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Économie - Économie numérique

Un programme de codage lancé dans 10 écoles publiques

Chaque école recevra 10 kits de codage. Photo S. Ro.

Un programme de codage a été lancé hier au lycée d'Achrafieh dans 10 lycées publics de plusieurs régions, sous le patronage du ministère de l'Éducation et en partenariat avec l'ONG libanaise International Education Association (IEA) et la Fondation Mouna Bustros. Le but à long terme ? « Donner une valeur ajoutée aux élèves sur le marché du travail », explique Fadi Yarak, directeur général du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. « Nous voulons que les lycéens identifient un problème de la vie réelle, trouvent une solution, puis, en fonction de leurs capacités techniques et le temps dont ils disposent, créent une réponse concrète à ce problème grâce au codage », détaille Éliane Metni, présidente de l'IEA.
À titre d'exemple, les élèves de l'école de Dhour Choueir ont réalisé un feu de circulation pour leur ville à un endroit connu pour sa mauvaise visibilité l'année dernière grâce au Raspberry Pi. C'est aussi via ce micro-ordinateur de la taille d'une carte bancaire que les élèves des écoles publiques apprendront à coder.


(Pour mémoire : Le codage s'invite dans les écoles libanaises)


Le programme est financé à hauteur de 42 000 dollars par la Fondation Mouna Bustros, créée par l'ancien ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui, et des sponsors privés (Microsoft, Hyundai et Alfa). Chaque école recevra  gracieusement 10 kits, assemblés spécifiquement pour les écoles par l'IEA, qui se charge du côté opérationnel du projet. Importé d'Angleterre, le kit est composé, entre autres, du Raspberry Pi lui-même, de sa couverture plastique, d'une carte mémoire et d'une unité d'alimentation, détaille Éliane Metni. Avec environ 3 à 5 élèves travaillant sur chaque kit, plusieurs dizaines d'élèves devraient pouvoir bénéficier du programme. « Nous fournissons également aux élèves un kit électronique qui contient différents genres de moteurs, de lumières et de capteurs », explique-t-elle.

L'IEA, qui veut continuer à soutenir les écoles pendant 2 ans, va également inviter un ou deux professeurs par école à six journées de formation réparties jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Parmi les dix lycées inclus dans le programme, quatre sont des écoles pour filles. « Nous voulons encourager les filles à envisager des carrières scientifiques et leur ouvrir ainsi des parcours auxquels elles n'avaient peut-être pas pensé », soutient Éliane Metni.
Les dix lycées pourront par ailleurs participer au concours scolaire de codage avec le Raspberry Pi, lancé en novembre dernier. « Notre rêve, c'est de ne pas juste se limiter à 10 écoles, mais d'atteindre toutes les écoles du Liban », s'enthousiasme M. Sehnaoui. Mais avant de pouvoir atteindre ce rêve, un problème de taille se pose : « Sur 1 182 écoles publiques au Liban, seulement 60 ont une connexion Internet », rappelle Nabil Bukhalid, PDG de Linc, l'organisme chargé de la gestion des noms de domaine «.lb ».

N.B : Cet article a été modifié le 12 février à 18h35 pour préciser que l'IEA comme les écoles ont reçu les kits à travers un don.

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