur le fait que la France doit aider effectivement à ce que les chrétiens restent au Liban. Un groupe de la Chambre des députés français y travaille et appuie les chrétiens d'Orient et les minorités au Liban et au Moyen-Orient.