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L'Iran prêt à "travailler" avec les Saoudiens (Zarif)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a estimé vendredi que son pays et l'Arabie saoudite pouvaient "travailler ensemble", notamment contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, et surmonter des tensions qui pèsent lourdement sur la sécurité régionale.

"Rien n'exclut que l'Iran et l'Arabie saoudite puissent travailler ensemble pour un meilleur futur collectif", a-t-il déclaré à la conférence sur la sécurité de Munich (sud de l'Allemagne), à laquelle assistait également son homologue saoudien Adel al-Jubeir.

"Nous faisons face à des menaces communes. Le groupe Etat islamique, al-Nosra, les extrémistes en général constituent autant une menace pour nos frères d'Arabie que pour le reste de la région. Nous sommes liés par un destin commun", a insisté le chef de la diplomatie iranienne. Selon lui, les deux pays ont un "intérêt commun à ce que la Syrie soit stable, non terroriste, multiethnique, multiconfessionnelle".

Les deux puissances se disputent la suprématie régionale. L'Arabie saoudite soutient ainsi les rebelles sunnites en Syrie et l'Iran chiite le régime du président Bachar el-Assad. Elles s'affrontent aussi de façon indirecte au Yémen où une coalition militaire régionale, pilotée par Riyad, combat depuis un an les rebelles chiites houthis soutenus par Téhéran.

Riyad et Téhéran sont également à couteaux tirés depuis l'exécution le 2 janvier en Arabie Saoudite du dignitaire chiite Nimr al-Nim, qui a conduit à la rupture de leurs relations diplomatiques. "Nous pouvons gagner ensemble ou perdre ensemble", a martelé Javad Zarif, soulignant que tout le monde avait aussi intérêt à ce que le Golfe soit une zone "sûre", y compris pour le trafic maritime. "Nous avons tous des centrales nucléaires sur les rives du Golfe, nous devons parler de sécurité nucléaire", a-t-il ajouté, non sans malice, après la longue crise déclenchée par les suspicions autour du programme nucléaire iranien.

Après l'accord historique sur le nucléaire entré en vigueur en janvier, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a aussi estimé qu'une nouvelle "architecture régionale" était possible au Moyen-Orient. "Si nous avons pu réunir tous les acteurs qui ont une influence en Syrie autour de la même table, c'est parce que nous avons réglé une question (le nucléaire iranien, ndlr) qui durait depuis 20 ans", a-t-elle dit. "Cela ne veut pas dire que la confiance, l'amitié sont là (...) mais que les conditions pour y arriver sont là", a-t-elle ajouté.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a estimé vendredi que son pays et l'Arabie saoudite pouvaient "travailler ensemble", notamment contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, et surmonter des tensions qui pèsent lourdement sur la sécurité régionale.
"Rien n'exclut que l'Iran et l'Arabie saoudite puissent travailler ensemble pour un meilleur futur collectif",...