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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Paris fustige Moscou et Téhéran, et tacle Washington

La Russie aurait proposé une trêve à partir du 1er mars ; réunion du GISS à Munich aujourd'hui.

Le coordinateur général de la coalition de l’opposition syrienne, Riad Hijab (au premier plan), lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond. Justin Tallis/AFP

Le ministre français sortant des Affaires étrangères Laurent Fabius a dénoncé hier Moscou et Téhéran, « complices » des horreurs du régime syrien.
« Il y a à la fois une brutalité effrayante du régime de Bachar el-Assad (...) et, j'appelle les responsables par leur nom : il y a une complicité de la part de la Russie et de l'Iran », a déclaré M. Fabius devant les députés, en exigeant de nouveau l'arrêt des bombardements en Syrie, où le régime et son allié russe mènent une offensive sanglante dans le Nord. Le ministre a également critiqué « un certain nombre d'ambiguïtés de la part de toute une série de partenaires », qu'il n'a pas nommés. Mais un peu plus tôt avec des journalistes, il s'était montré plus explicite. « Il y a des ambiguïtés (...) y compris dans les acteurs de la coalition. Je ne vais pas redire ce que j'ai souvent dit, en particulier sur le principal pilote de la coalition (les États-uniennes), et d'autres aussi. Mais on n'a pas le sentiment que ce soit un engagement très fort », a déclaré M. Fabius. « Évidemment, comme les Russes et les Iraniens sentent ça, ils ont compris. (...) Et Bachar el-Assad s'est refait de la force », a encore déclaré le chef sortant de la diplomatie française, pour lequel une solution politique en Syrie passe par le départ du président syrien.
Une réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui compte 17 pays dont les États-Unis, la Russie et l'Iran, est en outre prévue aujourd'hui à Munich, pour tenter de relancer une improbable solution diplomatique au conflit qui a fait plus de 260 000 morts et des millions de réfugiés en cinq ans.

Exigences de l'opposition
Cette réunion intervient moins de deux semaines après la suspension de négociations initiées par l'Onu avec le régime et l'opposition. La reprise de ces pourparlers, prévue le 25 février, semble déjà compromise puisque l'opposition l'a conditionnée hier à une levée par le régime des sièges des villes tenues par les rebelles et l'arrêt des bombardements. « Avant d'aller à Genève le 25 février, une série de mesures doivent être appliquées », a déclaré à la presse le coordinateur général de la coalition de l'opposition syrienne, Riad Hijab, citant la levée des sièges, la nécessité de laisser passer l'aide humanitaire et l'arrêt des bombardements sur les zones civiles. M. Hijab s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond. Ce dernier a « réaffirmé son soutien » à la coalition de l'opposition syrienne. « La Russie et le régime (syrien) visent délibérément l'opposition et par conséquent renforcent Daech », l'acronyme arabe du groupe État islamique (EI), a insisté le chef de la diplomatie britannique.
Entre-temps, la Russie a fait face au Conseil de sécurité de l'Onu à des pressions de la France et la Grande-Bretagne pour cesser ses bombardements, mais a une nouvelle fois rejeté les critiques occidentales. Son ambassadeur à l'Onu, Vitali Tchourkine, a accusé les Occidentaux « d'exploiter politiquement » la crise humanitaire en Syrie. « Nous n'allons pas nous excuser pour ce que nous faisons » à Alep en soutien au régime de Bachar el-Assad, a-t-il affirmé, faisant valoir que la campagne militaire russe était menée « de façon très transparente ».
« Le régime et ses alliés doivent respecter leurs obligations humanitaires : cesser les bombardements aveugles, lever les sièges (des villes syriennes) et accorder un accès humanitaire total », avait auparavant affirmé l'ambassadeur français François Delattre. Moscou a en outre annoncé son intention de présenter des idées sur un éventuel cessez-le-feu à l'occasion de la réunion de Munich, sans toutefois donner de détails. Un responsable occidental a toutefois affirmé en soirée que la Russie a proposé d'observer un cessez-le-feu à partir du 1er mars en Syrie, mais que son offre n'a pas encore été acceptée.

« Hypocrites »
La Syrie est également au centre de la réunion à Bruxelles des ministres de la Défense de l'Otan, commencée hier, qui « examinait » hier une demande d'aide émanant d'Ankara et de Berlin face à la crise migratoire, sous la forme d'une mission de surveillance maritime.
Par ailleurs, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a qualifié hier d'« hypocrites » les appels à ouvrir la frontière de son pays aux dizaines de milliers de civils syriens ayant fui la vaste offensive du régime à Alep. « Je trouve que c'est hypocrite que certains disent à la Turquie "ouvrez vos frontières" alors que parallèlement, ils ne disent pas à la Russie qu'''assez, c'est assez" », a-t-il affirmé lors d'une visite à La Haye pour rencontrer son homologue néerlandais Mark Rutte. « Nous laisserons entrer les Syriens qui souhaitent venir mais notre priorité est de bâtir un nouveau camp afin d'accueillir des Syriens sur le territoire syrien », a souligné le Premier ministre turc. Il a par ailleurs qualifié l'attaque de « nettoyage ethnique systématique (...) dont le but est de ne laisser que ceux qui sont favorables au régime. Les droits de l'homme et la convention de Genève sont foulés aux pieds », a-t-il conclu.
(Sources : agences)

Le ministre français sortant des Affaires étrangères Laurent Fabius a dénoncé hier Moscou et Téhéran, « complices » des horreurs du régime syrien.« Il y a à la fois une brutalité effrayante du régime de Bachar el-Assad (...) et, j'appelle les responsables par leur nom : il y a une complicité de la part de la Russie et de l'Iran », a déclaré M. Fabius devant les députés,...

commentaires (6)

paris en fait trop... pour monétiser par la suite bien sur! Allez, passez donc à la caisse soudienne et emiratis, ils sont généreux en plus, ce n'est pas de l'argent qu'ils ont suer pour l'avoir... il était là, sous les pattes des chameaux.

Ali Farhat

03 h 21, le 12 février 2016

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Commentaires (6)

  • paris en fait trop... pour monétiser par la suite bien sur! Allez, passez donc à la caisse soudienne et emiratis, ils sont généreux en plus, ce n'est pas de l'argent qu'ils ont suer pour l'avoir... il était là, sous les pattes des chameaux.

    Ali Farhat

    03 h 21, le 12 février 2016

  • "Sacré" Falbala français, va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 58, le 11 février 2016

  • Hypocrite ? ??????? Le mot est lâché, mais les destinataires sont multiples. La France qui a envoyé " des combattants de la liberté " en syrie . La turquie qui a pactisé avec ces bactéries en les poussant vers la Syrie. Les bensaouds qui financent et arment ces bactéries. Les us qui passent des accords avec les russes NPM Et qui signent avec l'Iran NPR des accords sur le nucléaire. Au contraire lolo fabius sur le dégagement, les russes et l'axe des résistants ont été les moins hypocrites , ils ont toujours soutenu la Syrie du HÉROS BASHAR , HAUT ET FORT . Pourras tu dire que les coalisés ont fait de même avec les "opposants St Germain " ? Neine.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 16, le 11 février 2016

  • SON DÉPART C'EST QU'IL EST EN DÉSACCORD AVEC HOLLANDE QUI SE COURBE DEVANT LES EXIGENCES AMERICAINES ET LEUR ENTENDEMENT (CONNIVENCE) AVEC L'URSS SUR LA SYRIE. DANS LA COMPLICITÉ IL FAUT AJOUTER LES U.S.... MAIS, POURQUOI N'ARMEZ-VOUS PAS L'OPPOSITION MÊME SI OBAMA N'EN VEUT PAS ? VOUS POUVEZ CHANGER LA DONNE SUR LE TERRAIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 11, le 11 février 2016

  • Le ministre a également critiqué « un certain nombre d'ambiguïtés de la part de toute une série de partenaires » PLUTOT QUE D'AMBIGUITE DE LA PART DES AMERICAINS C'EST LEUR FRANCHE COMPLICITE AVEC LE REGIME BAASSYRIEN QUE LE MINSIRE FABIUS DEVRAIT TOUT AUSSI FRANCHEMENT DENONCER. LE REFUS/BLOCAGE DE L'INSTAURATION DE ZONES D'EXCLUSIONA AERIENNES ET DE LIVRAISON DE MISSILES SOLS AIRS AUX REBELLES SYRIENS CONSTITUANT DES PREUVES IRREFUTABLES DE CETTE CRIMINELLE COMPLICITE AMERICAINE AVEC LE REGIME GENOCIDEUR BAASYRIEN.

    Henrik Yowakim

    03 h 27, le 11 février 2016

  • « Il y a à la fois une brutalité effrayante du régime de Bachar el-Assad et, j'appelle les responsables par leur nom : il y a une complicité de la part de la Russie et de l'Iran », a déclaré M. Fabius devant les députés, en exigeant de nouveau l'arrêt des bombardements en Syrie SIRE FABIUS AU LIEU DE FUSTIGER LES CRIMES DU GANGSTER D'ETAT ASSAD ET LES BOMBARDEMENTS RUSSES DU RUSSOMONGOL PUTIN ,FAIT PARVENIR DES MISSILES SOLS AIRS PORTABLES AUX REBELLES SYRIENS CE QUI AURA POUR EFFFET L'ARRET DE CES BOMBARDEMENTS DE LA PART DES RUSSES ET PROVOQUERA LE DEPART DE LEUR PROTEGEEE BAASYRIEN.

    Henrik Yowakim

    03 h 19, le 11 février 2016

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