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Économie - Rapport

2015, « annus horribilis » pour l’économie réelle, selon Bank Audi

« Les performances économiques du Liban en 2015 ont été médiocres, marquées par les incertitudes liées à la situation politico-sécuritaire aux niveaux local et régional », affirme Bank Audi dans son rapport annuel sur l'économie libanaise.
« L'économie réelle (...) a enregistré un de ses plus mauvais bilans de ces dix dernières années. La plupart des indicateurs ont terminé l'année dans le rouge, plombés par une demande intérieure et des investissements en berne ainsi qu'un ralentissement des exportations », ajoutent les analystes de la banque. Symbole de ce ralentissement, le nombre de ventes immobilières a reculé de 10,5 % en 2015, pour une valeur en baisse de 10,6 %.
Le rapport souligne également une détérioration des performances du commerce extérieur. La baisse de 12 % du déficit commercial est en grande partie due à la baisse de 11,8 % des importations – liées à la chute des prix du pétrole – qui a plus que compensé celle de 10,9 % des exportations. L'économie libanaise a également dû faire face à une explosion du déficit de sa balance des paiements fin 2015 qui est passé à 3,35 milliards de dollars contre 1,4 milliard de dollars en 2014.
Les analystes mettent ensuite en avant l'impact de la gestion des finances publiques sur les performances de l'économie libanaise, marquée notamment par une hausse de 17,4 % du déficit public sur les neuf premiers mois de 2015. Une situation provoquée par une baisse de 8,6 % des recettes de l'État, consécutive au ralentissement de l'activité économique, que la diminution de 2,9 % des dépenses publiques, liée à la quasi-paralysie de l'action gouvernementale, n'a pas réussi à absorber. En parallèle, la dette publique brute a atteint 70,3 milliards de dollars fin 2015, soit 130 % du PIB, contre 133 % en 2014.
Sur le plan monétaire, la stabilité de la livre a permis au Liban d'amortir les conséquences sur l'économie des tensions politico-sécuritaires locales et des conflits régionaux. Ainsi, les certificats de dépôts libellés en livres et en devises n'ont pas été boudés par les spéculateurs alors que les avoirs extérieurs de la Banque du Liban se sont maintenus à leur niveau habituel, à 37,1 milliards de dollars fin décembre 2015. Ce matelas permet à la banque centrale de garantir 71,1 % de la masse monétaire en livres et de financer les importations pendant 24,6 mois.
Le rapport souligne que la croissance du secteur bancaire a été modeste en 2015. Les actifs des banques opérant au Liban ont progressé de 5,9 % sur l'année, contre 6,6 % un an plus tôt. Le secteur reste toutefois marqué par ses bonnes performances en termes de liquidités, de capital, de la qualité de ses actifs et de rentabilité.
L'étude indique également que l'activité de la Bourse de Beyrouth s'est contractée en 2015 avec une valeur quotidienne des échanges qui s'est établie à 2,06 millions de dollars fin décembre contre 2,53 millions de dollars en 2014.
Les analystes de Bank Audi estiment en conclusion que la situation de l'économie libanaise n'est pas à l'abri des risques en 2016. Selon le rapport, le PIB réel ne devrait pas augmenter de plus de 2 % alors que les réserves de liquidités devraient terminer l'année avec une croissance de 5 %.

« Les performances économiques du Liban en 2015 ont été médiocres, marquées par les incertitudes liées à la situation politico-sécuritaire aux niveaux local et régional », affirme Bank Audi dans son rapport annuel sur l'économie libanaise.« L'économie réelle (...) a enregistré un de ses plus mauvais bilans de ces dix dernières années. La plupart des indicateurs ont terminé...

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